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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 08:52
Journée soutirages

Les dernières pluies ayant rendu tout labour impossible dans les vignes, nous en avons profité pour soutirer le petit champ 2012. A cette saison, on a toujours des scrupules à s’occuper du vin car le travail dans les vignes est tellement prenant qu’il passe souvent en priorité et le vin comble les trous dans l’emploi du temps.

Rassurez-vous, à d’autres moments, c’est le contraire et personne n’est définitivement oublié !

Le plus remarquable dans un soutirage, c’est toujours le fond de la cuve. Les formes que prend la lie ne sont jamais les mêmes. Suivant les moments, il y a plus ou moins de tarte et plus ou moins de lie. Les proportions entre les deux changent et donnent des structures et des motifs tout aussi uniques qu’éphémères.


Que nous réservera la fois suivante ? Personne ne le sait. Ce sera la surprise du prochain soutirage !

Certains vont chercher loin le sensationnel. Nous, on le trouve tout simplement autour de nous en regardant les choses du quotidien quand elles sont passées par le filtre du vivant.

Un vrai plaisir pas cher !

Journée soutirages
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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 14:40

Je suis de plus en plus effrayée de voir comment la vigne est traitée dans la vision « moderne » de la viticulture. Autour de moi, je vois des parcelles être arrachées alors qu’elles ont à peine 20 ans. Elles sont remplacées par de nouvelles plantations en laissant le sol nu seulement quelques jours entre les deux générations de vigne.

Pourtant, 20 ans ce n’est même pas l’âge d’une vigne adulte. Elle est arrachée et aussitôt remplacée par de nouveaux plants qui eux-aussi dureront une ou deux décennies au maximum avant de passer à autre chose ; nouveau cépage pour s’adapter à une mode aussi improbable qu’éphémère, nouveau porte-greffe supposé doper la qualité, densité de plantation plus en rapport avec les préoccupations du moment mais par forcément de la qualité,… Autant de bonnes raisons de sacrifier une parcelle en fin d’adolescence.

Souvent, le système de conduite est totalement dans la logique de cette faible durée de vie. Est-ce lui qui génère des vignes qu’il faut renouveler souvent ou la rotation rapide qui rend possible un système de conduite aux antipodes du respect du vivant ? Sûrement un peu des deux ou les deux à la fois comme les deux faces d’une même pièce où chacune ne trouve sa justification que dans l’existence de l’autre. Sans face, pile n’existe pas et inversement.

Ainsi, la vigne devient une sorte de céréale qu’on cultive le temps qu’il faut et qu’on supprime pour refaire une autre vigne en lieu et place de la première.

Pendant son temps de vie, elle n’aura pas été respectée. On lui aura fait subir tous les traumatismes et toutes les humiliations en ne respectant aucune des règles les plus élémentaires du vivant.

La dimension symbolique qu’ont la vigne et le vin dans notre civilisation a été oubliée et enterrée depuis longtemps. La symbolique du vin, c’est trop loin des gros tracteurs et des dernières technologies.

La vigne est devenue un produit jetable.

Cerises sur le gâteau, je suppose que les plantations ont dû être réalisées à l’époque avec des aides publiques et que maintenant, les arrachages et les replantations se font aussi avec des aides publiques.

Il faut bien utiliser les crédits ; dirait un de mes proches, sinon ils iront dans la poche de quelqu’un d’autre qui n’en aura pas plus besoin que nous.

Evidemment, vu sous cet angle…

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 13:32

Entre deux averses et deux traitements, les labours continuent et l’herbe continue de pousser. La nouveauté de l’année, c’est l’intervention régulière de notre fils Thomas qui pendant ses temps libres durant son stage vient décavaillonner nos vignes.

Il a conduit des enjambeurs durant plusieurs années à Pontet-Canet en boulot d’été et il a donc une solide expérience dans les tracteurs enjambeurs et les tracteurs tout-court.

Il s’est trouvé une passion pour les travaux du sol et cette année, son père lui a confié la gestion des labours dans les vignes à 1m ; celles qui sont travaillées à l’enjambeur.

Puis, il a entrepris les parcelles les plus délicates au décavaillonnage au tracteur interligne. Cette opération traditionnelle est longue et fastidieuse. Elle requiert patience et habileté car une charrue articulée va passer entre les souches pour aller sortir la terre et l’herbe qui s’y trouvent.

