Comme tous les ans, nous ramassons des fruits pour faire des confitures. Nous avons la chance de ne pas acheter de
confiture du commerce. En fait, je devrais dire, que nous nous donnons la possibilité de ne pas acheter de confiture du commerce car la réalisation de confitures « maison » n’est pas
une mince affaire quand il s’agit d’être autonome pendant 1 an et que l’on déjeune au pain confiture tous les jours ! Pour cela, il faut des dizaines de kilo de confitures. C’est donc
énormément de temps pour ramasser les fruits, les dénoyauter (le plus souvent), tourner la confiture et la mettre en pot.
Nous profitons aussi des arbres plantés par le grand-père. Lui n’est plus là mais les arbres restent. Les arbres
permettent de relativiser la place des hommes dans l’histoire. Il leur faut des années pour devenir adultes ; ceux qui les plantent travaillent pour les générations futures. Donc, lorsque
nous ramassons des fruits, nous avons une pensée pour celui qui a planté l’arbre.
Depuis deux ans, il n’y avait pas de fruit. Avant même que le temps pluvieux n’apparaisse, les arbres n’avaient pas de fruits. Là aussi, la nature nous envoyait un message qu’il aurait fallu
savoir lire…
Donc, pour la première fois depuis que Jean-Michel et moi vivons ensemble, nous avons été obligés d’acheter des
confitures. L’aspect positif est que cela nous donne un point de comparaison entre nos confitures et celles du commerce. Les nôtres sont toujours meilleures et plus fruitées.
Le week-end dernier, nous avons commencé à ramasser des mirabelles. Ce n’est que le début de la saison.
Jean-Michel a secoué l’arbre pour faire tomber les fruits mûrs ; pas trop fort malgré tout pour n’avoir que des fruits vraiment à point.
Puis, c’est le ramassage.
Souvent, le plus dur est de ne pas oublier d’en mettre dans le récipient. Jean-Michel et Thomas ont une passion sans borne pour les fruits.
Enfin, il faut rentrer avec ce butin odorant et d’une couleur chaleureuse.
Le dénoyautage attend…