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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 10:49

 Il y a quelques mois, après le drame qui était survenu à notre excellent Vin Passion (j'étais fan), j’avais expliqué tous les détails de cette sinistre affaire.

Depuis, je n’en avais pas vraiment reparlé.

Je pense qu’il est temps de donner quelques nouvelles.

En fait, des nouvelles il n’y en a pas vraiment.

Quelques jours après cette funeste filtration et face à des analyses éloquentes, le filtreur avait accepté de reconnaitre sa responsabilité dans la contamination du vin.

 

Le service juridique de mon assureur a été saisi pour constituer un dossier. Ma première surprise a été de constater que ces gens qui sont à ma disposition avaient un comportement qui me faisait penser qu’ils étaient dans le camp opposé. Etrange…

 

Dans ce genre de dossiers, il est facile de chiffrer la perte du vin en multipliant le nombre potentiel de bouteilles par le prix de l’année précédente.

Par contre, pour évaluer le préjudice commercial généré par cette sinistre affaire, c’est beaucoup plus compliqué.

Heureusement, parmi mes clients, nombreux sont ceux qui ont spontanément proposé de m’aider en faisant part du désarroi que représente la disparition temporaire dans leur gamme de ce vin qui connaissait un tel succès.

 

Justement, dans sa cuve, le vin attend toujours que j’ai reçu de tous les interlocuteurs, le feu vert pour l’envoyer à la distillerie.

 

Ecrire ou prononcer ce dernier mot à propos de mon vin, de mon sang, c’est toujours un supplice. Je dois « désaffectiver » sous peine de me mettre à pleurer à chaque instant en repensant à tout ce temps, cette énergie perdus par la faute d’inattention de quelqu’un que je connais à peine.

 

Le dossier avance donc à la vitesse d’un sénateur, si on peut oser la comparaison.

 

Pour résumer la situation, on peut dire que les nouvelles de feu Vin Passion sont justement qu’il n’y a pas de nouvelle.

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 09:53

 Samedi dernier, j’étais conviée à un salon de producteurs dans un village proche de Périgueux.

C’est notre ami Stéphane qui avait organisé l’évènement et qui avait demandé ou proposé à plusieurs vignerons de venir y présenter leur vin (et d’en vendre un peu).

N’ayant plus beaucoup de vin à vendre, j’y suis allée dans un état d’esprit un peu différent de ce qui aurait été le cas il y a quelques années.

 

Je suis toujours impressionnée par la motivation de bénévoles tels que Stéphane qui ne compte ni leur temps ni leur énergie pour servir leur passion ; sans objectif de retour sur investissement.

 

Ce n’était pas la foule des grands jours mais on a pu rencontrer des amateurs intéressés et pleins de questions sur notre travail.

 

J’ai pu aussi retrouver des vignerons amis avec lesquels j’ai passé quelques heures bien sympathiques.

 

Rien que pour cette proximité avec eux, le voyage valait largement le déplacement.

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 13:59

C’est la sortie annuelle du guide de Jacques Dupont dans Le Point au sujet des vins primeur 2010.

Présenté hier soir en avant première dans le célèbre Bistro du Sommelier à Bordeaux, cela a été l’occasion de rencontrer des connaissances et même des amis que nous ne voyons qu’une fois par an ; à cet endroit lors de la même manifestation.

On ne prend jamais le temps d’aller rencontrer des personnes que l’on apprécie sincèrement ou même de s’arrêter en passant devant chez eux. La pression de la vie, les rendez-vous, les priorités, que sais-je, nous rappellent instantanément à nos obligations.

Donc, on a pu échanger les potins et les nouvelles diverses avec les amis. On n’a pas manqué de parler un peu bio ou biodynamie avec certains tout en évitant le sujet avec d’autres qui en sont encore à quelques année-lumière.

 

Tous les ans, le guide de Jacques Dupont relate avec précision la dégustation de centaines de vins de Bordeaux dans le dernier millésime. C’est un travail de fourmi réalisé sur plusieurs semaines avec une précision et une méticulosité impressionnantes.

 

Dans beaucoup de cas, la parole est aussi donnée aux responsables qui peuvent ainsi exprimer leur vision du millésime.

