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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 09:43

 

Parfois dans la vie, les bonnes idées peuvent cacher des réalités moins favorables.

Il y a quelques mois, l’Union Européenne a eu l’idée de donner des primes à l’investissement aux viticulteurs pour leur permettre de mieux se préparer dans une compétition mondiale qui va devenir plus dure.

Ainsi, jusqu’à 40% de certains investissements peuvent être financés par des fonds communautaires.

Le succès a été tel que le dépôt de nouveaux dossiers est bloqué jusqu’à la fin de l’année.

 

De loin, on peut se dire que c’est louable mais en y réfléchissant, mon point de vue devient plus nuancé.

 

Tout d’abord, la viticulture, comme l’agriculture en général, doit-elle être condamnée à ne vivre que de subventions et pas du fruit de son travail ?

C’est une vaste question.

Les responsabilités sont partagées entre agriculteurs et « décideurs ». Ces derniers ont orienté et conforté les premiers dans une voie sans issue.


Ensuite, concernant le montant lui-même ; jusqu’à 40% de l’investissement. Dans tous les cas,  il restera toujours au moins 60% à payer par ses propres moyens.


En profitant de ce coup de pouce, certains ne vont-ils pas se laisser aller à des achats d’une rentabilité douteuse et pas forcément nécessaires ?

Longtemps, on a dit aux agriculteurs d’investir pour devenir compétitifs. Ils ont rempli leurs bâtiments de matériel de toute sorte, de plus en plus gros. Pour simplement les rembourser, il a fallu produire de plus en plus. Ce système précaire, qui a oublié l’essentiel, s’arrête à la première difficulté car récolte ou pas, vente ou pas, il faut rembourser les emprunts.

Le pressoir neuf, qui permettra de gagner une heure de travail dans une saison ou un hectolitre d’un vin dont personne ne veut, sera-t-il à même de renforcer la compétitivité du domaine ?

Rien n’est moins sûr !

 

Nos élus demandent de subventions pour des projets inutiles en se disant que si on ne prend pas l’argent, quelqu’un d’autre en profitera pour un autre projet aussi peu rationnel.

J’ai donc fait comme eux.

Comme beaucoup, j’ai moi-aussi rempli mon petit dossier pour des achats de petites cuves. Qu’il soit accepté ou pas, cela ne changera pas grand-chose pour moi. 

 

Les cuves, j’en ai besoin et je les achèterai de toute façon, une à la fois ; comme je l’ai toujours fait. Si je reçois un peu d’argent, elles me coûteront un peu moins cher.

 

Sinon, c’est avec la vente du vin que je pourrais les payer. La vraie logique économique !

 

 

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 14:00

Hier, il y avait la filtration d’avant mise en bouteilles pour le Vin Passion 2009. J’ai préparé mes cuves et mis un peu d’ordre dans les chais.

Puis en attendant le filtreur, j’ai fait un tour du vignoble. Je n’avais rien de particulier à y faire. Ce n’était pas pour travailler ni pour observer quoi que ce soit.

C’était un tour pour le plaisir, tout simplement. Plaisir de me retrouver seule au milieu de mes pieds de vigne pour profiter de leur énergie et de la force avec laquelle ils ont été capables de supporter les moments difficiles. Ils ont connu le froid, la neige, la chaleur extrême, les tempêtes, les séparations avec ceux qui en avaient la charge. Pourtant, ils sont toujours là et dans leur apparence, ils ne montrent rien de ces traumatismes.

Le temps était magnifique et tout autour de moi était beau en ces jours de pré-printemps.

Il y a maintenant plus de 10 ans que je partage ma vie avec ces ceps de vigne. Plus le temps passe plus je les trouve beaux et plus je me sens proche d’eux ou eux proches de moi.

Ces quelques instants de communion passés hier dans les parcelles resteront des moments simples mais forts ; des moments qui font du bien.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 14:21

Une exploitation voisine de la notre est sur le point d’être démembrée. Des successions pas faites ou mal faites, selon le bord sur lequel on se trouve.

