Partout, on commence à voir de petites feuilles et parfois même de petites grappes. C’est à la fois beau et émouvant car pour la première fois, on commence à ressentir concrètement le prochain millésime.
Tous les cépages ne sont pas encore arrivés à ce stade si attachant. Le merlot, qui est le premier dans sa catégorie est parti devant.
Le Petit-Verdot, quant à lui commence tout doucement à sortir de sa bourre.
Il prendra tout le temps nécessaire pour arriver.
Le Sémillon est encore plus paresseux et on a des peines à le voir s’ébrouer au printemps.
Sur les sept cépages que nous cultivons, chacun a son propre caractère qui le fait se conformer à des règles qui lui sont spécifiques. C’est comme autant d’enfants qui expriment leur propre identité.
Avec les premières feuilles, on vient de rentrer dans le moment de l’année que bon nombre de vigneron redoute le plus ; celui qui va du débourrement de la vigne à la fin des risques de gel.
Un mois d’angoisse à regarder l’évolution des températures minimales.
Finalement, c’est aussi le moment de l’année où on s’accommode très bien des conditions pluvieuses, qui garantissent de fait des températures douces ou au moins, pas trop froides.
Comme quoi, à toute chose malheur est bon !