L’hiver que l’on croyait sur le point de partir refait parler de lui. La neige revient en plaine ça et là.
Mais malgré cela, nous avons profité du beau temps sec qui règne depuis quelques jours pour risquer nos tracteurs dans les vignes. Il faut dire que chez nous, quand on parle de terre collante, c’est vraiment de la terre collante.
Avec la longue période pluvieuse de l’hiver, on a pu enfin faire le traitement biodynamique d’hiver. Certes, ce n’est pas encore un traitement de printemps avec les feuilles qui vont avec mais on a retrouvé les automatismes qui ne demandaient qu’à ressortir.
On aurait pu rêver de conditions plus sèches mais à cette saison, il vaut mieux prendre l’acceptable plutôt que d’espérer un parfait qui n’arrivera peut-être jamais.
Jean-Michel a démarré l’enjambeur qui dormait depuis le dernier traitement biodynamique d’après les vendanges. Dans ces cas là, ce
n’est jamais simple car la batterie n’était évidemment pas assez chargée. Mais, avec de la bonne volonté on a pu entendre de nouveau le ronronnement du moteur.
Ce tracteur a fait mentir le vieil adage qui dit que les choses ne s’usent que lorsqu’on s’en sert car le câble d’embrayage était sur le point de casser. Or, le samedi les magasins de pièces détachées agricoles sont fermés. Heureusement, mon mari est un vrai MacGyver et il a pris un autre câble inutilisé (et inutile) en bon état sur le tracteur. Ainsi, il s’est dépanné en une heure.
Souvent je me dis que ceux qui ne savent rien faire et qui n’ont pas d’idées doivent avoir la vie bien difficile. C’était le cas chez moi, aussi je sais de quoi je parle !
Jean-Michel a donc traité les vignes à 1 mètre.
Puis ce fut le tour de son père, Yves, pour les vignes à 2 mètres le dimanche matin.
Il sortait d’une choucroute garnie (et bien garnie) organisée dans un village voisin et s’était couché à 2 heures du matin. Debout à 6 heures, il a traité les vignes sans encombre.
Une fois son travail terminé il a chargé Jean-Michel de nettoyer le pulvérisateur car il devait assister au repas des « ainés ruraux » de Margueron. Quelle santé…
Bref, un week-end agréable…sauf peut-être pour l’estomac de Yves…