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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 13:14

Hier, je comptais donner quelques nouvelles de notre petit domaine, mais ce fut la journée d’appel à la défense pour ma fille Laure.

Cette dernière a eu la mauvaise idée d’être convoquée pendant une grève des transports. D’un autre côté, sachant qu’il y a à peu près une grève tous les mois, elle avait peu de chances de passer à travers cette prise en otage des utilisateurs des transports.

Donc, le train conduisant au bus de l’armée était annulé pour cause de « défense du service public ».

J’ai donc dû la conduire moi-même à la base militaire de Martignas, soit environ une heure de route.

Ce qui est marrant, c’est que pour notre fils Thomas, le train pour l’armée avait lui-aussi été annulé au dernier moment alors qu’il était bien prévu la veille au soir. Heureusement que Jean-Michel avait pris la peine d’aller vérifier dans la gare à 6 heure du matin au lieu d’attendre tranquillement sur le quai la venue d’un train fantôme. Cette fois ci, le train était en panne. La ligne Bordeaux-Le Verdon n’est pas des plus fréquentée ni des plus stratégiques pour le tourisme, donc on nous met les modèles les plus anciens.

 

J’ai laissé ma fille à l’entrée de la caserne. C’est toujours un moment déchirant pour une maman. Un environnement militaire n’est jamais très coloré ni très accueillant. On pense obligatoirement aux déchirements des êtres aimés qui se séparent pour de longs mois, voire même pour toujours.


Je n’ai jamais connu la caserne car à mon époque, seuls les hommes devaient faire « les trois jours ».

Jean-Michel n’a pas coupé à cette obligation même si par la suite, il a été réformé. Il a profité de cette année gagnée pour compléter sa formation et passer son diplôme d’œnologue.
A l’époque, il était très content de cette opportunité. Maintenant, il pense que ce nouveau diplôme lui a surtout permis de marquer une ligne de plus sur son CV. Les connaissances acquises à grand renfort de révisions ne sont plus en rapport avec ce qui rend meilleurs les vins qu’il élabore maintenant.

Est-ce mieux de connaître toutes les équations chimiques permettant à la fermentation alcoolique de se dérouler plutôt que de faire des marches en rangers ou des soirées Kronenbourg en refaisant le monde ? Maintenant, nous ne sommes pas aussi catégoriques…

Au moins, durant les longues marches, on peut regarder les fleurs le long des routes en essayant de comprendre la raison de leur présence à cet endroit. La consommation de bière fait travailler nos « cousins » de la viticulture que sont les brasseurs.

 

Finalement, l’expérience militaire de Laure s’est achevée le jour même vers 17h. J’étais donc là pour la récupérer. Ce dernier mot est totalement en rapport avec mon sentiment. J’ai particulièrement souhaité qu’ils la gardent pour lui donner un peu de rigueur dans son éducation mais après une petite journée dans l’armée, j’étais donc à la porte de la caserne pour la sauver.

 

Cette journée d’appel aura donc eu l’avantage de me rappeler que j’aime ma fille et qu’il faut que je la protège car elle est encore toute petite !

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 13:10

Samedi, Jean-Michel fêtait son 45ème anniversaire. Quand je dis « fêtait », je devrais dire tout simplement « avait » car il n’y a pas eu de célébrations dignes des têtes couronnées.

 

Pour lui, il s’est agit de faire des caisses, puis bricoler sur le matériel de culture. Enfin, la préparation des tisanes de plantes, particulièrement longues avec la présence de prêle, a fini de mettre à mal nos idées d’aller marquer l’évènement à l’extérieur.

 

J’en fus peinée pour lui car j’ai l’impression qu’il ne s’arrête jamais. Lui ne se plaint pas car il dit toujours que sa famille et la vigne suffisent à son bonheur.

Cela tombe donc bien car il y a toujours quelques ceps de vigne pas loin et au moins une partie de notre petit cocon familial à ses côtés ; au moins moralement !

 

Nous avons quand même trinqué à sa santé avec un vin de la maison ; un Vin Passion.

Contrairement aux vins « à bulle » de circonstance, Jean-Michel a souhaité un vin à nous, un vin qui est un peu notre enfant à tous les deux et qui symbolise le projet sur lequel nous travaillons depuis plus de 10 ans.


