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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 09:10

Week-end de réparation de la maison.

16 ans après la réparation de notre maison de Pauillac, nous avons entrepris de faire quelques réparations à l’intérieur.

A l’époque, la philosophie de réparation des bâtiments de Pontet-Canet n’était pas la même que maintenant. Donc, c’était la grande période des plaques de doublage des murs.

Lorsqu’un mur était humide, on cachait le problème avec une plaque de plâtre doublée de polystyrène. Ainsi, on ne voyait plus le problème !

Mais, le problème était toujours là. Sournoisement, il ressortait un jour ou l’autre.


Maintenant, on est revenu aux valeurs sûres c'est-à-dire les enduits naturels à la chaux qui laissent le mur respirer. En plus, ils  ne coûtent presque rien. De la chaux, du sable et de l’eau, il n’y a rien de meilleur marché. C’est tellement vrai que rares sont les artisans qui acceptent de les utiliser.

Par contre, il faut suer un peu pour enlever les vieux enduits, souvent recouvert de béton pour masquer l’humidité.

Quand j’ai vu Jean-Michel piquer les murs j’ai compris à quel point c’est un travail d’humilité. Il faut taper fort pour faire sauter quelques centimètres carrés. Mais quand un mur est découvert, les pierres redonnent tout de suite de la noblesse à la pièce.


Donc, on enlève les plaques de doublage pour faire des enduits à la chaux et des finitions avec des badigeons à la chaux. C’est fou tout ce qu’on peut faire avec de la chaux. La variété des rendus est pratiquement infinie. Chacun peut y trouver son compte…sauf les fabricants d’enduits tout prêts et de plaques.

 

Finalement,  les maisons et les vignes ont beaucoup de points communs. On nous a proposé dans les deux cas des solutions alléchantes pour des résultats rapides. Mais ses solutions ne sont que des replâtrages sur les problèmes ; on ne règle rien. On cache les problèmes un certain temps. Mais les problèmes ressortent toujours.

 

Heureusement, un jour on en prend conscience et on revient à des solutions plus logiques ; certes exigeantes mais tellement plus satisfaisantes et durables.

 

Faire et défaire ; c’est toujours du travail.

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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