Nouvelle partie de chaises musicales organisée au gouvernement. La nouveauté, toute relative, de celle-ci c’est que certains ont joué des coudes pour prendre possession du siège convoité.
Je reste toujours impressionnée et à dire vrai consternée par la propension qu’ont les ministres à mettre leur carrière en avant face à leur responsabilité de servir le pays.
Ceux qui hier géraient des dossiers d’un ministère jettent derrière eux tous les papiers, abandonnent les projets qu’ils disaient porter avec cœur, pour aspirer à prendre un ministère jugé plus prestigieux, même s’ils ne connaissent rien au sujet. C'est-à-dire pas plus que dans le premier ministère.
Qu’importe de ne rien y connaitre ; on applique la même recette depuis plus de trente ans, on dépense bien plus que l’on gagne et on emprunte ce qui manque.
Puis, quand sans la faire baisser, on arrive péniblement à freiner l’augmentation de cette dette, on se pare des habits de grands gestionnaires.
Aucune idée, aucune vision pour le pays. Rien, uniquement du carriérisme brut et froid.
Pour nous agriculteurs, le changement c’est le départ du Ministre que personne ne connaissait et qui sera remplacé par un autre ministre que personne ne connait et qui ira là, histoire d’être au gouvernement ; simplement à défaut de mieux en attendant la prochaine partie de chaises musicales.
Il passera cette période de purgatoire sans même entrer en contact avec cette agriculture qu’il est supposé servir. Il n’aura de lien avec elle qu’au travers de fonctionnaires eux-aussi imperméables à l’agriculture et de « représentants syndicaux » qui n’ont pas vu de vache ni de blé de près depuis longtemps.
Quel spectacle et quel modèle…