 

Il est intéressant de regarder ces différents commentaires. Comme ils ne font que quelques lignes, on peut y trouver le condensé de la préoccupation principale des gens. Certains ne pensent qu’au « marché » (…et à l’argent du marché). D’autres sont dans la technique pure ; souvent incompréhensible par le profane. Enfin, il a ceux qui sont admiratifs de leur nouveau joujou (tri optique, systèmes de mesures divers, installations high-tech,…)

 

Plus nombreux chaque année sont ceux qui n’omettent pas de dire qu’ils ont un essai en bio ou biodynamie. Certains sont tellement convaincus de la démarche, qu’ils restent des années avec 1 à 10 % de leur surface cultivés selon ces principes.

 

Rassurez-vous, il reste les inconditionnels de la chimie ; plus ou moins véhéments dans la défense de leur système de pensée.

 

Notre Champ des Treilles Grand-Vin fait partie de la sélection du guide. Cela ne change pas notre vie mais c’est toujours une satisfaction de voir son vin retenu par un critique.

 

Ego, égo…

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 12:36

 Ce week-end à la maison, c’était labour.

 

Chacun avait sorti son tracteur et son outil.

Dans notre viticulture de la sincérité vis-à-vis de l’environnement, on limite le nombre de passages en intervenant le plus tard possible et avec les appareils les plus simples et les moins gourmands en énergie.

Souvent, dans les démonstrations de travail du sol « version high-tech » pour des viticulteurs néo-laboureurs, les parcelles ont un passé de plusieurs années de désherbage chimique. Donc, les dents de travail du sol n’ont qu’à ameublir le sol sans avoir à gérer l’herbe. C’est facile mais au bout d’un ou deux ans sans herbicide, les choses changent.

 

Chez nous, on est habitué à gérer l’herbe avec des charrues décavaillonneuses ; les seules qui peuvent retourner le sol.

 

Pour Jean-Michel, c’était décavaillonnage avec l’enjambeur dans les vignes à 1m. Notre enjambeur fête cette année ses 20 ans. Il a commencé sa vie en Médoc avant de venir en semi-retraite au Champ des Treilles.

 

DECA-LOISEAU.jpg

C’est un gros engin surdimensionné pour nous et pas forcément très à l’aise pour le travail du sol. Rassurez-vous, les engins plus modernes ne sont pas plus performant pour cette opération.

Pour le moment, on garde notre enjambeur et un jour, en fonction des opportunités on trouvera une solution techniquement et agronomiquement idéale ; tout en gardant une logique économique. En fait, les solutions idéales, on les connait mais pour les faire rentrer dans un cadre économique, c’est plus difficile.

Dans notre cas (et dans la plupart des cas d’ailleurs), il faut rester réaliste et faire en fonction de ses moyens sans céder aux sirènes du coup de cœur … ou de l’égo surdimensionné.

Notre enjambeur est conçu pour décavaillonner 2 rangs complets à la fois.

Jean-Michel a choisi de ne faire qu’un rang à la fois pour plus de sécurité pour les ceps.

Surtout qu’on ne peut voir les charrues qu’avec les rétroviseurs !

 

Pour les vignes à 2 m, c’était l’affaire de mon beau-père Yves qui exceptionnellement n’avait pas de grand repas ce week-end.

Comme je l’annonçais récemment, le petit tracteur à chenilles a été avant tout acheté pour traiter en cas de terrain trop humide pour passer avec le tracteur à pneus.

Mais, on souhaite profiter au maximum de ce petit engin pour faire du travail du sol car il a une stabilité impressionnante.

Sans volant, c’est une conduite particulière. Yves y excelle.

 

DECA-YVES.jpg

DECA-YVES2.jpgLes tracteurs viticoles modernes ne sont absolument pas conçus pour travailler les sols. La présence de la cabine, la position de conduite,(…), tout concourt à ne pas pouvoir regarder aisément l’outil derrière.

Pourtant, dans le cas d’un décavaillonnage, la surveillance du travail est une attention de tous les instants.

 

Pour ma part, j’ai choisi de passer les griffes avec le tracteur « historique » de la maison.

Je n’ai pas d’affinité particulière avec la mécanique mais de temps en temps, j’apprécie l’exercice.

