Ca y est, c’est terminé, Vinexpo 2009 a vécu.
Pour moi, ce fut une semaine bien chargée mais…je n’ai pas pu aller à Vinexpo !
Surprenant me direz-vous. Pourtant c’est vrai, je n’ai eu que des rendez-vous à la maison avec des clients confirmés ou potentiels.
Donc, je n’ai pas directement assisté à la grande messe vinicole mondiale qui se déroulait à quelques dizaines de kilomètres de chez moi.
Cela dit, j’ai toujours pensé que lorsque quelqu’un fait l’effort de venir à Margueron, petit village perdu au fin fond de la Gironde, il a un peu plus de motivation pour acheter mes vins que lorsque je le croise dans une allée de Vinexpo. D’autant que je n’aurais pu m’offrir au mieux que quelques dizaines de centimètres carrés de stand dans un endroit reculé du salon…
J’ai reçu les professionnels chez moi, dans ma maison, mes chais et surtout dans mes vignes. J’ai pu leur montrer le vignoble qui n’a
jamais été aussi beau qu’en ce moment.
J’espère qu’ils auront pu être sensibles aux liens affectifs qui nous lient mutuellement, les ceps de vigne et moi.
La vigne est tellement belle que j’en ai les frissons dans le dos lorsque je la regarde.
On est loin du faste déployé par les grandes marques ou les domaines prestigieux pour attirer ou justifier leur rang. Je ne suis pas jalouse de ces gens là qui me permettent aussi de pouvoir disposer à côté de chez moi, durant ces jours particuliers, de tous les acheteurs de vin de la planète.
Mais mon discours, ma philosophie et tout ce que je peux présenter ne sont pas dans le même monde. Ce n’est pas opposé ; c’est tout simplement différent.
Notre aventure est humaine et affective avant tout. Nos vins sont élaborés avec une volonté réelle de représenter avec le plus de justesse possible le sol qui porte la vigne.
Ils contiennent aussi nos joies, nos peine, notre sueur, parfois même notre sang.
Tout cela, c’est difficile de l’exprimer dans un hall de 500 m de long entouré de milliers de personnes.
Mon seul et véritable regret est de ne pas avoir pu rencontrer les amis qui se trouvaient sur le salon. J’aurai bien aimé pouvoir passer quelques minutes avec eux. Ce sera pour une autre fois.
Mon bilan semble être positif. Maintenant, il va falloir attendre les retours c'est-à-dire les bons de commande. Mais c’est une autre histoire. Le plus important est de garder en mémoire les instants vrais d’échange avec ces visiteurs venus de loin pour écouter notre discours et partager notre vin sous notre toit …