Je me garderai bien de juger car je n’ai aucune idée de la situation précise et je ne suis pas concernée.

Si j’ai décidé d’en parler malgré tout c’est parce que la disparition d’un ferme n’est jamais une bonne nouvelle. Quand je dis disparition, je m’avance sûrement un peu car les vignes semblent être reprises par une « émanation » de la cave coopérative locale toujours en demande de nouvelles surfaces et avec la bénédiction de la Safer, organisme officiel chargé de diriger la redistribution des terres. Coopérative, dirigisme, ces mots me rappellent toujours un certain régime économique et politique qui a pris fin après 1989…

Mais quoi qu’il en soit pour nos voisins, rien ne sera plus comme avant.

Combien d’autres exemples de personnes ont travaillé dur pour planter et entretenir des vignes alors qu’ils n’étaient pas propriétaires du sol ?

Ce fut le cas à la maison où ma belle-mère a planté des vignes sur les terres de ses parents. A sa mort, il a fallu faire les successions et payer à la sœur la part qui lui revenait. Cela revient à racheter son propre travail !

En agriculture, il y a longtemps eu des « aides familiaux », membres de la famille qui travaillaient avec leurs parents sans recevoir de salaire ni être déclarés. Un jour, eux ou leurs descendants demandent leur dû et c’est là que la situation se complique. Les preuves sont souvent difficiles à présenter car les témoins ont disparu et les documents n’existent pas.

Il n’est jamais bon de construire du solide sur des fondations faibles ou inexistantes.

Quand les choses sont faites avant, c’est tout de suite plus simple. Pourtant, pour des questions qui tiennent souvent au caractère profond des gens, mais aussi à leur parcours de vie, les successions ne sont faites que le dos au mur, au plus mauvais moment et dans une ambiance de guerre civile.

Et finalement le moment venu, est-ce que je serai seulement capable de faire mieux ???

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 10:52

C’était annoncé et c’est arrivé. Le pays a été balayé par une tempête meurtrière dans la nuit de samedi à dimanche.

Chez nous à Margueron, il n’y a pas eu dégâts mais à Pauillac, quelques maisons et commerces ont été inondés.

Une fois de plus, cette tempête n’est pas arrivée à n’importe quel moment des phases de la lune. Dans la semaine dernière, il y avait 4 moments importants parmi les cycles de la lune dont le périgée samedi (proximité entre la terre et son satellite naturel) et la pleine lune.

lune-tempete.JPG

Certes, il y a de telles phases tous les mois et actuellement elles arrivent conjointement mais il n’y a pas pour autant de tempête tous les 28 jours.

Il doit y avoir d’autres paramètres à prendre en compte pour comprendre et anticiper les phénomènes. Mais la lune semble être un élément fondamental dans l’apparition de tels phénomènes.

On pourrait rêver d’une vraie étude globale intégrant au moins la lune mais aussi les autres planètes du système solaire.

Malheureusement, on en est réduit des études essayant de vérifier s’il pleut pour la pleine lune ou s’il fait beau à la nouvelle lune. Pas plus. Donc, on ne trouve rien de probant ; c’est un peu normal.

Le vrai progrès dans la connaissance serait d’intégrer au savoir ancien, connu depuis des milliers d’années à l’expérimentation scientifique.

Depuis, le ciel a retrouvé une apparence sereine.



apres-tempete.jpeg

Après de telles détresses, il parait toujours un peu dérisoire de parler de son travail et de ses états d’âme.

Aussi, on s’arrêtera là pour le moment en ayant une pensée sincère pour ceux que la tempête a atteint dans leur chair.

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 09:42

La semaine dernière, je me suis longuement entretenue avec l’architecte qui devrait être en charge de notre projet de construction.

Le hasard a voulu que la discussion s’oriente vers un sujet difficilement abordable normalement : la géobiologie et le Feng shui.