Cela donne aussi la possibilité de faire le tour précis et systématique des parcelles. Ainsi, on peut voir tout ce qui va et surtout tout ce qui ne va pas.

 GRIFFAGE2.jpgGRIFFAGE-copie-2.jpg

Encore quelques efforts et on va pouvoir concourir pour le vignoble le mieux travaillé.

Je plaisante car on n’a aucune chance. Dans l’esprit de beaucoup, bien travaillé veut encore dire « bien désherbé chimiquement », sans rien qui pousse.

Pour d’autres, bien travaillé peut vouloir dire « labouré sans laisser une herbe ».

Pour nous, c’est tout simplement d’avoir une présence limitée d’herbe tout en ayant consommé le minimum possible de carburant.

 

Question d’appréciation…

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 08:41

 Décidément, j’ai toujours de grandes difficultés avec la biodiversité. Plus le temps passe, plus le terme d’agriculture durable entre dans les mœurs pour être aussitôt galvaudé à des fins commerciales ou promotionnelles.

Pierre angulaire de cette agriculture mirage ou écran de fumée, la biodiversité revient à toutes les sauces dans ce monde de bisounours où trois fleurs plantées dans un coin de parcelle constituent un blanc seing pour utiliser des pesticides à grosse dose.

 

L’illustration de tout cela, c’est la pub de LU que l’on peut voir tous les jours à la télé. De gentils papillons vont de fleur en fleur dans une bande fleurie sur le bord d’une parcelle de blé en se félicitant de l’initiative de la marque de gâteaux qui favorise ainsi la biodiversité.


De là, on fait le lien avec le meilleur goût que peuvent avoir les gâteaux. C’est vrai que le lien entre les deux est assez difficile à trouver. Mais bon…

Une fois de plus, on oublie de dire que là comme presque partout ailleurs, le blé a été traité de nombreuses fois contre toute une série de maladies ; pour la plupart générées par le caractère intensif du mode de culture. Le blé a été débarrassé chimiquement de toutes les « mauvaises » herbes.

Pourtant, la charte existe et est exhibée à qui veut l’entendre.

Je n’ai rien  contre la marque de biscuits. Elle suit la tendance de faire du respect de la planète un argument commercial.

Chacun tend à se créer sa propre distinction pour briller au firmament de l’agriculture durable.

Il est vrai que c’est d’autant plus simple quand on définit soi-même les règles du jeu. Ainsi, on peut mettre en valeur ce qui n’est pas compliqué à faire et laisser minablement de côté les difficultés.

Puis si quelqu’un s’avance pour dire que l’approche n’est que partielle, on rétorque alors la main sur le cœur « qu’on ne peut pas faire autrement » ou « qu’il faut bien nourrir la planète »  et donc que l’usage des pesticides de toute nature ou de toute dangerosité se justifie.

Par contre, on aura bien pris soin de noter sur un joli document « qu’on a été obligé » d’épandre un produit dangereux, mais ho-mo-lo-gué.

Le système parait infaillible.

 

Une question cependant : a-t-on pensé à la planète et a ses habitants d’aujourd’hui et surtout de demain ?

Sûrement que non…

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 20:27

 Depuis que je tiens ce blog, je ne manque jamais de citer la traditionnelle omelette à l’aillet qui est abondamment consommée dans la petite région de Sainte-Foy le jour du premier mai.

Moi non plus, je ne déroge pas à la règle.

 

C’est une tradition venue de je ne sais où et qui veut que ce jour là, on consomme une omelette à l’aillet, au petit déjeuner avec du vin blanc doux.

Toujours selon cette tradition, on est alors protégé des fièvres pendant un an ; jusqu’à la prochaine omelette à l’aillet.

Avant d’arriver à Sainte-Foy avec mes parents, je ne connaissais rien de cette pratique aux vertus thérapeutiques.

Puis, en intégrant la famille de Jean-Michel, j’ai commencé à m’y plier avec bonne humeur.

Maintenant, j’ai beaucoup évolué en pensant que rien n’est totalement anodin dans la vie et que l’ail au printemps, pourquoi pas ?

