Je suis allée fleurir la tombe où reposent désormais mes deux parents.
Après presque 18 années de séparation, mon papa et ma maman sont de nouveau réunis ; pour l’éternité comme on dit pour rendre la douleur moins insupportable.
Je suis sûre qu’ils auraient été ravis de cela. Et même si leur présence me manque au quotidien, l’idée de les savoir de nouveau ensemble m’aide à supporter leur absence.
Je ne suis pas une adepte des commémorations programmées. Je pense à eux régulièrement. Mais maman était très croyante et l’idée que sa tombe puisse ne pas être fleurie le 1er novembre a du la tourmenter plus d’une fois. Aussi, je me suis pliée à la tradition en pensant doublement à elle.
Jean-Michel quant à lui n’a jamais eu la force de se rendre sur la tombe de sa maman. Il honore sa mémoire en continuant son travail au Champ des Treilles. Une parcelle porte son prénom et des rosiers en bout de rang rappellent sa mémoire.
Face à la mort, la sensibilité de chacun s’exprime avec beaucoup de vérité.
Jours dédiés ou pas, l’important est la sincérité que l’on met dans ces gestes de souvenir.
Pour mes parents, une grande satisfaction était que je sois heureuse. Bien que cette notion soit toute relative, j’ai la conviction au quotidien d’avoir atteint cet objectif en partageant ma vie depuis tant d’années avec le jeune lycéen rencontré il y a longtemps et qui est devenu mon mari puis le père de mes deux beaux enfants.
C’est le plus bel hommage que je puisse faire à mes parents.