J’avais disparu de mon blog depuis quelques jours.
J’étais dans le Nord. Pas exactement mais depuis ici tout ce qui est au nord de la Loire, c’est le Nord.
C’était à Fécamp pour répondre à une invitation de Ludivigne, où travaille maintenant notre ami Eric Bernardin.
Eric Bernardin, celui Du Livre sur le Médoc, devrait-on apprendre à dire car cette publication connait un vrai succès mérité et elle risque fort de le rendre célèbre.
J’ai profité du voyage pour faire à Paris une halte « shopping » et « visite » de mes amis Elise et Tom, que je salue ici.
J’ai passé de vrais moments d’amitié sincère avec ce couple.
Je n’avais jamais vu les Champs Elysées ni les grands magasins avant Noël.
J’en ai pris plein les yeux.
On est loin de la malheureuse guirlande de Margueron installée par la Mairie dans la sapinette de mon beau-père parce que sa maison est au centre du village !
Puis, ce fut le reste du voyage vers mon rendez-vous. Ce n’est plus vraiment en voyage mais un marathon. Il y a deux France. Bordeaux-Paris c’est 3h 30 en TGV. C’est rapide et on est dans le 21ème siècle.
Mais Pauillac-Bordeaux (60 km) c’est 2 heures pour le voyage et la correspondance. Pour le prix, on a droit aux gares de Moulis, Macau, Parempuyre, Blanquefort,…On fait même une halte dans une gare où, fait étrange, on repart en sens opposé pour suivre notre chemin !
Je passe sur la correspondance à Paris, où il faut changer de gare.
La partie « nord » de mon voyage n’était pas mal non-plus car elle s’est terminée en…bus.
Le retour fait « d’une traite », c’est quand même 12 heures de voyage ; pour quelques centaines de kilomètres à vol
d’oiseau. Soit quelque chose comme 50 km par heure passée.
Là on revient au 19ème siècle et on se revoit partant fièrement vers les Indes…
Pour en rajouter une couche et avoir une vraie impression de Nooord, la neige m’a accompagnée durant tout le voyage. Je déteste la neige et particulièrement lorsque je dois me déplacer.
Heureusement, l’ambiance durant la soirée Ludivigne fut des plus cordiales et des plus agréables malgré le froid.
J’ai passé des moments agréables avec mes collègues vignerons et particulièrement Franck Pascal de Champagne qui est un ami.
Une fois de plus, j’ai pu constater que notre viticulture de l’émotion et du respect parait totalement logique et même évidente aux consommateurs.
Pourquoi en est-il différemment pour les viticulteurs et cela avant même de parler de risques de perte de récolte ? Grande question. Je pense qu’il y a plus à chercher dans les habitudes de pensée et dans l’éducation. Mais c’est un autre débat…
Bref, je ne regrette pas les longues heures de train, bus et métro qui m’ont permis de profiter de ces quelques heures d’échange avec les personnes qui consomment mon vin.
La chaleur humaine à défaut de chaleur tout court.
Les gens du Nord… comme le dirait Enrico Massias. Et puis, EnricoOOO, c’est un peu mon pays !