 

Nous avons donc préparé l’omelette qui a été partagée avec Yves, mon beau-père et gros mangeur quoi qu’il en dise. On l’a accompagné du second vin d’un domaine de Barsac qui est cher à mon cœur.

 OMELETTE1.jpg

Pour nous, c’était la seule omelette de la journée, mais pour lui, il y avait encore quelques œufs à suivre avec un repas organisé à la salle des fêtes sur ce thème.

 

Nos enfants ont eux-aussi mangé cette omelette rituelle durant toute leur enfance. Maintenant qu’ils sont moins avec nous, ils souhaitent perpétuer la tradition. Dans leur appartement d’étudiant, ils ont eux-aussi préparé avec brio ce plat salvateur en l’accompagnant d’un liquoreux Vieille-Vigne de la maison.

Grâce aux prouesses de la technique, nous avons reçu presque en direct une photo de leur réalisation.

OMELETTE-2.jpg
Et je dois dire en voyant cette omelette très réussie que la relève est assurée.

 

La fièvre n’a qu’à bien se tenir…

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 09:41

 Vendredi dernier, le petit tracteur à chenilles acheté l’été dernier est enfin arrivé sur l’exploitation.

Pour des questions de facilité, on l’avait stocké à Pontet-Canet et on n’avait pas encore procédé à son transfert.

 chenillard.jpg

C’est maintenant chose faite car la saison des traitements « d’urgence » est arrivée.

Mais quand on reçoit un tel engin et avant de s’en servir efficacement, il y a tout une procédure de préparation indispensable. C’est la mise en place de tous les réglages et équipements qui vont permettre à notre nouvelle recrue de recevoir tout le matériel déjà existant pour le tracteur en poste.

 

Le tracteur à chenille est avant tout arrivé pour faire des traitements lors de conditions difficiles. C’est donc le pulvérisateur qui était en premier destiné à être tracté par l’un ou l’autre des tracteurs.

Pour être « économiquement responsable », pas question d’acheter un autre pulvérisateur car celui qui est en poste fonctionne très bien.

 

Une fois que les connections ont été validées, il a fallu faire les premiers essais dans les parcelles.

C’est Yves, mon beau-père qui s’en est chargé.

Après avoir parcouru quelques rangs sans outil, il est parti avec le pulvérisateur en conditions réelles d’utilisation. La seule différence avec un traitement « normal », c’est que le liquide à pulvériser n’était que de l’eau.

Yves a une passion pour les tracteurs et particulièrement pour les chenillards, qui ont accompagné une bonne partie de sa jeunesse.

Mais, cette phase de test a été d’une grande utilité car il a fallu plusieurs aller-retours dans les rangs pour rendre les virages en bout de rang « fluides ».

Même si avant l’opération, il n’avait pas vu l’intérêt de tels entrainements, l’exercice lui a donné un autre avis…

Il n’y a rien de pire qu’un traitement réel qui se passe mal parcequ’on l’a mal préparé.

Donc, là Yves avait tout le temps pour s’entrainer sans que la pression ne puisse s’exercer.

Maintenant, la pluie peut arriver ; on est prêt ; au moins pour les vignes à 2 mètres.

Malgré tout, pour les vignes à 1m, on en reste toujours au traitement à dos, en cas de pluie…

 

Après le pulvérisateur, il a fallu aussi uniformiser le reste du matériel. Le tracteur à chenilles, malgré son manque de confort, reste toujours le plus respectueux du sol.

Il a pratiquement disparu des catalogues car on lui a reproché son défaut sans mettre en avant sa qualité agronomique. C’est très symptomatique de la vision qu’a notre agriculture des relations entre la machine, le sol et l’agriculteur.

 

Chez nous, on compte donc bien utiliser ce tracteur à chenilles le plus souvent possible pour le travail du sol.

La traction animale n’étant pas rentable au Champ des Treilles, on peut cependant essayer de trouver d’autres solutions, certes moins poétiques mais au moins agronomiquement favorables.

 

On a des difficultés à le croire mais tous ces réglages, modifications d’un raccord électrique, d’un branchement hydrauliques, (…) prennent un temps fou.