Et lorsque la famille n’est pas aussi complète qu’avant après le départ des générations précédentes, les fêtes ne sont plus vraiment des fêtes comme avant. La douceur des bons moments prend alors une pointe d’amertume plus ou moins intense et qui ternit ces bons moments.

 

Donc, ce fût un anniversaire bien sage. 45 ans donc déjà une bonne moitié au service de la vigne et du vin.

C’est peut-être là que se situe la vraie performance !

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 09:19

Je viens de recevoir pendant pratiquement 24 heures, mon amie Hollandaise Tjitske à la maison à Margueron. Nous étions seules sur place et ce fut l’occasion de nombreuses heures d’échange. Lorsque les rapports commerciaux ne sont plus là, en tâche de fond, pour brouiller les relations, on peut vraiment se laisser aller à ne parler que de notre passion commune, la vigne et le vin.

 Toutes les deux, nous avons fait le tour de la biodynamie telle que nous la voyons, simple, pragmatique et sincère.

Le tour des vignes et les dégustations des différents vins en barriques furent aussi l’occasion de répondre à l’éternelle question qui nous taraude en permanence : « que veut me dire la plante ? », « que veut me dire le terroir ? » et « que veut me dire le vin ? ».

A ces questions là, on peut trouver de multiples réponses, mais une seule sera bonne et pour progresser il convient de la trouver.

 

Heureusement, un verre de vin permet de délier les langues et chacun est alors capable d’exprimer ce qu’il ressent sans à priori. C’est à ce moment là que l’on peut vraiment progresser, en allant chercher au fond de son cœur et de son âme, les idées qui vont faire la différence dans la compréhension des choses.

 

Parfois, lorsque je lis les revues techniques, j’ai l’impression que nos idées sont à des années-lumière de la réalité quotidienne des viticulteurs de base. Cela me fait un peu peur. Mais lorsque je les confronte à des visiteurs extérieurs, je ressors avec le constat que notre route est meilleure ou au moins moins mauvaise que celle définie par les instances officielles.

 

J’ai donc passé avec Tjitske quelques heures merveilleuses et rafraîchissantes. Maintenant, je suis revenue à ma réalité quotidienne faite de factures et de déclarations légales.
Quant à elle, il y encore des visites de domaines au programme. Une d’entre elles sera bien évidemment Pontet-Canet avec Jean-Michel.

J’espère que dans ce cas le discours ne sera pas trop ressemblant…

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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 08:10

La semaine dernière, après la tempête nous avons fait quelques photos du ciel de Pauillac lors du coucher de soleil après un terrible orage. Heureusement pour nous, il ne portait pas ces terribles grêlons de destruction.

En ne tenant compte que de l’esthétique, on doit quand même reconnaître que c’est terriblement beau tout en gardant un aspect terrifiant.

Je vous laisse seuls juges…





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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 08:01

Après une semaine particulièrement épouvantable, le soleil est revenu pour le week-end.

Avec tant de pluie tombée, on ne peut pas dire que le sol soit à son optimum pour les labours, mais au moins, le soleil réchauffe les corps et surtout les cœurs.

Lorsqu’il brille, tout devient plus facile et  plus beau.

Pourtant, chez nous ce fut encore et toujours des préparations de commandes. Il nous restait encore deux palettes de Vin Passion 2007 à préparer. Le vin avait été retenu depuis plusieurs mois mais il manquait soit le conteneur, soit les étiquettes pour qu’il puisse être conditionné.

Maintenant, c’est fait. Dès que les palettes auront été chargées, il n’y aura plus de Vin Passion 2007 dans nos murs. C’est à New-York que ces bouteilles vont aller. Elles iront remplacer celles qui les ont précédées et qui ont semble-t-il été très appréciées.

J’ai toujours du mal à imaginer que du vin du Champ des Treilles, produit à Margueron, petit village perdu au fond de la Gironde puisse se retrouver dans les rues de cette fourmilière qu’est New-York.

Pourtant, si je regarde les palettes parties cette année et l’an dernier, ils doivent bien l’aimer mon vin les New-Yorkais. Je n’y suis encore jamais allée, mais on a déjà un point commun !

Après les USA, nous avons aussi préparé du vin pour la Grande-Bretagne. Je travaille malheureusement encore assez peu avec ce pays de culture vinicole très ancienne. Je le regrette car l’Angleterre est quand même le pays de destination historique des vins de Bordeaux. Sans ce pays, on ne sait pas si la viticulture aurait eu un tel essor depuis le Moyen-âge et si on aurait actuellement autant de pieds de vigne dans la région.

