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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 19:21

A force de rencontrer des gens, je me suis rendue compte que peu de dégustateurs savent reconnaitre la profondeur dans les vins.

Vous pouvez me demander ce qu’est, selon moi, la profondeur.

C’est la densité qu'a le vin, c’est-à-dire une sorte de chair qui n’a rien à voir avec la puissance tannique et encore moins avec un quelconque élevage sur lies.

Cette profondeur, finalement peu de vins la possèdent pourtant elle est une des caractéristiques des grands vins.

 

Beaucoup de gens confondent l’alcool et la profondeur. C’est du reste sur cette ambiguïté que beaucoup de vins sont devenus célèbres ; à commencer par ceux du nouveau monde.

Une fois que l’attaque généreuse, provoquée par un degré alcoolique « confortable » ou parfois même du sucre résiduel, est passée, il n’y a plus rien. Du creux et c’est à peu près tout ; si on laisse de côté un boisé plus ou moins disgracieux.

 

La densité représente la verticalité dans le vin. Avec elle, le vin prend une dimension supplémentaire, au sens propre comme au figuré. On n’est plus uniquement dans deux dimensions, l’intensité et la persistance d’une sensation. On y ajoute un troisième axe qui est cette profondeur qui ne peut venir que de la terre qui a fait naitre les raisins.

 

Le vin va alors transcender la compacité de la terre en une architecture tactile, merveilleuse et délicate.

Cette profondeur va permettre de relier la terre au ciel à travers le vin.

 

Ce n’est que grâce à ce troisième axe, la verticalité, la profondeur que pourra naitre l’émotion dans un vin.

On ne trouvera pas d’émotion dans les vins obèses ou bodybuildés.

 

Et l’émotion, c’est ce qui va permettre à un vin de devenir grand.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 09:51

Comme tous les deux ans, j’ai fait un tour rapide de Vinitech, grand salon viti-vinicole mondial.

 

Chaque fois, je me demande ce que j’ai à y faire, n’ayant rien de précis à acheter. Mais j’y vais quand même ; histoire de voir.

Une évidence : je me sens de plus en plus étrangère à cette viticulture qui ressemble toujours un peu plus à une industrie lourde avec des machines de plus en plus grosses, des barriques de plus en plus high-tech, voire même des copeaux de chêne intelligents.

Mais pour quoi faire ??

 

Plus le temps passe, plus la viticulture du bas s’enlise au point de disparaitre. Les machines perfectionnées et puissantes ne sont qu’un leurre dans les réponses à donner.


Quant à la viticulture du haut, on peut mesurer à quel point elle se trompe en basant ses espoirs de progression sur des technologies de pointe qui l’entrainent à l’opposé de la réalité du vivant, du subtil, du fin ; les seuls qui comptent quand on parle de grands vins, d’émotion.

 

Heureusement, au hasard d’un stand, on trouve quelques perles qui font sourire. En écho aux trophées d’or et d’argent de l’innovation, on pourrait créer la débilité d’or.

A ce jeu, les candidats sont nombreux. Je n’en citerai que quelques-uns.

 

La bonde à barriques qui indique le niveau de liquide. On a oublié que le vin ce n’est pas de l’eau et que la présence constante d’ondes dans la barrique ce n’est pas le meilleur pour exprimer un terroir.

Mais à quoi bon le terroir ? L’important, c’est le niveau qui arrive automatiquement sur un ordinateur ou un smartphone !

 

La barrique en inox aperçue sur un stand. Aucune qualité de la barrique mais tous les défauts à commencer par le nettoyage ; sans parler du prix.

 

Les cuves pendues au plafond qui nécessitent une échelle de 3 mètres pour aller prendre un échantillon ou un verre de vin. Sûrement issues d’une volonté farouche de faire parler de soi, elles soulignent avant tout les performances du génie civil dans les calculs de contraintes mécaniques.

