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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 09:58

Pendant les vendanges, au Champ des Treilles, tous les jours vers 9 heures, c’est le casse-croûte.

C’est un moment qui n’est pas vraiment indispensable pour refaire le plein d’énergie car lorsque nous nous arrêtons, cela fait à peine une heure que les vendangeurs sont au travail.

Par contre, avec les températures matinales glaciales des derniers jours, on attend avec impatience l’heure du café chaud.


Mais, c’est avant tout la convivialité qui motive à conserver cette tradition.

Dans les rangs, on n’a pas le contact direct avec tout le monde. Certains coupeurs sont à plusieurs mètres, les porteurs ne sont là que par intermittence. Je ne parle même pas de Jean-Louis qui est seul sur la remorque toute la demi-journée à récupérer les cagettes.

A la pause, tout  le monde est regroupé. On prend plus le temps de discuter, de se confier parfois. On refait le monde, on critique les absents…


On se rappelle des années précédentes, le chaud soleil ou la pluie qui nous a mouillés jusqu’aux os, la première campagne il y a … 3-4 ans. 7 ans déjà ? Oh que le temps passe vite !


La subtilité du casse-croûte vient du fait qu’il faut non pas un, mais deux thermos de café, pour contenter ceux qui aiment le café peu sucré et ceux qui ne l’acceptent que très doux, véritable sirop parfumé au café.

Vous l’aurez compris, pour moi, c’est « moins il y a de sucre dans le café, mieux c’est ».

Lorsque je regarde tout autour et que je ne vois plus que des machines à vendanger, je suis fière de conserver ce pan de la tradition viticole que constituent la vendange manuelle et le casse-croûte qui va avec.

Du bonheur simple, mais du vrai bonheur.

 

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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