Et oui, c’est mon anniversaire. Mais avec les années, j’ai appris à relativiser l’importance mondiale de ce jour si particulier pour
moi.
J'ai 45 ans et j'ai l'impresion que plus les années passent, plus je suis en harmaonie avec ma nature profonde, typée Saturne...
Je vais allumer une bougie en mémoire de mes parents. Ils ne sont plus là et c’est particulièrement dans ces moments importants qu’ils me manquent. Je n’ai plus la possibilité de partager avec eux les joies du quotidien. Au contraire, ces instants privilégiés se teintent toujours d’une touche, sinon une larme de mélancolie.
Aussi, une petite flamme me rappelle qu’ils vivent encore en moi et en mes enfants.
N’étant pas des inconditionnels des grandes célébrations festives, nous allons « marquer le coup » comme on dit en faisant sauter quelques bouchons. Restant en famille, on va choisir des vins qui sont un peu de notre sang, c'est-à-dire du Champ des Treilles et du Pontet-Canet.
Mais comme dans toute famille, il y a des gens avec qui on s’entend mieux que d’autres, on préfèrera certains millésimes particuliers avec lesquels on a le plus de liens affectifs. Ce ne sont pas forcément les meilleurs mais ceux qui nous murmurent à l’oreille quelque souvenir de notre vie de vignerons ou de parents ; ou les deux à la fois.
Guider en respectant les individualités ne s’appliquent-ils pas aussi bien aux enfants qu’aux pieds de vignes ? Au moins dans notre vision du métier de vigneron…