 

Mais j’y pense. Pourquoi ne pas rebondir sur ces idées géniales en créant un chai avec des barriques pendues au plafond ?

Il est sûr qu’avec des bondes collées à plusieurs mètres de haut, il vaut mieux avoir la bonde automatique.


A méditer. Il reste encore deux ans jusqu’à la prochaine édition…

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 18:35

Une fois de plus, j’ai entendu cette semaine l’éternelle motivation  disant qu’on est en biodynamie pour « faire du bien au sol ».

Ainsi, sûrement en croisant les doigts on espère qu’un sol plus « vivant » va générer dans quelques années un vin de meilleure qualité.

C’est gentil et bienveillant mais plus qu’un peu court.

Evidemment, la biodynamie doit permettre d’avoir des sols plus équilibrés et plus vivants pour faire le bonheur des pieds de vignes. Et un jour ou l’autre, il n’est pas aberrant de penser que cela puisse se retrouver dans le vin.

Mais ce raisonnement, s’il s’arrête là, fait passer à côté de l’essentiel de la biodynamie ; c’est-à-dire qu’il ne permet pas entre autres d’améliorer l’efficacité de la protection de la vigne ni d’augmenter directement et presque instantanément la qualité.

 

Il est sûr qu’en faisant uniquement « du bien au sol », on n’a pas besoin de se poser la question du terroir et du sol. Faire du bien, n’implique pas forcément de connaitre celui à qui on fait du bien.

On peut donc faire à peu près la même chose partout, sans trop de réflexion.

 

Par contre dans la biodynamie que nous défendons, il y a un vrai travail de compréhension de l’endroit dans sa globalité (sol, sous-sol, climat, flore,…), des cépages concernés et des éventuelles « maladies »…

C’est un vrai travail, long et fastidieux qui demande du temps et de l’application ; presque de la dévotion.

Ce n’est qu’après le préalable nécessaire, qu’on pourra commencer à émettre des pistes de travail biodynamique. Le résultat sera ensuite évalué avec objectivité. De ce fait, on pourra persévérer dans la même voie, revoir notre copie ou même la reprendre entièrement si nécessaire.

Dans tous les cas, la remise en cause doit être permanente et il faut savoir parfois reconnaitre et accepter l’échec pour mieux repartir.

 

De cette façon, le vin doit changer en peu d’années.

On est donc loin du simple fait de « faire du bien au sol ».


C’est notre approche de la biodynamie. Mais tous les goûts sont dans la nature.

 

 

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 07:51

Au début, on avait eu le redressement productif, censé permettre au pays de retrouver son lustre industriel perdu.

Mais très vite, il s’est transformé en redressement punitif avec des sanctions toujours plus nombreuses et des contraintes allant dans le même sens.

Mais en économie comme avec un âne,  plus on tape moins ça avance. Jusqu’au jour où la bête s’effondre victime des coups et des brimades.

Alors, la nouvelle arme de redressement, c’est l’incantation. On en appelle maintenant au patriotisme de chacun. Comme si par magie, les raisons qui nous ont conduits à la déroute disparaissaient.

Avec le patriotisme, les usines non-rentables redeviennent rentables.

Celui qui n’a pas d’argent cherchera un peu plus profond dans sa poche vide pour y trouver dans un double fond miraculeux, la somme nécessaire pour acheter le produit français plus cher.

Pour moi, microscopique chef d’entreprise,  j’accepterai avec bonheur les menaces de la MSA en cas de dépassement de 5 minutes sur la déclaration préalable d’embauche ; alors que dans le pays le sport national, bien avant le foot, c’est le travail au noir.

Les machines à vendanger seront remisées pour laisser la place à des cohortes de chômeurs joyeux et chantant dans les vignes et qui de ce fait ne gonfleront plus les comptes de Pôle Emploi.

Mais une question : que faire des gens qui construisent les machines à vendanger et qui, ainsi perdront leur travail ? Problème en effet !

On va les recycler en Emplois d’Avenir.