C’est pour toutes ses raisons que le décavaillonnage a beaucoup régressé dans les vignobles.

En fonction des modes on lui reproche aussi plein de choses sur la vie du sol, la fertilité de la terre,…que sais-je encore ?

Pourtant, il reste pour moi une opération primordiale qui donne au labour toute sa noblesse et tout son intérêt pour la pérennité des sols.

C’est la seule méthode pour vraiment retourner la terre et donc mettre les racines des herbes vers le haut et permettre aussi au sol de ne pas se resalir instantanément.

C’est certes un peu plus long mais beaucoup plus durable et peu consommateur d’énergie et de technique complexe (et donc perfectible).

La plupart des autres techniques ne font que lever le sol et les herbes, qui retombent au même endroit aussitôt après le passage de l’outil. Dans des conditions pluvieuses comme cette année, le sol se resalit tout de suite et il faut donc repasser.

Thomas s’est affranchi de sa mission avec brio. Il a même donné à cette saison de labour un air de neuf par son enthousiasme et sa volonté de bien faire et de faire mieux que d’habitude.

En étant ainsi poussé et presque bousculé par la génération suivante, on pourrait croire qu’on est devenu vieux !

Pourtant, ces vignes cela ne fait que…16 ans qu’on les a récupérées de la génération précédente. 16 ans déjà ? Quand même…

Les labours continuent
Les labours continuent
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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 09:15

Entre deux épisodes pluvieux, nous avons enfin pu commencer les labours de printemps.

Cette année, nous avions aussi une nouveauté qui nous a retardé, c’est l’achat d’un enfonce-piquets. D'habitude, nous en empruntions un qui fonctionnait bien mais qui était « fabriqué maison » comme on dit. Et dans ce pays, il y a de moins en moins de place à ce genre de fantaisie. Tout doit être conforme, homologué,…

Donc, j’ai commandé, certes tardivement, un appareil neuf. Heureusement, il était disponible chez le fabricant. Mais « disponible » dans un pays du Sud comme la France, c’est un mois de délai.

Donc, les piquets neufs de remplacement ont été distribués dans les rangs mais sont restés en travers de rangs.

Cela a empêché toute velléité de labour avant l’enfoncement des piquets !

Heureusement, un camion a pu être trouvé et mon appareil est arrivé.

C’est une machine basique mais truffée de sécurités qui rendent le travail beaucoup plus fastidieux qu’avant et on comprend que beaucoup « simplifient » tout cela. Chez nous ce ne sera pas le cas car il va fonctionner 2 jours par an ; donc on peut prendre son mal en patience et laisser la machine dans son état d’origine en pensant qu’on est un pauvre pays !

Les piquets sont maintenant en grande partie enfoncés et j’ai pu ressortir mon petit tracteur à chenilles pour commencer à retourner la terre.

Il n’y a pas à dire, d’être dans les vignes rend la vision des choses plus claire. Et en plus d’être assise à la hauteur des ceps, sans cabine, cela donne une proximité avec la vigne qu’on n’a plus avec les engins plus classiques. Avec les tracteurs à cabine, on est en position haute pour dominer la vigne avec dédain, tout en s’en protégeant grâce aux vitres de la cabine et à la climatisation !

Avec mon petit engin, j’ai vraiment l’impression d’être en osmose avec ma vigne


Dans mes ballades dans les rangs, j’ai remarqué le changement de flore depuis quelques années. Des plantes « positives » ont succédé à des espèces moins favorables ; dans la vision symbolique qui est la nôtre et en parfaite adéquation avec le moment et la saison.

Et c’est avec grand plaisir que je retourne ces plantes pleines de bienfaits et qui, revenant à la terre, vont à leur tour contribuer à rendre mon sol plus vivant et plus vrai.

Le ciel bleu et des vignes magnifiques, que demander de plus pour accéder au bonheur ?

Le temps des labours   
Le temps des labours   
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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 13:34

Avec le soleil et le mois de Mai, on a enfin pu commencer les travaux en vert à la maison. Travaux en vert est quand même un bien grand mot car chez nous, cela se résume à l’épamprage. La vigne a atteint son équilibre par les pratiques de respect que nous avons pour elle.

