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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 08:01

Après une semaine particulièrement épouvantable, le soleil est revenu pour le week-end.

Avec tant de pluie tombée, on ne peut pas dire que le sol soit à son optimum pour les labours, mais au moins, le soleil réchauffe les corps et surtout les cœurs.

Lorsqu’il brille, tout devient plus facile et  plus beau.

Pourtant, chez nous ce fut encore et toujours des préparations de commandes. Il nous restait encore deux palettes de Vin Passion 2007 à préparer. Le vin avait été retenu depuis plusieurs mois mais il manquait soit le conteneur, soit les étiquettes pour qu’il puisse être conditionné.

Maintenant, c’est fait. Dès que les palettes auront été chargées, il n’y aura plus de Vin Passion 2007 dans nos murs. C’est à New-York que ces bouteilles vont aller. Elles iront remplacer celles qui les ont précédées et qui ont semble-t-il été très appréciées.

J’ai toujours du mal à imaginer que du vin du Champ des Treilles, produit à Margueron, petit village perdu au fond de la Gironde puisse se retrouver dans les rues de cette fourmilière qu’est New-York.

Pourtant, si je regarde les palettes parties cette année et l’an dernier, ils doivent bien l’aimer mon vin les New-Yorkais. Je n’y suis encore jamais allée, mais on a déjà un point commun !

Après les USA, nous avons aussi préparé du vin pour la Grande-Bretagne. Je travaille malheureusement encore assez peu avec ce pays de culture vinicole très ancienne. Je le regrette car l’Angleterre est quand même le pays de destination historique des vins de Bordeaux. Sans ce pays, on ne sait pas si la viticulture aurait eu un tel essor depuis le Moyen-âge et si on aurait actuellement autant de pieds de vigne dans la région.

J’espère trouver un jour prochain une distribution plus en rapport avec le potentiel de ce pays. Mais les choses arrivent d’elles-mêmes quand c’est le moment. Pour cela, il faut avoir un bon vin à un bon prix et un cœur gros comme ça. Heureusement, je pense que c’est le cas, donc attendons…

Après les bouteilles, Jean-Michel est allé faire un tour du vignoble à pied. Il a alors constaté que les sols avait déjà séché ; du moins assez pour commencer les décavaillonnages.

C’est spectaculaire de voir que lorsque la saison est là, les sols sèchent très vite. En novembre, 10 mm de pluie rendent les sols impraticables pour des semaines.

Là, avec plus de 30 mm en 3 jours, il suffit d’un jour sans pluie et avec un peu de soleil pour permette à nouveau de repartir dans les vignes avec le tracteur.

La nature a encore ses parts de mystère !

Donc, nous avons enfin pu faire sortir la décavaillonneuse pour les vignes à 2 mètres. Cela s’est fait dans la discrétion car depuis 2 ans, chaque fois que nous prononcions ce mot, il se mettait à pleuvoir. Donc, cette fois, nous l’avons fait sans le dire à ça a marché ; il n’a pas plu !

Les sols sont encore un peu gras mais en commençant par les parcelles les plus sèches, on peut avancer dans les labours.

Mon beau-père redoute d’avoir à se battre contre les grandes herbes au 14 juillet comme l’an dernier…

Maintenant, il reste à finir ce chantier et cela représente quelques journées de tracteur, au ralenti à surveiller les charrues qui ont parfois la mauvaise idée d’accrocher un pied de vigne.

Pendant ces longues heures, on peut aussi réfléchir et refaire le monde, au moins dans sa tête.

Et en général, ça marche assez bien…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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