Un article du journal Sud-Ouest du 28 janvier a annoncé une
bien-étrange nouvelle.
La consume du Cognac doit être taxée…
Lorsque j’ai lu le titre, j’ai tout de suite pensé que l’état, toujours en manque de nouvelles rentrées d’argent s’était mis en quête
de récupérer quelque argent sur le dos de la « part des anges », consume lors de l’élevage du Cognac en barriques.
En effet, seul l’état est capable de taxer une perte ou une taxe. Donc là, on était pile dans le contexte.
Et bien non. Il s’agit tout simplement de pousser un peu plus loin la logique du « pollueur-payeur » en taxant le rejet dans
l’environnement de molécules organiques issues de ce précieux breuvage. On ne rit pas !!!
Dans ce genre de débat, on en vient très vite aux pets des vaches pour illustrer un peu mieux le ridicule de la situation quand on
parle de gaz à effet de serre. Et justement, l’article en parle en citant les recherches de l’INRA de Clermont-Ferrand-Theix dans lesquelles les chercheurs tentent de trouver une ration
alimentaire pour les vaches dans le but de produire moins de pets et de rots de la part des bovins !
Et là, on ne rêve pas. Ce n’est pas encore le 1er avril, c’est du sérieux et c’est même avec nos impôts que l’on occupe les
chercheurs de l’Inra à de telles stupidités.
Je vais finir par faire la grève de l’impôt.
Ont-ils oubliés que si la vache rote et pète c’est parce qu’elle a une place à part dans la chaine alimentaire car seule la rumination
est capable de fabriquer de l’azote organique à partir de l’azote minéral et que sans elle, la vache ne serait plus une vache et la vie serait bien plus compliquée sur terre ?
Pour ne pas ruminer, ils vont sûrement leur faire manger des farines animales… à base de vaches. Comme ça, la boucle de la débilité
sera bouclée.
On ne peut qu’alterner entre révolte, incrédulité et sourire.
Dans quelques temps, on s’attaquera aux haricots qui ont une réputation bien affirmée en matière de gaz à effet de
serre !!!
Faudra-t-il taxer les producteurs, les fabricants de Cassoulet ou les consommateurs car on suppose que selon le métabolisme
individuel, la réponse à l’ingestion de haricots ne sera pas forcément la même. Aujourd’hui, tout se plaide devant un tribunal.
De même, les différences subtiles entre Cassoulet de Castelnaudary et Cassoulet de Toulouse, ne vont-elles pas induire des différences
dans la production de gaz à effet de serre par les consommateurs ?
Autant de questions fondamentales qui restent sans réponse et auxquelles il conviendra de répondre dans les plus brefs délais. En
effet, une des vertus de l’impôt est d’être compréhensible par tous.
La question des gaz à effet de serre est l’occasion de l’avènement d’une inquisition tout aussi rigide et implacable que celle qui
sévissait pour d’autres raisons il y a quelques siècles.
Les exemples (ou contre-exemples) sont légion quand il s’agit de montrer à quel point on s’intéresse à certains détails sans même voir
tout le reste, devant son nez.
Pour une fois je ne parlerai pas des palettes de Bordeaux chargées en Belgique pour cause de réseau de transport soviétisant et de
dockers arrêtés à la douce époque stalinienne.
Non, je parlerai de l’absence de commentaire de la part des bien-pensants de l’environnement à l’annonce de l’organisation du Mondial
de foot au Quatar en 2022 dans des stades climatisés parce qu’à 50°, le Zizou de l’époque ne pourra pas jouer et construits uniquement pour l’occasion car là-bas presque personne ne joue au
foot.
Oui mais là, c’est un divertissement donc ce n’est pas pareil.
Et justement, le vrai Zizou est ambassadeur de l’opération. Personne ne lui posera la question de la logique environnementale de
l’opération, qui est tout sauf durable ni même déontologique pour la planète.
On ne parlera pas des avions qui vont transporter les spectateurs de cette coupe du monde et qui pour l’occasion produiront ces fameux
gaz néfastes.
D’ici 2018, les avions fonctionneront sûrement aux haricots lingot et donc les compagnies aériennes se seront déjà acquittées de la
taxe sur les gaz néfastes avant d’embarquer les spectateurs du Mondial.
Et pour faire un clin d’œil à Coluche, j’espère que les moteurs d’avions ne seront pas lubrifiés aux pastilles FUCA après avoir
consommé des haricots.
Sinon, ceux qui seront sous les couloirs aériens auront du souci à se faire…