Actuellement, c’est la pleine période de floraison d’une plante dont le nom courant est l’herbe sainte.
Je ne connais pas son vrai nom et je m’en fiche car son petit nom est très poétique et il me convient bien.
Il lui vient du fait qu’elle fleurit au printemps, au moment de Pâques.
Parfois, on peut la confondre de loin avec le pissenlit qui arbore la même couleur et la même forme de fleur. C’est un petit soleil. Mais je pense que les similitudes s’arrêtent là.
La présence massive de pissenlit dans les vignes n’est pas une bonne chose. C’est le signe d’un sol trop riche. Chez nous, pas de pissenlit.
Par son port, sa floraison, son odeur,(…) l’herbe sainte nous délivre un tout autre message au sujet de nos sols. Elle ne marque pas un « problème », conséquence d’une dérive viticole, mais au contraire elle nous renseigne sur le « caractère » de l’endroit.
Il est impressionnant de voir comment sa présence est localisée et correspond à des zones bien spécifiques et peut s’arrêter d’un pas sur l’autre.
Pour nous, c’est une information capitale qui nous permet de comprendre un peu mieux nos terroirs pour ensuite les influencer avec respect grâce à la pratique biodynamique.
Chaque plante poussant naturellement nous donne des éléments supplémentaires de compréhension de la nature.
Je ne peux pas m’empêcher de penser que les engrais verts sont un appauvrissement significatif de la connaissance de l’endroit où on les implante. Un enrichissement du sol, peut-être ; un appauvrissement intellectuel, sûrement.
Les seules plantes qui comptent sont celles qui se développent toutes seules à un endroit donné, car elles ont un lien avec cet endroit ; pour nous dire qui il est et aussi pour l’aider.
Après l’herbe sainte, d’autres plantes viendront pour nous offrir quelques pièces supplémentaires du grand puzzle de la vie.
A nous d’être là au bon moment et de savoir les lire pour utiliser le message.