Avant, il y avait les Emplois Jeune, c'est-à-dire des gens qui faisaient traverser des vieux au passage clouté. Ringard !

Maintenant, les Emplois d’Avenir concerneront des gens qui feront traverser les séniors au passage piéton ; le sénior dans une main et l’iphone 5 dans l’autre.

Ça fait toute la différence !

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 13:39

Inexorablement, on s’en approche !...

Chaque jour qui passe les rend plus concrètes dans mon esprit.

C’est comme un examen à l’école, on s’y prépare, on le redoute aussi. Mais arrivé à quelques heures de l’échéance, on a hâte d’y être pour être confronté à la réalité et couper avec l’attente qui devient aussi insupportable.

Après les vendanges, quand la pression retombe, il y a une sorte de baby-blues qui m’envahit. Mais avant, c’est un autre phénomène, un gros doute et une angoisse.

Serais-je à la hauteur ? Mes décisions seront-elles les bonnes pour tirer le meilleur de ces raisins qu’on dorlote et protège depuis des mois ?

Et les vendangeurs, le matériel, le temps,…

Jean-Michel a beau me dire que mes choix ont toujours été les bons, rien n’y fait.


Pourtant, comme dans un examen, ce n’est pas dans le doute et l’anxiété qu’on est le plus performant.

Je sais aussi que c’est tous les ans pareil et que lorsque les premiers coups de sécateurs se feront entendre dans mes vignes, je ne penserai plus à tout cela.


En bref, vivement que ça commence !!

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 12:18

Les premiers coups de sécateurs commencent à se faire entendre ça et là. Chez nous aussi, le début des vendanges n’est qu’une question de jours.

Alors qu’il règne un certain calme avant cette activité soutenue qui va nous amener sans s’en rendre compte aux portes de l’hiver, je pense que le temps est venu pour tirer quelques enseignements de la saison culturale qui se termine.

L’année 2012 fut un baptême du feu pour bon nombre de vignerons « néo-bios » alors qu’on avait aligné plusieurs années relativement faciles sur le front du mildiou. Le point d’orgue a même été une année 2011 particulièrement défavorable au champignon responsable qui a fait penser à certains qu’ils pouvaient faire n’importe quoi voire rien du tout et avoir une récolte normale à la fin.

Nous terminons donc cette année 2012 sur une consommation de cuivre métal inférieure à 3 kg par ha et surtout aucune perte de récolte due au mildiou.

La réglementation prévoit une consommation moyenne maximale de 6 kg par an. Dans cette année difficile, on en est très loin. A nos débuts, les 6 kg dans une année « normale » étaient une réalité. Avec travail et réflexion, on a beaucoup progressé.

Et les perspectives qui s’offrent à nous sont donc immenses ! Il y a encore beaucoup à faire.

Cela montre aussi que le débat sur le cuivre en viticulture est devenu un faux débat ou un débat dépassé.

D’autant plus que beaucoup de vignerons conventionnels et qui terminent la saison avec 1, 2 ou 3 traitements au cuivre, en auront épandu autant que nous dans toute la saison. Et il ne faut pas oublier tous les pesticides qui auront aussi été pulvérisés auparavant.

 

Tout aussi dépassée l’idée tenace qu’on « ne peut pas faire de bio à Bordeaux » et qui sert d’argument à beaucoup de partisan du sur-place.

Au quotidien, la biodynamie nous aide à devenir meilleurs. Sans elle, le raisonnement qu’elle apporte et les outils dont elle dispose, on n’aurait sûrement pas été capable d’avoir de tels résultats.

 

Mais chaque année est une année particulière, différente de celle d’avant. Donc, chaque année, il faut recommencer avec sérieux et motivation.

C’est peut-être cela qui gêne bon nombre de viticulteurs. Dans la voie que nous avons choisie, il  n’y a jamais de routine !

