Lundi je n’ai pas fait mon billet habituel car j’étais en mise en bouteilles.
Depuis le temps que j’annonçais la fonte du stock de Vin-Passion puis la préparation de la mise en bouteilles, il fallait bien que ça arrive.
Comme tous les ans, j’ai transpiré à grosses gouttes en faisant les achats de matières sèches. En effet, je redoute une erreur dans les comptes qui entrainerait l’arrêt de l’opération par manque de bouteilles ou de bouchons ; donc par ma faute.
Heureusement, comme tous les ans, il n’y a pas eu ce problème.
Mais, la prochaine fois, comme tous les ans, je transpirerai à grosses gouttes en préparant mes achats.
Le camion de mise est arrivé en retard. Le temps ensoleillé a rendu les têtes et les cœurs plus lumineux.
C’est une chance car l’allée en calcaire qui a été faite par l’artisan incompétent (le même qui a fait les bâtiments neufs) devient très collante en conditions humides.
Comme souvent, je l’ai payée pour être une allée de qualité et elle ne l’est pas.
C’est le grand désespoir d’Yves, mon beau-père qui a toujours des histoires terribles à raconter de camions venant et dérapant dans l’allée.
Un jour, il y aura bien un chauffeur qui préfèrera le suicide plutôt que d’emprunter l’allée après avoir écouté un de ces récits d’apocalypse !
Même si je ne regarde jamais ce calcaire avec le sourire, je relativise les choses en me disant qu’un jour ou l’autre j’aurai gain de cause et qu’il y a bien pire ailleurs.
Il doit y avoir un Saint spécialisé dans le Vin-Passion car tout s’est bien déroulé. Pendant la mise du 2009, je conditionnais des caisses du dernier demi-casier du 2008.
C’est du vrai flux tendu !
Je n’ai pas encore les étiquettes car après un tel traumatisme le vin va devoir se reposer quelques jours avant d’envisager tout départ vers les consommateurs.
Mais je sais que les demandes ne manqueront pas d’arriver bientôt.
Un client heureux est un client satisfait et une vigneronne heureuse est une vigneronne qui vend son vin.
Donc…