Avant le début de la campagne, il faut remettre le matériel en parfait état de marche. Ainsi, notre petit tracteur à chenilles connait quelques problèmes de fuite d’huile.
En fait, il ne s’agit pas vraiment d’un arrêt au stand comme le suggère abusivement le titre.
D’une part car le tracteur est immobilisé à l’intérieur depuis plusieurs mois et d’autre part car c’est son garage et pas un stand d’écurie de course !
L’inconvénient de l’avantage d’acheter des tracteurs âgés et donc pas cher, c’est justement qu’ils ne sont pas neufs.
Ce n’est jamais très grave mais il y a parfois une petite panne qui n’existe pas vraiment avec un engin neuf ; au moins en théorie.
Les tracteurs neufs sont par contre tellement bardés de sécurités qu’ils en deviennent inutilisables. Le tracteur « classique » à pneus acheté en 2012 possède un système « intelligent » de détection de présence sur le siège. Au cas où quelqu’un aurait envie de quitter son poste…
Quand de tels systèmes sont arrivés, ils étaient électriques. Il suffisait de faire un pont avec un fil et on leurrait l’engin sans difficulté.
Maintenant, c’est électronique et pire encore, ça détecte les secousses du siège durant l’utilisation. Même en leurrant avec une résistance, il s’en rend compte et bipe et s’allume de tous les voyants.
Mon problème c’est que mon tracteur a été conçu en pensant que la population avait grossi ; ce qui fait qu’on peut faire 120 kg sans mettre l’engin en défaut. Par contre, pour moi qui suis au côté opposé de l’échelle de poids, ma présence n’est pas détectée par le siège !
De deux choses l’une, soit je supporte des bip-bip tout le long du travail, soit je m’assoie sur une plaque en métal recouverte d’un coussin afin d’aller appuyer sur le capteur et leurrer ainsi l’engin.
Deux solutions intéressantes, vous en conviendrez !
Pour en revenir à notre tracteur à chenilles, son problème est surtout qu’il est resté très longtemps peu ou pas utilisé dans sa vie précédente. Il a peu d’heures et les joints d’étanchéité ont parfois séché sans être utilisés.
Usé de ne pas servir !
Souhaitant le rendre opérationnel avant le début de la campagne, Jean-Michel a démonté un train de chenilles pour extraire la zone à réparer.
C’est aussi comme cela que se gagne la rentabilité d’un domaine comme le nôtre. Plus on sait réparer soi-même, plus on économise d’argent à la fin.
Heureusement, mon mari sait presque tout faire et c’est un grand secours pour moi, issue d’une famille dans laquelle le mot « bricolage » était inconnu..
Je dois dire malgré tout, qu’avec le temps, il finit par déteindre sur moi car je me surprends parfois à faire des réparations que je n’aurais jamais imaginées il y a quelques années.
Je me souviens d’une année où je me suis retrouvée avec une grosse panne électrique dans le tableau alors que le pressoir était plein ! J’ai mis tellement de temps a aborder la réparation que je savais à ma portée, qu’entre-temps la nuit était tombée et qu’il a donc fallu faire la réparation à la lumière d’une lampe électrique. Mais j’y suis arrivée. Transpirée jusqu’aux os mais j’y suis arrivée !
Ainsi, dans quelques jours, le petit tracteur à chenilles sera de nouveau sur pieds, ou plus exactement sur chenilles pour assumer les traitements « humides » qui ne manqueront pas de se présenter.
Il nous a sauvé la mise plusieurs fois en peu d’années de présence chez nous.
Longue vie à lui !...