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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 09:38

Avec la chaleur enfin durablement installée sur la région, la vigne se porte à merveille. Les grains victimes de la coulure ou du millerandage ne reviendront évidemment pas mais ceux qui ont eu la chance de se développer profitent de la chaleur et du soleil.


Pourtant, entre les vieux ceps, il y a parfois un jeune plant de l’année, mis en terre au printemps dernier pour remplacer un pied mort.

Pour ces jeunes plants, la période actuelle est très sensible car leur système racinaire est encore très superficiel.

Si l’eau vient à leur manquer, ils meurent ou restent tellement marqués par ce stress d’un moment qu’ils ne se développeront jamais vraiment.

Nous avons donc entrepris de les arroser pour leur permettre de passer sans encombre les chaleurs actuelles.

Le système est simple. Le tracteur et son pulvérisateur et deux tuyaux derrière tenus pas deux personnes ; en l’occurrence Jean-Michel et moi.

Il faut compter un à deux litres par plant et par arrosage.

Je pense qu’il faudra les arroser seulement une fois cette année. L’an prochain, ils seront suffisamment forts pour résister seuls. Et il ne faut pas non plus les habituer à la facilité de l’eau qui arrive régulièrement par un tuyau, à la manière de l’irrigation ; évitant ainsi aux racines de faire l’effort pour aller chercher l’eau en profondeur et aussi par la même occasion d’en extraire l’expression du terroir.

Nous sommes totalement hostiles à l’irrigation qui est la forme la plus aboutie de négation du terroir. Pourtant, cette technique se développe même en France car c’est facile et sous-couvert de qualité améliorée, on fait miroiter aux vignerons des lendemains heureux alors qu’il n’y a aucune raison pour que l’irrigation enrichisse le vigneron qui se fourvoie dans cette direction.

Cette année, nos petits plants sont sauvegardés ; au moins pour ce qui concerne l’eau. La prochaine étape pour eux sera de résister aux charrues au printemps prochain.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour les jeunes ceps !...

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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