J’espère trouver un jour prochain une distribution plus en rapport avec le potentiel de ce pays. Mais les choses arrivent d’elles-mêmes quand c’est le moment. Pour cela, il faut avoir un bon vin à un bon prix et un cœur gros comme ça. Heureusement, je pense que c’est le cas, donc attendons…

Après les bouteilles, Jean-Michel est allé faire un tour du vignoble à pied. Il a alors constaté que les sols avait déjà séché ; du moins assez pour commencer les décavaillonnages.

C’est spectaculaire de voir que lorsque la saison est là, les sols sèchent très vite. En novembre, 10 mm de pluie rendent les sols impraticables pour des semaines.

Là, avec plus de 30 mm en 3 jours, il suffit d’un jour sans pluie et avec un peu de soleil pour permette à nouveau de repartir dans les vignes avec le tracteur.

La nature a encore ses parts de mystère !

Donc, nous avons enfin pu faire sortir la décavaillonneuse pour les vignes à 2 mètres. Cela s’est fait dans la discrétion car depuis 2 ans, chaque fois que nous prononcions ce mot, il se mettait à pleuvoir. Donc, cette fois, nous l’avons fait sans le dire à ça a marché ; il n’a pas plu !

Les sols sont encore un peu gras mais en commençant par les parcelles les plus sèches, on peut avancer dans les labours.

Mon beau-père redoute d’avoir à se battre contre les grandes herbes au 14 juillet comme l’an dernier…

Maintenant, il reste à finir ce chantier et cela représente quelques journées de tracteur, au ralenti à surveiller les charrues qui ont parfois la mauvaise idée d’accrocher un pied de vigne.

Pendant ces longues heures, on peut aussi réfléchir et refaire le monde, au moins dans sa tête.

Et en général, ça marche assez bien…

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 07:41

Le week-end dernier, nous avons profité de quelques heures de soleil pour débuter enfin le travail du sol.

Dans notre esprit, il y a toujours le spectre de l’an dernier avec de longues semaines pluvieuses qui interdisaient toute tentative de sortie des charrues.

Cette année, ce n’est cependant pas la même chose. Les vignes ne sont pas encore (trop) sales et on a gardé la possibilité de passer pour les traitements avec un sol qui s’est naturellement tassé en surface pendant l’hiver et que nous n’avons pas cherché à toucher depuis.

Donc, avec un week-end de trois jours dont deux sous un soleil relatif, nous avons enfin pu faire prendre l’air aux charrues.


Les vignes à 1 m sont pour Jean-Michel qui à force maîtrise totalement l’enjambeur. Il a aussi tenu compte de l’expérience de 2008 en modifiant ses décavaillonneuses pour qu’elles retournent la terre mais tout en ménageant une zone de roulage relativement sûre lors des traitements suivants.

Pour ceux qui  ne le connaissent pas, le voici en photo.


Comme d’habitude, il porte toujours un tee-shirt de Pontet-Canet lorsqu’il travaille au Champ des Treilles. Avec le nom du château inscrit sur l’habit en face du cœur, Pontet-Canet n’est jamais très loin dans sa tête et dans son cœur…

Les vignes à 2 m quant à elles sont labourées par tous les autres ; c'est-à-dire mon beau-père Yves, Jean-Louis, mon salarié ou moi-même en fonction des moments.


Malheureusement, la pluie a de nouveau arrêté le chantier. Maintenant il faut de nouveau attendre. Chez nous, les sols sont exigeants et demandent d’être « pris » seulement au bon moment. Donc, on va attendre ce bon moment et lui seul.

Pendant ce temps, les herbes poussent.

Dans ce contexte, il serait déplacé de se plaindre car les images de vignes grêlées vues à la télé nous font penser que trois pieds d’herbe dans la vigne ne sont pas très graves.

J’ai une pensée sincère pour tous les collègues vignerons touchés par ces orages dévastateurs.

L’an dernier, chez moi c’était le gel. Cette année il nous a épargné mais d’autres ont été touchés dans leurs vignes mais sûrement aussi dans leur chair.

On a un dur métier !

