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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 17:56

 

Tout d’abord, je souhaite à tous une bonne et heureuse année 2011. J’espère qu’en plus de la santé pour vous et vos proches, vous trouverez la sérénité dans ce monde complexe.

 

Au moment où nous entrons dans une nouvelle année, il est aussi temps de faire le bilan de 2010. Je devrais même dire faire Les bilans car il y en a bien deux à faire.

 

Le premier, légal et le moins intéressant est le bilan comptable. J’y travaille avec sérieux mais obligation car je n’ai jamais aimé la gestion. A l’école, je détestais ces cours et je m’en mors les doigts maintenant. Je gère mon argent au plus près mais faire de la gestion dans le seul but de s’affranchir de ses impôts ne m’intéresse pas… C’est une vraie contrainte pour moi.

Pourtant, si je veux rendre mes comptes plus « positifs », j’ai tout intérêt à effectuer moi-même l’essentiel du travail de préparation du bilan au lieu de le sous-traiter à une prestataire qui me facturerait son travail.

 

Le deuxième bilan est beaucoup plus intéressant car il concerne l’année qui vient de s’écouler et tout ce qui a fonctionné ou pas dans mon petit domaine.

Contrairement à l’autre bilan qui nécessite de s’assoir devant l’ordinateur pendant de heures, on peut refaire son année partout et tout le temps ; il suffit de réfléchir.

 

J’en ai déjà souvent parlé et l’année 2010 restera pour nous marquée par la grêle de la fin mai qui a changé la donne pour toute la saison. Nous n’y pouvons rien et il n’y a pas vraiment de conclusion à en tirer.

Pour ce qui nous concerne, on finit l’année avec les meilleures ventes jamais réalisées depuis que nous avons repris ce petit domaine familial. Dans un contexte économique morose, voire moribond, on peut afficher une sérénité qui fait du bien au cœur. C’est la preuve que la politique de qualité est toujours la bonne voie.

Cependant, elle ne peut être couronnée de succès économique que si on sait rester à sa place, c'est-à-dire faire avec ses moyens sans se tromper de niveau de vie.

Je suis bien placée pour savoir quels sont les budgets consacrés à la promotion par les plus grands crus de Bordeaux. Pourtant, je ne joue pas dans la même cour qu’eux et la bonne santé de ma petite entreprise est aussi due à ce constat très simple. Je fais avec mes moyens qui sont donnés par mon prix de vente.

Ainsi, on peut continuer à regarder vers l’avenir et faire des projets.

 

La deuxième grande leçon de l’année nous a été une fois de plus donnée par la vigne et le vin. La voie que nous avons choisie est certes plus compliquée mais à l’usage elle se révèle donner des vins à la fois plus proches de leur terroir tout en supprimant les actions qui n’ont aucune utilité sinon de rendre les vins plus communs.

Je pense que ce résultat explique aussi en grande partie le succès commercial que nous connaissons.


La biodynamie reste une aide incontournable dans notre évolution. C’est un chemin complexe qui est à l’opposé de l’amateurisme. Effectivement, une vraie connaissance, sinon compétence est indispensable pour choisir la bonne action à mettre en œuvre, au bon moment.

 

Enfin, leçon de la grêle, si on peut oser parler ainsi : il nous faut être capable d’intervenir efficacement pour traiter la vigne lorsque le temps ne se montre pas sous son meilleur jour. Cela doit aussi se faire dans le respect des sols. C’est pour cela que nous avons investi dans un tracteur à chenilles (d’occasion…pour faire en fonction de ses moyens).

Ainsi, même après une grosse pluie, la majorité du vignoble pourra être protégé.

 

Quand je me relis, je me rends compte que pour quelques lignes consacrées au bilan « légal », l’essentiel de mon texte concerne la vigne.

 

C’est un signe de plus qui montre l’endroit où va ma préférence…

 

 

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commentaires

S
<br /> Bravo pour ton blog Corinne,merci de nous faire partager toutes ces joies; Bonne et heureuse année a toute ta famille sophie tesseron<br /> <br /> <br />
Répondre

le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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