Il n’y a pas toutes les opérations agressives dont beaucoup se vantent encore mais qui ne sont que des constats d’échec car des pratiques seulement destinées à combler maladroitement une erreur faite préalablement.

Nos rapports avec la vigne sont du niveau d’une éducation d’un parent à son enfant. A ce moment de l’année, elle est encore dans l’enfance et va entamer son adolescence.

Les parents que nous sommes vont la guider, la protéger, lui donner des règles. Ainsi, l’épamprage est l’une de ces règles. Une vigne que l’on n’épamprerait pas deviendrait un buisson sans récolte. Or, sans récolte, il n’y a plus de viticulture.

C’est la même chose avec la taille qui reste une opération obligatoire sous peine de passer dans un autre type de pratique, c’est-à-dire la vigne redevenue sauvage qui ne produit plus vraiment de raisin.

Puis, comme tout parent qui voit ses enfants grandir, on va progressivement prendre du recul et laisser la vigne trouver son identité ; on va même l’aider à exprimer qui elle est.

Ainsi, rentrée dans l’âge adulte dans son cycle annuel, quelques temps après la fleur, elle aura beaucoup moins besoin de nous car elle saura exprimer clairement qui elle est.

Mais on n’en est pas encore là. Pour l’instant, elle vient tout juste de dépasser le stade des couches culottes et s’apprête à entrer dans son adolescence pour quelques semaines avant la fleur.


Donc, elle a vraiment besoin de nous. C’est heureux car on est là pour elle, car elle est un peu le prolongement de nous…

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:19

La semaine dernière, je me suis rendue à une conférence organisée au Château Fonroque à Saint-Emilion.

Le sujet exact était : "Rayonnements cosmiques & planètes : à la découverte de leurs influences primordiales sur notre climat et de leur lien avec le travail en biodynamie"

L’intervenant s’appelle Benoit De Coster ; il est belge.

Arrivé par hasard à s’intéresser à la météo, ce Monsieur a découvert ou plus exactement redécouvert le rôle des rayonnements cosmiques et des planètes du système solaire sur notre climat.

Tout biodynamiste qui se respecte connait et utilise le calendrier des semis de Maria Thun. Mais, il faut reconnaitre que les tentatives de prévision météo qui s’y trouvent semblent manquer de précision. Les informations qui y sont données ne sont pas forcément à rejeter mais demandent évidemment à être affinées et bien évidemment ciblées pour l’endroit où on se trouve.

La conférence de Monsieur de Coster, de ce point de vue, a donné une perspective beaucoup plus large et des bases de réflexion beaucoup plus précises que le calendrier des semis.

Cette conférence m’a passionnée.

Malheureusement, tout le monde n’a pas partagé mon enthousiasme car à la pause, la moitié des participants en a profité pour disparaitre. Dommage…

Je pense qu’ils attendaient qu’on leur donne une recette toute faite et très simple pouvant permettre de connaitre le temps à venir.

Mais comme toujours, les choses ne sont jamais aussi simples que cela.

L’idée qui nous taraude Jean-Michel et moi depuis plusieurs années et de dire que les prévisionnistes météo actuels ne sont que dans le commentaire de ce qui se passe ou risque de se passer. Ils ne se posent jamais la question du « pourquoi » des choses. Ils commentent l’arrivée d’une dépression sur le pays sans jamais dépasser ce stade en se demandant pourquoi la dépression apparait. Quel est le phénomène encore plus grand qui régit tout cela ?

Monsieur de Coster s’est inspiré des travaux réalisés au 19ème siècle par Mathieu de le Drôme.

Déjà à l’époque, ce dernier s’est heurté à un manque de curiosité de ses pairs. Je ne dis pas qu’il avait raison sur tout ; mais au moins ces thèses méritaient-elles d’être débattues au lieu d’être repoussées sans autre forme de procès.

Remarquez que c’est une peu la même chose avec la biodynamie qui est souvent ignorée sinon combattue par le milieu scientifique établi au seul argument qu’elle ne s’inscrit pas dans leur cercle de connaissance.

Pourtant, Mathieu de la Drôme a publié un Almanach dont la parution a duré jusqu’en 1939.

Monsieur de Coster utilise maintenant des outils de connaissance du ciel bien plus performants que ceux de son prédécesseur. On peut visualiser le ciel en 3D à n’importe quelle date.

