Avec l’approche du printemps on a eu les grues fendant le ciel de leur vol majestueux et de leurs cris stridents.
Mais maintenant, peut-être à cause du réchauffement climatique, il faut compter sur les migrations de chevaux de trait.
A l’approche de la campagne primeur dans les grands crus, ils envahissent la campagne Bordelaise.
Est-ce une façon de donner une image nature à la propriété qui les fait venir ? Est-ce pour sauver les sols malmenés dans cette semaine capitale pour les affaires ?
Est-ce pour dérouiller la charrue sortie du 19ème siècle et qui attendait sagement dans un hangar depuis l’an dernier ?
Nul ne peut répondre à ces questions complexes. C’est un peu comme pour la migration des pibales, il y a encore de nombreuses zones d’ombre.
Heureusement, avec la dizaine de rangs travaillés au cheval pendant une semaine, le bilan carbone de la planète va s’en trouver fortement amélioré.
Bien-sûr, il ne faudra pas tenir compte des moteurs des camions qui ont transporté les animaux jusqu’à la parcelle de grand cru en venant parfois de départements voisins ; souvent pour une heure ou deux de « travail ».
Heureusement, en matière de respect de l’environnement, chez ses gens là, rien n’est impossible. Il suffit de faire un SME ou autre glandouillerie intellectuelle du même genre et on enlève la ligne qui dérange. Toujours pareil, il faut bien garder la main sur le cœur en disant qu’ « on ne pouvait pas faire autrement ».
Ainsi, à la fin il n’y a que du positif. Et on se félicite du chemin parcouru.
J’espère cependant une chose : qu’aucun chasseur n’ait l’idée de tirer sur un de ces vols de chevaux ; parce que quand un Percheron tombe du ciel, il vaut mieux ne pas être dessous !!!