Chez nous, la fête du travail a vraiment été la fête du travail et pas celle de l’absence de travail ; question de vocabulaire…

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 07:47

 

Avec un mois d’avril pratiquement estival, la vigne a pris un départ sur les chapeaux de roues.

On compte actuellement environ deux semaines d’avance par rapport aux années précédentes.


Faut-il penser que les vendanges seront tout aussi précoces ? Oui et non car le chemin à parcourir est encore long.

Mais comme dans toute course, pour gagner il est préférable de prendre un bon départ puis de continuer sur le même rythme avant de bien terminer. Si on perd du temps au début, il faudra beaucoup compter sur la chance pour finir tôt.

Et comme tout bon paysan je me dis que ce qui est pris est pris.

On devrait donc vendanger en septembre plus qu’en octobre.


De toutes les façons et comme d’habitude, on fera au mieux.

Et surtout avec cœur et en montrant à la vigne qu’on l’aime !

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 10:07


Samedi dernier, il y avait une animation à la Winery à Arsac où étaient mis en valeurs des domaines découvertes.

 

Il y a quelques semaines, les sommeliers de cet établissement ont décidé de référencer mes vins. C’est donc tout naturellement que je suis allée en faire la promotion dans cet ensemble gigantesque dédié à Bacchus.

 

Comme toujours dans ce genre d’évènements, j’ai rencontré des clients très demandeurs d’informations sur le bio et la biodynamie. C’est extraordinaire de voir comment les amateurs sont beaucoup plus ouverts que les professionnels à des choses qui sont différentes. Sans avaler tout cru les vérités annoncées, ils ont au moins le mérite de reconnaitre le résultat comme « caution morale » à des techniques ou des idées parfois un peu éloignées des pratiques habituelles.

Chez beaucoup de professionnels, c’est un peu le contraire. Et c’est bien dommage car aucune discussion n’est possible.

 

Justement, à côté de moi, il y avait des viticulteurs engagés dans le bio et même sur le seuil de la biodynamie.

Dans ces conditions, le temps a passé à une vitesse folle et peu de temps après le début, nous étions déjà le soir.

 

Le vin est vraiment un produit culturel de premier ordre…au moins en France et…au moins chez les viticulteurs !...

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 08:40

Il y a quelques mois, je parlais ici-même de mon étonnement, sinon de mon énervement à avoir été contrôlée deux ans de suite dans l’opération de remplacement de l’agrément alors que théoriquement, on ne devrait être contrôlé en moyenne que tous les 5 ans.

 

Et bien, la barre est encore montée d’un cran car je viens d’avoir un appel pour un prélèvement de mes vins mis en bouteilles récemment. Cela va donc faire un grand chelem de 3 fois en 3 ans ! Bonjour le caractère aléatoire !...

 

Face à mon étonnement, le préleveur m’a expliqué que le nombre de déclarants étant limité dans cette petite appellation, il était normal de se retrouver prélevé plus souvent.

J’ai simplement signalé que les plans d’échantillonnages devraient peut-être faire l’objet d’une refonte pour tenir compte de ce point.

Notre appellation étant moribonde et si un jour je reste la dernière déclarante, je n’aurai pas assez de vin pour faire face à tous les prélèvements légaux que je devrai assumer seule.

 

On pourrait en rire si ce n’était pas notre argent que tout cela était rendu possible.

Je le savais et je l’avais dit, on est entré avec la nouvelle organisation des AOC, en plein délire soviétisant.

Il y a tous les ingrédients du système disparu mais sûrement regretté par certains : archaïsme, inertie, querelles internes, conflits d’influence, ambitions personnelles et règlements de compte. Avec un peu de bonne volonté, on peut même y déceler les procès stalinien pour éliminer ceux qui ne sont pas dans la ligne officielle.

 

Et pour rebondir aussi sur un message récent, je me demande de plus en plus pourquoi je reste au sein d’une AOC qui ne me sert à rien et qui visiblement n’apprécie pas ma présence et avant tout le succès que rencontrent mes vins.

 

Quand quelqu’un réussit dans son entreprise, il y a deux solutions. Soit on tente de comprendre pourquoi et comment il réussit dans le but de faire pareil. Soit on tente de le détruire.

Quelle est d’après vous l’option choisie par les apparatchiks de l’appellation ?...

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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