Le jour de la conférence, il avait suggéré du froid pour le week-end du 28 avril. A l’époque, les météorologues ne l’avaient pas envisagé. Pourtant, c’est bien du froid qui est arrivé produisant quelques gelées sur les vignes en Gironde et même de la neige à Lyon.

Comme quoi, il y a encore beaucoup de choses à apprendre ou plus dramatiquement à réapprendre !

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 15:00

Ceux qui connaissent ce blog depuis plusieurs années savent que la tradition locale, c’est petit déjeuner avec l’omelette à l’aillet et du vin doux.

Il parait que ce plat nous met à l’abri des fièvres pendant un an.

Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté de rire face aux pratiques anciennes. Evidemment, la présence du vin liquoreux au côté de l’aillet semble être la touche de douceur pas forcément indispensable. Mais l’aillet est un concentré de principes actifs et en l’ingérant, on a l’impression de se faire du bien.

Aussi, comme tous les ans, nous nous sommes exécutés et avons préparé cette omelette salvatrice.

N’ayant plus une seule bouteille de liquoreux « maison », le Vieilles Vignes, nous avons ouvert un Barsac qui m’est proche.

L’an dernier, nos enfants étaient en études à l’étranger, Pays de Galles et Suède. Dans leurs brumes lointaines, ils avaient eux-aussi respecté cette coutume de notre pays foyen et avaient envoyé des photos de leurs omelettes respectives.

Cette année, les deux sont en stage.

Thomas était réquisitionné avec un groupe d’étranger pour plusieurs jours. Je pense qu’il aura différé la réalisation de son omelette.

Depuis sa Californie, Laure n’a pas oublié son petit pays et a réalisé son omelette dont une photo nous est arrivée dans l’après-midi ; décalage horaire oblige.

Je pense que dans sa région elle était la seule à suivre une telle tradition.

Elle ne nous a pas dit quel vin aura accompagné son plat…

Est-ce que la lutte contre les fièvres fonctionne encore avec un vin californien ?

Le Premier Mai, c’est omelette à l’aillet
Le Premier Mai, c’est omelette à l’aillet
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 14:00

En bonne française et contribuable, j’ai évidemment suivi les péripéties franco-helvético-offshore de notre ancien ministre, celui-là même qui devait lutter contre la fraude fiscale.

On peut penser qu’il connaissait son sujet. Un peu comme l’ancien garde-chasse du village qui en était aussi le braconnier le plus averti !

Maintenant, on est entré dans l’opération blanchiment « plus blanc que blanc ». Cela ne concerne que les biens « légaux » des ministres car Cahuzac aurait pu faire une telle déclaration sans que ces comptes troubles n’apparaissent. L’argent caché, par définition c’est caché et ça n’apparait pas.

Si j’ai décidé de parler de ce sujet aujourd’hui c’est pour faire part de quelques observations quant aux déclarations publiées par nos différents ministres.

On tant pourrait dire sur les biens déclarés, leur estimation, la logique d’ensemble des patrimoines, au moins dans la façon dont ils sont déclarés.

Il faut dire qu’après la déclaration du Président il y a un an, beaucoup de français s’étaient pris à rêver de s’acheter la même résidence secondaire que lui ; tant le prix annoncé semblait bas.


On peut se demander quel est le niveau de performance d’un ministre pour faire tourner le pays, quand après des années de mandats électoraux au plus haut niveau il ne peut pas afficher une fortune supérieure à une année de ses revenus !

Mais, ce que je voulais dire aujourd’hui c’est qu’aucun ne participe à l’économie du pays. On peut être dans le gouvernement qui compte un ministre du redressement productif et ne posséder pour toute fortune que de la pierre et des objets de valeur.

Pas un ministre n’a placé son argent dans des entreprises pour faire progresser la France.

On savait déjà que la plupart d’entre eux n’a jamais travaillé dans une entreprise et donc ne connait pas ce monde.

En plus de tout, ils ne veulent pas participer à l’économie réelle.


Et pire encore, aucun ne conserve son patrimoine sous forme d’euros. C’est dire à quel point ils croient en la monnaie unique !

Triste constat pour ceux qui sont supposés piloter l’économie de la France !