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 08:13

Il y a quelques jours, j’ai découvert à Margueron un lavoir situé à environ 1 km de la maison. Jean-Michel le connait depuis toujours car il a grandi là ; mais moi, je ne l’avais jamais remarqué.

Fort logiquement, il est situé en contrebas de la route qui elle-même est en forte pente à cet endroit.

Il semble qu’une partie des installations ait été supprimé sur l’autel de l’agriculture intensive ; mais il reste le corps du lavoir, l’endroit où les femmes venaient laver le linge.

En me penchant sur cette eau, j’ai imaginé la dure vie de celles qui m’ont précédée. La première maison est à plus de 500 m de ce point d’eau. J’ai alors imaginé les femmes portant des monceaux de linge dans les bras ou sur des brouettes en bois pour venir les laver.



Notre maison se situe à plus d’un kilomètre de cet endroit. Je ne sais pas où était lavé le linge de ceux qui ont habité l’endroit avant nous. L’eau venait-elle du puit présent sur place ? Je ne le sais pas et Jean-Michel non plus.

Le puits n’était pas très généreux. Et son niveau était souvent bas. Un système de niveau permettait facilement de se faire une idée de la quantité d’eau disponible.

Avant cela en été, ses grands-parents allaient tous les jours à une source proche pour y pomper 1000 litres d’eau par jour pour abreuver les vaches.

Ainsi, ces dernières étaient alimentées avec l’eau de la source et l’eau du puit était là en secours mais aussi pour la consommation humaine.

L’ « eau de la ville » est arrivée seulement vers 1970. Jean-Michel était enfant et il se souvient du chantier de raccordement.

En me replongeant sur ce passé pas si lointain, j’ai alors réalisé le gain de confort et de fatigue généré par la présence permanente d’eau courante et aussi de la machine à laver le linge.

Finalement, le modernisme n’a pas que des mauvais côtés.

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 08:18

Une fois de plus nous avons cédé à la tradition locale qui veut que l’on mange une omelette à l’aillet au petit-déjeuner le jour du 1er mai ; en l’accompagnant de vin blanc liquoreux.

Ainsi, on est supposé ne pas avoir de fièvres dans l’année.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’aillet est la jeune tige qui ressemble un peu à un poireau et dont la base souterraine va donner une tête d’ail.

Déjà l’an dernier, j’avais parlé ici même de cette étrange coutume que j’avais découverte en épousant Jean-Michel.

Dans tous les villages de la région, des repas omelettes à l’aillet sont organisés. Bien souvent, l’aillet ne sert que de prétexte à des rencontres festives qui comptent de nombreux plats.

Ceux qui sont bien organisés peuvent même en faire plusieurs à la suite ; en commençant chez ceux qui suivent la tradition à la lettre et qui en font leur petit-déjeuner puis en finissant aux endroits où l’omelette est servie lors de déjeuner.

Bien-sûr, mon beau-père Yves participe activement à ces repas. Une fois de plus, il a aligné plusieurs heures de bataille à coup de couteau et fourchette.

J’aurais très bien pu inscrire ce texte dans la rubrique « un an après » que je fais vivre actuellement. Mais, si j’ai décidé de lui donner sa propre vie c’est pour vous faire partager ma réflexion actuelle sur le sujet.

Et si l’aillet avait une utilité vraie sur la santé ?

On est actuellement au printemps, période où on trouve facilement l’aillet mais c’est aussi le moment où on évacue les « restes » de l’hiver. On aère les maisons et on lave le linge qui ne sert pas beaucoup plus facilement que dans l’hiver.

Pour ce qui est des nos organismes, on les « nettoie ». Cela passe par une nourriture plus riche en vitamines et en légumes frais.

L’ail possède des vertus insectifuges et vermifuges. L’aillet est particulièrement odorant et il « chauffe » l’organisme ; il réveille le corps à la sortie de l’hiver.

Comme il est vert, on en consomme beaucoup plus que de l’ail en gousse.

Donc, une cure d’aillet à cette saison et qui plus est au petit-déjeuner lorsque le ventre est vide ne constitue-t-elle pas un traitement de fond destiné à nous rendre plus « résistants » pendant quelques mois ?

Le fait de caler la date de l’omelette le 1er mai permet de ne pas l’oublier d’une année sur l’autre.

