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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 16:55

Je viens de vivre une semaine intense dans la vigne.

Je l’avais signalé précédemment, la vigne pousse à grande vitesse après les mois de pluie d’hiver et de printemps. Un peu de soleil sur des réserves hydriques conséquentes, et la vigne s’en donne à cœur-joie.

Pour avoir un tableau complet de la situation, on peut ajouter une météo capricieuse qu’il est difficile de prévoir.

Dans beaucoup d’endroits, ma vigne ressemblait à une forêt vierge ; vous savez de celle dont on parle quand on veut dénigrer un vigneron bio…

Le fait d’avoir des branches au sol n’est pas grave en soi, mais quand il faut passer avec le tracteur pour traiter, cela devient problématique, ou plus exactement destructeur.

Quand on sait combien de jours nous séparent du prochain passage d’engins, on peut planifier les relevages et s’organiser au sens large pour travailler sans stress.

Mais en ce moment, comme souvent, le temps annoncé le matin n’est pas le même que le soir. Donc, tout programme est susceptible d’être revu voire même changé en quelques heures.

Nous avons donc relevé les rangs de vigne en faisant au plus vite et au plus urgent. La chaleur lourde n’arrange rien même quand on fait la journée continue en commençant à 6 heures du matin.

Ce qui est bien pratique quand on est vigneron, c’est-à-dire son propre patron, c’est qu’on peut faire soi-même les 2-8 en continu, soit deux journées en une.

Heureusement, le tracteur a ensuite pu faire son traitement sans encombre et surtout sans dégradation sur la vigne.

Cela nous laisse un peu de temps jusqu’au prochain.

Il y a eu aussi une panne de l’enjambeur refusant obstinément de passer la marche arrière. Heureusement, il a eu la courtoisie de se mettre à ne plus marcher quand il a eu fini de traiter. Le problème reste en suspens et j’attends avec impatience que Jean-Michel se penche sur son cas.

J’espère surtout qu’il trouvera la solution car cet engin est le seul enjambeur dans un rayon de plusieurs dizaines de km car nous sommes les seuls à avoir des vignes à 1 m de large dans le même rayon. Donc, la culture locale de l’enjambeur est proche de zéro…

Si Jean-Michel ne sait pas réparer, problème…

Tout cela ne doit pas faire oublier les factures à émettre et celles à payer, les formalités administratives obligatoires à acquitter, les expéditions à préparer,…

J’allais oublier le temps libre pour souffler un peu. Finalement, il n’est pas prévu au programme.

Ouf, c’est déjà une ligne de moins dans la longue liste…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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