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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 07:31

Lorsque j'ai écrit le billet précédent, je pensais en avoir fini avec la période des primeurs. Mais, à la réflexion j'éprouve le besoin d'énoncer quelques idées que la convenance occulte trop souvent.


Ces dégustations m'ont donné l'occasion unique de déguster de nombreux vins du millésime 2007. Parmi eux, beaucoup proviennent de Grands Crus Classés. Sans vouloir jouer l'experte mondiale en dégustation, ni me livrer à une critique gratuite, il semble évident que de certains vins sont indignes de leur classement. C'est du reste un avis que partagent beaucoup des personnes avec qui j'ai pu en discuter.

 

Je pense qu'il faut aussi arriver à le dire, sinon comment peut-on espérer que les choses s'améliorent.

Certes, le millésime 2007 était difficile mais il existe de belles réussites, toujours les mêmes. A l'opposé, il existe des choses "peu-glorieuses", toujours les mêmes.

Comment est-il possible de voir encore présentés à notre époque, des vins végétaux, dilués ou même les deux à la fois?

 

Ce cri du cœur est celui d'une amoureuse de la vigne et du vin. Les crus classés sont des domaines magiques qui peuvent produire des véritables chef-d'œuvres, des vins d'exceptions capables de procurer de vrais émotions chez ceux qui les dégustent. Leurs noms sont mondialement connus et leur commercialisation est d'une facilité déconcertante comparée à celle de la masse des autres vins.

 

Dans ce contexte si privilégié, certains sont capables de dégrader leur joyau au point de ne pouvoir proposer que des vins fantômes, véritables ombres de ce qu'ils pourraient être sans bien plus d'effort ni de moyens financiers.

C'est pour cela que les propriétaires de Crus Classés devraient être convaincus du fait qu'un Cru Classé se mérite.

 

Tous les jours ils devraient se souvenir de la chance qu'ils ont d'en posséder un et donc tout faire pour en être dignes.

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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