Il y a quelques années, j’aurais ri en entendant cette réflexion. Maintenant, c’est moi qui en suis à l’origine car j’ai appris que derrière chaque coutume il y avait souvent des réalités beaucoup plus profondes et anciennes qu’on pouvait le penser.

Par contre, je n’ai pas encore trouvé dans la tradition une justification à la présence de vin liquoreux avec l’omelette. Pour nous, ce fut bien-sûr du Champ des Treilles Vieilles-Vignes.

Mais après tout pourquoi avoir toujours besoin de chercher des justifications à tout.

Parfois, le seul plaisir procuré par un verre de vin est une justification largement suffisante !

Le secret d’une bonne santé serait donc un équilibre subtil entre traitement de fond et plaisir de consommer un bon vin.

Finalement, la médecine ce n’est pas sorcier !!!

 

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 14:36

Dans ma série il s’est passé un an, je ne résiste pas au plaisir de féliciter cette année aussi Jean-Michel pour les notes du Pontet-Canet 2008 et notamment le magnifique 96-98+ de Parker.

Je sais à quel point il est impliqué dans ce domaine dont le cœur bat au même rythme que le sien.

L’an dernier, plus ou moins à la même époque, je le félicitais pour les gratifications du millésime 2007, qui encore reste comme une blessure dans sa chair malgré un vin magnifique.

Cette année, je le félicite d’avoir eu le courage de continuer dans cette voie, tellement logique et satisfaisante mais aussi tellement prenante et peu partageuse.

Félicitations aussi pour Alfred Tesseron, Mélanie et une petite pensée pour Gérard Tesseron, parti dans l’année et qui n’aura pas le temps de savourer ces instants particuliers.

Avec sa modestie et sa prudence, Jean-Michel refuse tout triomphalisme en disant que « l’essentiel du travail est encore devant nous ».

Certes, mais si on ne profite pas des bonnes choses au moment où elles arrivent, à quoi bon avoir ces bonnes choses !

Donc, bravo !

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 09:55

Il y a un an (environ), c’était la période des dégustations primeurs. Là, je me souviens d’avoir fait un petit article au sujet du désherbage lunaire que l’on voyait un peu partout, y compris devant les Châteaux alors que les clients potentiels et les journalistes spécialisés inondaient la région.

Depuis, une année s’est écoulée. Les choses ont-elles changées ? Oui et non.

Il y a bien ci et là de grands noms qui commencent à parler de faire des essais de bio ou de biodynamie. Les surfaces concernées sont petites au regard de la taille des domaines en question mais c’est un début et il faut le noter.

L’exemple fourni par Jean-Michel à Pontet-Canet n’a pas donné lieu qu’à des dénigrements hautains et certains ont dû réfléchir en se demandant s’ils pourraient ou non le faire chez eux.

 

Mais un an après, ce qui domine encore, c’est quand même le désherbant dans les vignes. Il y a sûrement eu une innovation par rapport à l’an passé car les herbes sont devenues oranges au lieu de prendre leur teinte jaune « habituelle » après le passage du tracteur.

La vision de ces parcelles m’est insupportable.

Il y a aussi la version lunaire. Là, on tue avant que ça sorte et cela depuis des années. Donc, c’est toujours propre.

Il y a donc deux écoles. Ceux qui attendent que la parcelle soit bien verte et qui flinguent tout d’un seul coup sans avoir honte pour autant du spectacle qu’ils offrent aux passants. Et il y a ceux qui « raisonnent » moins et qui maintiennent un sol sans jamais une moindre couleur verte.

A chacun sa technique.


 

Mais depuis l’an dernier, il y a quand même une nouveauté : la crise. Par sa faute, ou grâce à elle, on peut renvoyer aux calendes grecques toute idée de retour au travail du sol et autres foutaises. C’est donc la main sur le cœur que l’on peut dire que l’on allait commencer à faire des efforts mais que là ce n’est pas le bon moment.

Comme s’il y avait un bon ou un mauvais moment pour supprimer les pesticides et comme s’il y avait un prix minimum dans les grands crus au dessous duquel on ne peut pas faire d’effort.


Donc, en un an les évolutions sont rares. La majorité de ceux qui ne faisaient rien, ne fait toujours rien. Ceux qui disaient sans faire sont toujours là. Ils disent encore plus, en font encore moins, ont rajouté le bilan carbone à leur rhétorique mais en plus, ils sont décorés.

C’est beau la vie…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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