Il y a quelques mois, je parlais ici-même de mon étonnement, sinon de mon énervement à avoir été contrôlée deux ans de suite dans l’opération de remplacement de l’agrément alors que théoriquement, on ne devrait être contrôlé en moyenne que tous les 5 ans.
Et bien, la barre est encore montée d’un cran car je viens d’avoir un appel pour un prélèvement de mes vins mis en bouteilles récemment. Cela va donc faire un grand chelem de 3 fois en 3 ans ! Bonjour le caractère aléatoire !...
Face à mon étonnement, le préleveur m’a expliqué que le nombre de déclarants étant limité dans cette petite appellation, il était normal de se retrouver prélevé plus souvent.
J’ai simplement signalé que les plans d’échantillonnages devraient peut-être faire l’objet d’une refonte pour tenir compte de ce point.
Notre appellation étant moribonde et si un jour je reste la dernière déclarante, je n’aurai pas assez de vin pour faire face à tous les prélèvements légaux que je devrai assumer seule.
On pourrait en rire si ce n’était pas notre argent que tout cela était rendu possible.
Je le savais et je l’avais dit, on est entré avec la nouvelle organisation des AOC, en plein délire soviétisant.
Il y a tous les ingrédients du système disparu mais sûrement regretté par certains : archaïsme, inertie, querelles internes, conflits d’influence, ambitions personnelles et règlements de compte. Avec un peu de bonne volonté, on peut même y déceler les procès stalinien pour éliminer ceux qui ne sont pas dans la ligne officielle.
Et pour rebondir aussi sur un message récent, je me demande de plus en plus pourquoi je reste au sein d’une AOC qui ne me sert à rien et qui visiblement n’apprécie pas ma présence et avant tout le succès que rencontrent mes vins.
Quand quelqu’un réussit dans son entreprise, il y a deux solutions. Soit on tente de comprendre pourquoi et comment il réussit dans le but de faire pareil. Soit on tente de le détruire.
Quelle est d’après vous l’option choisie par les apparatchiks de l’appellation ?...