 

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 13:10

Ah les années soixante-dix, le disco, les pattes d’éléphant, les couleurs flashies,… sans oublier les odeurs de poubelles brûlées…

 

A l’époque, on passait d’une économie sans plastique où tout se recyclait, à la société du plastique sans système de recyclage.

 

Dans les campagnes au moins, les gens brûlaient les poubelles à l’air libre, sans précaution.

Je ne l’ai pas connu, mais à Margueron, la collecte s’est organisée au niveau communal avec un tracteur, une remorque et l’employé communal qui, une fois par semaine récoltait les ordures ménagères et les faisaient brûler dans un trou creusé derrière la mairie.

 

J’imagine très bien la chose car dans la zone où j’habitais avec mes parents, c’était un peu la même chose mais les ordures étainet brulées derrière le cimetière. J’ai très bien en mémoire l’odeur désagréable des poubelles brûlées.

 

Et bien, comme tout revient un jour, cette odeur nauséabonde et sûrement dangereuse est revenue grâce à l’idée géniale de nos élus locaux : le ramassage des poubelles intègre maintenant une notion de poids de déchets par foyer.

J’en avais parlé il y a quelques mois, au moment où la mesure est devenue officielle.

 

Dans le but de diminuer leur redevance « déchets ménagers », les habitants sont revenus aux anciennes méthodes, c'est-à-dire à l’incinération dans le jardin. Les plus talentueux ont fabriqué un incinérateur.

Les moins scrupuleux ont prévu les fossés et les forêts pour abandonner leurs déchets.

 

Un vrai bond de 40 ans en arrière !

 

En plus, les administrés contribuables ont dû payer de  nouvelles poubelles intégrant des puces électroniques et sûrement de nouveaux camions équipés de moyens de pesage. Un équipement digne des films de science-fiction avec les chansons des Bee-Gees en arrière plan !

 

Même en ayant les camions-poubelle qui passent en bas de chez eux avec des redevances ordures ménagères payées quoi qu’il en soit et des déchetteries gratuites, on avait déjà des poubelles abandonnées un peu partout. Donc, en faisant payer au poids, on peut s’attendre à un flop.

 

Une fois de plus, je me demande comment on peut être assez stupide pour penser qu’une telle initiative peut fonctionner ; au moins dans le sud de la France.

 

Tout le monde trouve l’initiative stupide. Mais je suis sûre que les élus ne tarderont pas à se féliciter et s’auto-congratuler au sujet de la diminution massive des quantités d’ordures collectées. Ils diront même que la sensibilisation des administrés a porté ses fruits et que la citoyenneté s’en trouve de ce fait grandie.

Pauvre de nous et pauvre pays.

 

Il parait que les Mayas ont indiqué que le 21 décembre prochain marquait un changement d’époque ; ce que certains ont interprété comme la fin du monde.

 

Je ne sais pas si c’est vrai, mais une chose est sûre, notre société est vraiment au bout du rouleau !

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 08:36

Depuis quelques années, les conversions ou essais en bio ont fortement
augmenté dans la région.

Il faut dire qu'avec des conditions plutôt favorables en 2010 et 2011, les
succès étaient au rendez-vous sans véritable effort ni motivation réelle.

Ainsi, on pouvait faire du bio avec la même philosophie que celle qui est en
cours avec les produits chimiques systémiques, c'est-à-dire on traite tous
les 14 jours sans se préoccuper du temps qu'il fait, du cycle de la vigne,
de ses besoins,...

Pourtant, comme souvent, la vie s'est chargée de tempérer cet excès
d'optimisme obtenu sans effort.

Et de nombreux « essais bio » se sont vus crédités de pulvérisations de
pesticides pour tenter de stopper l'évolution d'une situation qu'on pourrait
qualifier de  mal partie.

Pour ce qui nous concerne, c'est dans ces conditions qu'on peut évaluer le
travail accompli depuis nos débuts en bio. Avec des résultats bien
meilleurs, nous avons divisé par deux la consommation de cuivre. La
biodynamie a été intégrée depuis longtemps comme point central de notre
raisonnement.