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 17:09

Depuis quelques années nous assistons à la multiplication des cuvées chez beaucoup de vignerons. Cépages, terroir particulier, mode de vinification, (…) tout est prétexte à créer une nouvelle cuvée.

Certaines ont un intérêt, d’autres moins. Certaines trouvent un public, d’autres moins.

Pourtant, alors que nous continuons d’avancer dans cette voie de la biodynamie, ma réflexion m’amène dans la direction inverse.

La biodynamie à l’origine, c’est l’organisme agricole c’est-à-dire une ferme autonome vis-à-vis de l’extérieur. L’apiculture biodynamique, c’est aussi l’organisme-ruche.

Chaque partie de l’organisme fait partie du « tout », participe au bon fonctionnement du « tout » mais ne peut pas être envisagée indépendamment du « tout ».

Dans ce schéma de pensée, la viticulture est un peu en marge de la biodynamie originelle et on doit tendre vers cette logique de globalité et d’organisme agro-viticole, si on peut dire. Mais là n’est pas le sujet du jour.

Après plus de 10 ans de biodynamie, j’en arrive à penser qu’un vignoble doit aussi être considéré comme un « organisme », c’est-à-dire une globalité et que chaque terroir qui le compose doit amener son originalité, sa spécificité pour participer à l’harmonie d’ensemble. Le but ultime étant de ne produire qu’un seul vin, qu’une seule étiquette ; synthèse de l’ensemble.

C’est déjà le cas à la maison avec le vin blanc, le Vin Passion, qui a remplacé ou plus exactement s’est imposé au détriment des deux vins distincts que nous produisions avant. Le Vin Passion a tout de suite connu le succès d’estime de notre part et commercial par la suite car il émane de lui une sorte d’harmonie apaisante ; ce qui n’était pas le cas chez ses prédécesseurs.

Pour les vins rouges, nous sommes toujours sur le schéma de deux vins, le Grand-Vin et le « Petit-Champ ».

Chacun d’eux est déjà la synthèse de divers cépages et terroirs qui se complètent là aussi avec une belle harmonie.

Mais, mon âme de vigneronne biodynamique ne sera totalement apaisée que lorsque ces deux vins ne feront plus qu’un seul ; synthèse la plus aboutie de ce que nous sommes.

Ce moment arrivera-t-il un jour avec la fusion des deux étiquettes commercialisées en une seule ?

Honnêtement, je ne le sais pas car ma distribution a ses habitudes et il convient d’agir avec précaution pour ne pas faire chanceler un édifice que l’on a mis des années à construire.


Au moins, pour le moment, la question est posée. Les choses qui doivent se faire arrivent toujours quand c’est le bon moment ; comme une évidence. Avant c’est trop tôt, après c’est trop tard.

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 16:57

Après plusieurs semaines de froid et de pluie, nous venons d’avoir quelques jours de vrai beau temps.

Aujourd’hui, c’est un peu différent avec des chutes de températures vertigineuses en 24 heures.

Mais la vigne qui attendait de voir le soleil depuis si longtemps, en a profité à plein et elle a rattrapé en quelques heures des jours de retard. Ce qui ne semblait être qu’un alignement de ceps morts il y a peu se trouve être maintenant une explosion de vie avec des jeunes feuilles partout.

Entre la pousse tardive, les terrains détrempés et le soleil qui manquait pour sécher les sols, on n’avait pas pu faire le traitement biodynamique de début de cycle végétatif. Puis, les choses s’accélérant, on a même pensé avoir loupé le moment optimal.

Heureusement, le soleil a permis de sécher des sols encore impraticables trois jours avant. J’ai donc pu « lâcher » les tracteurs dans les parcelles et tout s’est bien passé.

Maintenant, il reste à attendre le premier traitement qui arrivera sûrement dans quelques jours.


Avant cela, si les sols continuent de sécher, on pourra peut-être envisager de commencer les labours de printemps. Là aussi, on est presque prêt. Le petit tracteur à chenille est attelé à la charrue.

On espère juste que les choses ne vont pas se répéter comme ce fut souvent le cas depuis des semaines ; avec une pluie qui arrive toujours pour mouiller les sols quand ils étaient presque devenus praticables.


Mais, pour ça et pour tout le reste, c’est la vie des vignerons et des paysans au sens large. On y est habitué.

Si les choses allaient toujours bien on s’ennuierait…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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