Effectivement, il m’a avoué qu’il est très concerné par ce savoir si important dans son métier mais si ignoré par les temps qui courent.

Heureusement pour lui, il est arrivé en terrain conquis et nous avons pu échanger nos sentiments sur le sujet et nous entendre sur la nécessité de construire « en bonne intelligence », particulièrement lorsqu’il s’agit de chais et cuviers.

Nos prochaines rencontres risquent d’être longues et passionnantes.

Mais j’ai surtout réalisé à quel point nos parcours respectifs ont des points communs.

Je suis engagée depuis plusieurs années dans une forme de culture de la vigne que l’on peut qualifier de parallèle, au moins par le très faible pourcentage de vignerons qui la pratiquent.

Pourtant, c’est une façon d’aborder les relations avec le vivant qui devraient être la généralité pour profiter au maximum d’une culture millénaire qui vise à prendre les problèmes dans leur globalité.

La prise en compte des énergies lors de la création des bâtiments est une préoccupation là aussi millénaire des hommes. Aujourd’hui, une grande partie de ce savoir s’est perdu et on construit sans aucune forme de conscience et donc de respect des énergies.

Un architecte qui s’y intéresse doit se sentir bien seul face à la grande majorité qui fait son travail certes avec professionnalisme mais en laissant de côté le petit détail qui fait la différence.

Dans tous les métiers, il doit y avoir les mêmes exemples de savoirs anciens, oubliés ou négligés mais qui pourraient apporter santé et bien-être gratuitement ou presque.

Je pourrais évidemment citer la médecine occidentale qui n’arrive pas à « assimiler »  la médecine chinoise pourtant beaucoup plus ancienne qu’elle.

En cherchant un peu, on devrait pouvoir trouver d’autres exemples.

Finalement, toutes ces techniques ne font que prendre en compte la complexité du vivant pour mieux l’utiliser au quotidien.

Pourquoi en est-on arrivé là ? Je n’en sais rien mais c’est bien dommage.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 10:43

Et oui, c’est mon anniversaire. Mais avec les années, j’ai appris à relativiser l’importance mondiale de ce jour si particulier pour moi.
J'ai 45 ans et j'ai l'impresion que plus les années passent, plus je suis en harmaonie avec ma nature profonde, typée Saturne...

Je vais allumer une bougie en mémoire de mes parents. Ils ne sont plus là et c’est particulièrement dans ces moments importants qu’ils me manquent. Je n’ai plus la possibilité de partager avec eux les joies du quotidien. Au contraire, ces instants privilégiés se teintent toujours d’une touche, sinon une larme de mélancolie.

Aussi, une petite flamme me rappelle qu’ils vivent encore en moi et en mes enfants.

N’étant pas des inconditionnels des grandes célébrations festives, nous allons « marquer le coup » comme on dit en faisant sauter quelques bouchons. Restant en famille, on va choisir des vins qui sont un peu de notre sang, c'est-à-dire du Champ des Treilles et du Pontet-Canet.

Mais comme dans toute famille, il y a des gens avec qui on s’entend mieux que d’autres, on préfèrera certains millésimes particuliers avec lesquels on a le plus de liens affectifs. Ce ne sont pas forcément les meilleurs mais ceux qui nous murmurent à l’oreille quelque souvenir de notre vie de vignerons ou de parents ; ou les deux à la fois.

Guider en respectant les individualités ne s’appliquent-ils pas aussi bien aux enfants qu’aux pieds de vignes ? Au moins dans notre vision du métier de vigneron…

 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 14:09

Je suis une fan de Stephen King dont j’ai lu une bonne partie des livres. Dans l’ouvrage « Simetière », il dit que lorsqu’on a creusé une tombe, il manque toujours de la terre à la fin pour reboucher le trou.

J’ai toujours gardé ce passage en mémoire.

Maintenant que je suis viticultrice, j’ai pu maintes fois constater la même chose avec les transferts de vin.

