Parmi toutes les déclarations à effectuer dans l’année, celle du 31 juillet est un monument. C’est la « déclaration de stock au 31 juillet ». Tous les vignerons y ont droit. Il nous faut faire l’inventaire de tout le vin présent sur le domaine à cette date ; qu’il soit en bouteilles ou en vrac.
Les volumes comptés sont ensuite inscrits sur un imprimé officiel qui sera ensuite apporté en Mairie.
Donc, comme tous les viticulteurs de France, je me suis affranchie de cette obligation en comptant toutes les bouteilles présentes ainsi que les vins en vrac. Pour ces derniers, il ne s’agit que des rouges 2008 en barrique puisque les autres vins sont en bouteilles depuis moins d’une semaine.
La déclaration de stock n’est qu’une des nombreuses étapes de notre vie de viticulteur-contribuable. Les volumes de vin en bouteille ou en vrac doivent être justes à tout moment ainsi que les stocks de capsules fiscalisées. Lorsque l’une de ces dernières est écrasée par la capsuleuse, il faut la conserver pour bien prouver son existence, en cas de contrôle.
Cette suspicion permanente est très difficile à supporter. C’est sûrement l’aspect le plus négatif de notre métier. Je suis d’accord pour payer l’impôt, mais en fonction de règles simples. Les lourdeurs générées vont à l’encontre de la bonne efficacité économique de notre profession.
Ces contraintes n’empêchent cependant pas les trafiquants de trafiquer mais rendent plus difficile au quotidien la réalisation de notre métier pour les vignerons honnêtes que nous sommes.
C’est ainsi, la France est un grand pays de tradition. D’un côté il y a les huîtres, les fromages et les vins ; de l’autres, les contrôles et les déclarations qui vont avec.