Je l’avais évoqué il y a quelques jours, le temps des labours d’automne est arrivé.
Profitant de la pluie tombée puis du retour au beau temps, nous avons labouré les parcelles qui sont déjà vendangées.
Tout a été dit sur le labour, ses avantages et ses inconvénients.
En ne le considérant que comme un moyen de contenir la pousse de l’herbe, on a cherché (et on cherche toujours) à contourner la difficulté en fabriquant des outils complexes et onéreux dont le sel but est de rendre l’endroit relativement propre sans trop retourner la terre…et surtout sans se poser de trop de questions.
Pourvu que le dessus soit propre temporairement, qu’importe le dessous. De toutes les façons, on ne le voit pas !
C’est une vision bien restrictive mais malheureusement totalement en phase avec le respect que notre agriculture porte au sol depuis quelques décennies.
Certes, le labour doit aussi permettre de maintenir l’herbe à un niveau acceptable.
La notion de « mauvaise herbe » n’existe pas car chaque plante a sa propre utilité dans la nature. A nous de la comprendre, mais c’est un autre sujet…
Pour moi, la charrue qui entre dans le sol pour le retourner à une dimension bien plus grande.
Pour s’en convaincre, il suffit simplement de la suivre pour sentir les odeurs magiques qui se dégagent et être portés par un sentiment fort de satisfaction.
On renoue aussi avec des siècles, voire des millénaires, de pratiques agricoles. Et la dimension symbolique de l’opération est toujours présente.
Vision idéalisée du labour ?
Pas si sûr !
En respectant le sol et avec très peu de passages, nous arrivons à conserver nos vignes propres ; bien mieux que les voisins et leur attirail chimique.
C’est quand même ça le principal !