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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 13:09

En parcourant une revue « technique » viticole, j’ai découvert une nouvelle façon de brasser de l’air sans avancer. C’est la « Haute Valorisation Environnementale », ou HVE pour les initiés.

 

Après les diverses chartes de lutte raisonnée, ou de Management Environnemental, on pensait avoir épuisé le filon du tournage en rond pour dire «qu’on « fait sans rien faire » ou « qu’on ferait si on en avait les moyens».

 

Et bien non. Il y a quelqu’un qui doit avoir un cousin travaillant dans le secteur du bâtiment, où existe déjà la « Haute Qualité Energétique » ; HQE.

De là, a du naitre l’idée géniale de faire un label agricole, cousin du premier.

 

Par rapport à la lutte raisonnée, il possède au moins l’avantage d’être accessible aux vignerons en bio.


Mais dans mon esprit, c’est toujours la même chose : comment peut-on envisager de parler d’environnement en utilisant pesticides et désherbants chimiques en tous genres ?

 

Le passage en bio devrait être la toute première étape d’une démarche environnementale.

 

Pourtant, les raisons sont nombreuses pour éviter ce préalable. Au contraire, on fait dans la mesurette de diversion : on y va de sa petite haie plantée, de sa jachère fleurie,…

 

Evidemment, on met en avant la part des pesticides qu’on a supprimé sans penser à la part, souvent plus importante, qui continue d’être utilisée. Idem pour les herbicides.

 

En général aussi, pour donner des statistiques parlantes, on prend en référence, l’année durant laquelle, même sans traiter on n’aurait pas eu de maladie ; 2011 en bordelais.

 

Au moins ces labels divers et variés ont un avantage. Ils favorisent la consommation de café et de viennoiserie ; éléments indispensables aux multiples réunions nécessaires pour être labellisé.

 

Ainsi, on ajoute une dimension sociale au label en soutenant le petit paysan colombien et l’artisan boulanger de quartier…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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