Depuis le premier janvier, les formalités nécessaires lors d’expédition de vin ne doivent plus se faire sur papier mais par le biais d’internet.
C’est la « dématérialisation ».
Malheureusement, si c’était conçu par une entreprise privée, tout fonctionnerait parfaitement sous peine de disparaitre. Mais là, pas de souci de performance en secteur concurrentiel car c’est uniquement pour suivre les vins afin de prélever les taxes au passage.
Un des postulats de départ est d’avoir un ordinateur connecté à internet à l’endroit où le camion va charger afin de remplir les formulaires au moment du chargement.
Pour nous et notre organisation « déportée » sur deux sites différents entre Pauillac et Margueron, ce n’est pas gagné.
Pas gagné non-plus d’avoir un ADSL performant ou un ADSL tout court, ce qui est mon cas.
Je pense que ceux qui ont élaboré tout cela n’envisagent même pas qu’on puisse ne pas avoir internet partout, dans toutes les pièces avec un réseau puissant et performant.
Ils doivent aussi être à des années lumière de penser que l’ADSL n’a pas envahi totalement le pays et que les zones « blanches » existent encore pour internet ou le téléphone portable.
A Bordeaux, comme on aime bien l’administratif et les complications, même lorsqu’il s’agit de supprimer la paperasse, on a mis le CIVB entre le viticulteur et les douanes,avec une clé USB pour l'interface.
Si les douanes sont une des administrations qui fonctionne le mieux, malgré son rôle ingrat, pour le CIVB, c’est autre chose…
Bref, on ne sait pas comment on va pouvoir continuer de vendre du vin dans cet environnement qui s’est particulièrement compliqué au point de constituer un obstacle à l’activité économique.
Dans notre pays, on a le chic pour rendre plus compliquée qu’avant une situation qu’on a décidé de simplifer.
Les premiers jours, les lignes téléphoniques du CIVB étaient surchargées d’appels de viticulteurs désorientés.
J’espère que les choses rentreront dans l’ordre rapidement car si on n’expédie plus de vin,…on disparait !