Si on vide une cuve et que l’on renvoie le même vin de nouveau dans la cuve d’origine, à la fin il manque toujours un peu de vin. Je ne parle bien entendu pas de la lie qui a été isolée.

Je parle du vin lui-même dont on ne retrouve pas l’exacte quantité du départ. La différence n’est jamais importante, mais il manque quelques litres.

La situation est identique lorsque par exemple, on veut faire deux bouteilles à partir d’un magnum normalement rempli. A la fin, il manque toujours un peu de vin dans l’une des bouteilles. Au début, je ne suis dit que la bouteille de départ ne devait pas être totalement pleine. Mais en faisant l’opération inverse, en reversant le vin dans le magnum, il manque toujours un peu de vin.

C’est un mystère.

Maintenant, je le sais et je prévois toujours un peu de vin supplémentaire lors des préparations d’échantillons et je sais que lors des transferts de vin en cuve, il faudra avoir  un appoint de vin pour compléter.

La physique n’explique décidément pas encore tout !!!

 

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 14:00

Lors de notre récent séjour en Roussillon, nous avons eu l’opportunité de visiter le domaine de La Chique qu’Hervé Bizeul et quelques passionnés ambitionnent de remettre en état.

Même si par notre faute le tour des parcelles a été fait rapidement, on ne peut qu’être interpellé par la beauté du lieu mais aussi par l’ampleur de la tâche.


LA-CHIQUE-VIGNE-1.JPG

Je suppose que la magie de l’endroit a été un élément fondamental dans la décision de mettre en place un projet de cette importance. Comme dans beaucoup d’endroits de la région, il y a une ambiance particulière qui nous prend aux tripes et qui impose une sorte de recueillement face aux paysages que l’on a sous les yeux.

LA-CHIQUE-VIGNE-ET-OLIVIERS.JPG

Mais au-delà de la beauté pure de l’endroit, il y a la quantité de travail à effectuer pour redonner vie et rentabilité à un vignoble et une oliveraie longtemps délaissés et qui produisent maintenant de l’huile et des olives sont la marque « L'Oliveraie Royale ».

Ma modeste expérience du Champ des Treilles m’a donné une idée des efforts à effectuer et des sacrifices à mettre en jeu pour mener à bien un projet lorsqu’on n’a pas de fortune personnelle préalable.

Mais là, il n’y a pas de comparaison avec Champ des Treilles par la taille et l’ampleur de la remise en état.

Il y a une dimension quasi-mystique dans cet engagement qui n’est qu’une suite sans fin de défis à relever.

J’ai fait allusion à la mythologie, mais j’aurais très bien pu créer un lien avec le chemin de croix tant les difficultés sont grandes avec des moments de grande souffrance et des moments de réconfort.

Ce n’est sûrement pas un hasard si la vigne et l’olivier ont une signification symbolique aussi forte dans notre société. Ces deux plantes sont bien plus que des simples cultures agricoles. Elles portent les fondements de notre civilisation.


LA-CHIQUE-OLIVIERS-2.JPG

Donc, je dis tout simplement bravo et bonne chance.

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 09:58

Nous revenons d’un voyage de 4 jours dans le Languedoc-Roussillon. Si le but premier du déplacement était de parler de biodynamie, le principal s’est situé ailleurs.

Notre séjour fut une sorte de voyage initiatique au sein d’une viticulture vraie, généreuse et sans concession.

Contrairement à une pratique classique, nous avons choisi un nombre limité de domaines mais des visites centrées avant tout sur le vignoble. Il fallait s’imprégner totalement des lieux pour mieux les comprendre, sentir le lien fort qui existe entre le cep de l’endroit et le vigneron.

Parfois, il fallait avoir l’estomac bien accroché tant les routes sont sinueuses, nombreuses et escarpées. Mais l’essentiel a été atteint. On a approché, sans avoir la prétention comprendre totalement, les terroirs qui nous parlent de grands vins dès qu’on les regarde.