Il a aussi fallu progresser en sérieux et application dans le souci du
détail. L'attention que nous portons à la vigne elle-même a aussi fortement
augmenté.

Le bio facile, c'est donc fini et heureusement. Comme souvent, il ne restera
que les gens motivés et capables d'assumer des contraintes supplémentaires
pour le bonheur de leur vigne.


Ceux qui ne souhaitaient que recevoir sans rien donner en seront pour leur
grade !





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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 08:46

Aujourd’hui, c’est le 18 juin 2012. Pour tout le monde (ou presque), c’est le jour qui commémore l’appel du Général de Gaulle.

Mais pour moi et depuis toujours, c’est l’anniversaire de mon papa. Il nous a quitté il y a bientôt 21 ans.

 

Etant issue de familles recomposées, comme on dit maintenant, mon papa était âgé lorsque je suis née.
Et donc, aujourd’hui cela fait 100 ans qu’il est né, le 18 juin 1912, en Algérie, territoire français à l’époque.

J’ai des peines à imaginer que mon papa aurait 100 ans. Comme beaucoup d’autres, sa vie n’a pas toujours été facile et aurait mérité d’être contée.

 

Il était un papa discret et aimant qui, comme tout vrai parent a mis sa vie entre parenthèse au profit de mon frère et de moi. Etant plus âgé que la moyenne des parents,  il n’a jamais vraiment connu la sérénité des parents dont les enfants ont quitté le foyer familial pour vivre leur propre vie.

 

Il est donc parti il y a longtemps, pourtant il me manque toujours autant. Et en ce jour particulier, son absence est encore un peu plus piquante que d’habitude.

 

Et cette année, comme les précédentes et comme les suivantes, le 18 juin restera toujours ma petite histoire dans la grande.

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 08:54

 

Hier en voiture,  j’écoutais à la radio un débat entre les deux candidats finalistes de notre circonscription.

Le constat est affligeant et particulièrement s’agissant de l’agriculture.

 

L’un ne propose rien et en ce sens il suit la droite ligne de ce qui a été fait depuis longtemps.

 

L’autre a une idée et quelle idée ! Il s’agit de regrouper les services administratifs concernés par l’agriculture pour optimiser l’octroi d’aides aux agriculteurs ! Dans ce sens, il s’agit de confirmer ce qui se fait déjà.

 

Donc, dans l’esprit du seul des deux qui pense et même de celui qui ne pense pas, l’agriculture c’est une série d’aides et uniquement des aides.

 

Dans ce schéma, la denrée agricole devient secondaire. Son rôle vital dans l’alimentation de l’homme est totalement remisé au second plan.

D’ailleurs, on paie déjà des agriculteurs pour qu’ils ne produisent pas dans certains de leurs champs.

Paradoxe affligeant !

 

Il y avait déjà les logiciels de gestion qui orientent le choix de l’agriculteur vers telle ou telle culture en fonction des aides en vigueur au moment du semis.

 

Appliqué à la viticulture (industrielle) qui souffre et qui se meurt, celle qui m’entoure, on peut penser subventionner une année la production de rouges fruités, puis de rosés l’année suivante ; pour suivre des marchés sur lesquels on a toujours un temps de retard.

 

Là où les choses se gâtent, c’est quand il faut convertir des vignobles rouges en blanc ou inversement parce qu’on a senti un frémissement sur la demande pour telle ou telle couleur que nous ne savons pas offrir. Dans ce cas, les pouvoirs publics doivent ouvrir un peu plus grand leur portefeuille (déjà vide) pour assumer le prix d’une replantation.

Et quand le vin des nouvelles parcelles arrive sur le marché, les tendances ont déjà rechangé et tout est à recommencer.

 

Dans une autre époque et un autre pays, on appelait cela l’économie planifiée. On en a vu les résultats…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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