Dans l’été 2012, j’avais fait un petit article sur une « avancée » majeure dans notre région. C’était le début de la facturation des ordures ménagères au poids.
A l’époque, on commençait à revoir çà et là des feux de poubelles chez les gens, histoire de limiter la quantité de déchets pesés et donc facturés.
Evidemment, il n’y avait que les élus pour penser qu’en faisant payer au poids, on contraindrait les citoyens à diminuer les volumes d’ordures ménagères.
Pourtant, on pouvait déjà (et encore) régulièrement voir dans les fossés, les bois ou sur le bord des routes, des sacs poubelle jetés par des personnes qui quoi qu’il en soit, payaient la redevance ordure ménagère.
On vient de recevoir le bulletin cantonal (sur papier glacé). Et surprise, les élus se félicitent de constater que la quantité d’ordures ménagères a diminué de 25% depuis le début de l’opération « ordures payantes ».
Cocorico quand on invoque le civisme et la pédagogie pour expliquer ces « bons » chiffres.
On devrait mettre en parallèle la courbe des fumées toxiques issues de poubelles brûlées derrière les maisons. Plus difficile pour celles jetées au bord des routes.
Tout cela est bien pathétique et me fait penser, une fois de plus devrais-je dire, à une phrase de Raymond Barre sûrement prononcée au sujet de l’économie : « la France n’est pas en déclin, elle s’accommode de la médiocrité ». Je pense qu’on pourrait aussi l’appliquer à nos hommes politiques de tous bords.
Une nuance quand même. A force de s’accommoder de la médiocrité, on finit bel et bien dans le déclin !