La semaine dernière, il y avait partout en Bordelais des dégustations Primeurs 2009.
Des milliers de professionnels de toutes sortes s’étaient donné rendez-vous pour déguster le dernier millésime.
C’est une chance pour Bordeaux et un formidable succès que de pouvoir attirer autant de monde à la fois. Preuve que le mot « Bordeaux » veut encore dire quelque chose.
A ce propos, c’est aussi un message fort pour ceux qui ont transformé notre région viticole en grosse machine informe et souvent
incapable d’avancer.
Loin de la cohue des grandes dégustations officielles, de la pression des notes à venir et des dégustations « off » plus ou moins ratées, j’ai fait ma semaine des primeurs chez moi comme une grande.
Mon programme n’en était pas moins chargé. Je recevais tous les jours des clients à la maison ; comme je le fais toujours.
En prenant la peine de prendre rendez-vous et de traverser pratiquement tout le département pour se rendre à Margueron, on peut penser qu’ils avaient déjà un bon état d’esprit concernant le Champ des Treilles.
Puis, s’en suivaient quelques heures de discussion, de visite du vignoble, de dégustation et souvent d’un déjeuner.
Alors mes visiteurs pouvaient avoir une vraie idée de ce que représente notre projet et de toute la partie affective qui lui est attachée et que nous tentons de transmettre dans les vins.
Je n’ai donc pas eu le temps d’aller déguster dans les grandes appellations dans lesquelles mon absence n’a pas été trop remarquée.
Et puis, les vignes lunaires passées au désherbant, il n’y a pas besoin de se rendre dans les grands châteaux des appellations prestigieuses pour en voir ; j’en ai près de mes deux chez moi, à Pauillac et à Margueron…