La semaine dernière, je me suis rendue à une conférence organisée au Château Fonroque à Saint-Emilion.
Le sujet exact était : "Rayonnements cosmiques & planètes : à la découverte de leurs influences primordiales sur notre climat et de leur lien avec le travail en biodynamie"
L’intervenant s’appelle Benoit De Coster ; il est belge.
Arrivé par hasard à s’intéresser à la météo, ce Monsieur a découvert ou plus exactement redécouvert le rôle des rayonnements cosmiques et des planètes du système solaire sur notre climat.
Tout biodynamiste qui se respecte connait et utilise le calendrier des semis de Maria Thun. Mais, il faut reconnaitre que les tentatives de prévision météo qui s’y trouvent semblent manquer de précision. Les informations qui y sont données ne sont pas forcément à rejeter mais demandent évidemment à être affinées et bien évidemment ciblées pour l’endroit où on se trouve.
La conférence de Monsieur de Coster, de ce point de vue, a donné une perspective beaucoup plus large et des bases de réflexion beaucoup plus précises que le calendrier des semis.
Cette conférence m’a passionnée.
Malheureusement, tout le monde n’a pas partagé mon enthousiasme car à la pause, la moitié des participants en a profité pour disparaitre. Dommage…
Je pense qu’ils attendaient qu’on leur donne une recette toute faite et très simple pouvant permettre de connaitre le temps à venir.
Mais comme toujours, les choses ne sont jamais aussi simples que cela.
L’idée qui nous taraude Jean-Michel et moi depuis plusieurs années et de dire que les prévisionnistes météo actuels ne sont que dans le commentaire de ce qui se passe ou risque de se passer. Ils ne se posent jamais la question du « pourquoi » des choses. Ils commentent l’arrivée d’une dépression sur le pays sans jamais dépasser ce stade en se demandant pourquoi la dépression apparait. Quel est le phénomène encore plus grand qui régit tout cela ?
Monsieur de Coster s’est inspiré des travaux réalisés au 19ème siècle par Mathieu de le Drôme.
Déjà à l’époque, ce dernier s’est heurté à un manque de curiosité de ses pairs. Je ne dis pas qu’il avait raison sur tout ; mais au moins ces thèses méritaient-elles d’être débattues au lieu d’être repoussées sans autre forme de procès.
Remarquez que c’est une peu la même chose avec la biodynamie qui est souvent ignorée sinon combattue par le milieu scientifique établi au seul argument qu’elle ne s’inscrit pas dans leur cercle de connaissance.
Pourtant, Mathieu de la Drôme a publié un Almanach dont la parution a duré jusqu’en 1939.
Monsieur de Coster utilise maintenant des outils de connaissance du ciel bien plus performants que ceux de son prédécesseur. On peut visualiser le ciel en 3D à n’importe quelle date.
Le jour de la conférence, il avait suggéré du froid pour le week-end du 28 avril. A l’époque, les météorologues ne l’avaient pas envisagé. Pourtant, c’est bien du froid qui est arrivé produisant quelques gelées sur les vignes en Gironde et même de la neige à Lyon.
Comme quoi, il y a encore beaucoup de choses à apprendre ou plus dramatiquement à réapprendre !