Ensuite, la dégustation des vins en cave devenait beaucoup plus instructive car elle servait d’illustration à ce que nous avions vu ou ressenti à l’extérieur.

On a vu des approches du « sans-soufre » qui nous ont confortées dans l’idée que ce ne doit pas être une décision humaine unilatérale et brutale mais qu’au contraire, c’est la vigne qui doit amener des raisins capables de se passer de cet ajout de moins en moins médiatique. Une fois de plus, l’homme doit reste humble face à la vigne. C’est elle qui décide de tout ou presque. L’homme suggère, puis elle fait ou pas. C’est tout.

Evidemment, on ne peut pas visiter la région sans être peiné de voir autant de parcelles abandonnées dans des endroits magnifiques pour ne pas dire magiques. Là aussi, l’obstination de l’homme à produire des grands vins a été incroyable. Malheureusement, les contraintes économiques semblent être devenues les plus fortes.

Cependant, les viticulteurs bordelais, de toutes conditions devraient au moins aller faire le même genre de voyage, ou mieux encore aller faire un stage chez des vignerons locaux. Ils en retireraient une notion de la difficulté vraie et du vrai prix à payer pour espérer tenir un jour dans ses mains une bouteille de son propre vin, fruit de la vigne et de sa propre chair !

Je ne pense pas que mon idée ait beaucoup de succès auprès des instances officielles. Ce n’est pas grave car les vignerons authentiques feront ce genre de recherches par eux-mêmes.

Les autres…

 

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 10:01

On savait déjà depuis cet été que la France avait pris une position extrême concernant l’achat des vaccins contre la grippe A. On apprend maintenant que l’on serait aussi les heureux propriétaires d’un milliard de masques et d’un tiers du stock mondial de Tamiflu. Rien que ça !

Les experts avaient dit et les politiques ont suivi. La logique est implacable.

Certes, on pourra rétorquer qu’il est toujours facile de polémiquer après la bataille pour savoir comment on aurait pu ou du faire. Mais quand même…

Comment peut-on prendre des positions aussi spectaculaires lorsqu’on est le seul à le faire. Parmi les grands pays industrialisés, il doit quand même aussi des gens qui réfléchissent. Pourtant, tout le monde sauf nous a pris une position de sagesse en essayant de trouver un équilibre subtil entre nécessité de protéger la population, évaluation des risques et dépenses publiques.

La France a fait dans la surenchère. Nos politiques voulaient-ils exorciser le « syndrome Tchernobyl » en répondant largement au-delà des besoins ? Il y a peut-être un peu de ça.

Il y a bien eu une campagne de désinformation destinée à faire vacciner les Français en agissant sur la peur. Rien n’y a fait. D’une campagne organisée avec la rigueur militaire, on en arrive maintenant à faire vacciner partout à partir du moment où on peut fourguer quelques doses et agir sur des statistiques toujours orientées vers le ridicule.

Au bout du compte, c’est justement maintenant le moment de faire les comptes.

On parle de 1, 1,5 ou 2 milliards dépensés dans cette histoire ; comme s’il s’agissait d’une broutille. On pourrait même ajouter les millions d’heure de travail perdues ci et là, le papier, (…) pour prévenir et planifier le fonctionnement du pays en cas de pandémie. Il a même fallu trouver un signe pour le « plan de continuité d’activité  (PCA)».

Maintenant, on nous dit qu’une partie des commandes de vaccins a été annulée. C’est une habitude de l’état que de changer les règles en cours de route, quand ça l’arrange. Les contribuables que nous sommes et l’agricultrice que je suis, le savent bien.

Une fois de plus, il n’y aura aucune recherche de responsabilité, ni chez les « experts », ni chez les politiques.

De toutes les façons, ce n’est pas si grave car premièrement l’argent dépensé, on ne l’avait pas et ensuite cela ne représente qu’un petit millième des dettes de  l’état ; c'est-à-dire rien…ou presque.

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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