Comme tous les ans à pareille époque, j’ai reçu mes amis Mostade en visite dans la région. Je travaille avec eux depuis longtemps et ils sont plus que des clients pour moi.
J’éprouve une véritable sympathie pour cette famille. D’ailleurs, je me rends compte que progressivement je ne travaille qu’avec des
gens qui sont autant des amis que des clients.
La petite réputation de mes vins me permet maintenant de pouvoir sélectionner les gens qui vont les distribuer. C’est une conséquence heureuse des sacrifices et du travail faits depuis des
années, c’est un confort très appréciable au quotidien.
Un tour des vignes de blanc a été l’occasion de pouvoir picorer des grains dorés. Le vignoble est magnifique et il transmet sa sérénité aux visiteurs qui y sont sensibles.
Comme tous les ans, nous avons aussi déjeuné ensemble en dégustant quelques bouteilles de la maison.
Pour la première fois, j’ai ouvert des bouteilles de rouge 2007, Petit-Champ et Grand-Vin. Jean-Michel et moi avions déjà dégusté du Petit-Champ mais pas encore de Grand-Vin depuis la mise en bouteilles.
J’avais hâte de connaître leur avis car ce sont des gens qui dégustent énormément de vins.
Ils m’ont conforté dans l’idée que les vins ont changé. Ils ont gagné en complexité aromatique, en finesse de tanins et en profondeur.
Je vois encore certains remettent en cause l’efficacité de la biodynamie. Je pense que la simple dégustation de quelques verres de vin peut apporter des arguments de poids en faveur de ce mode de culture (et de vie au sens large).
Mes interlocuteurs du jour sont convaincus depuis longtemps, c’est aussi pour cela qu’on travaille ensemble.
Ils sont partis à 17 h.
Après cela, ce fut le retour brutal à la réalité : la préparation des vendanges.
Heureusement, il ne reste que peu de choses à préparer.
Mais encore fallait-il s’y mettre…