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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 16:44

Nous avons donc repris le chemin des rangs de vigne. Les grains n’ont plus le doré des cépages blancs mais ont cette belle couleur indéfinissable des raisins rouges ; dont l’aspect est à mi-chemin entre le velours et la soie.

On ne le dira jamais assez, mais c’est vraiment une année exceptionnelle. Je ne parle pas de la qualité à venir du vin, car celui-ci n’est pas encore fait. L’ « année du siècle » ne se décrète que lorsque le vin est fini et qu’il est servi dans les verres. Avant ce moment, ce ne sont que des suppositions plus ou moins sincères.

J’emploie le mot « exceptionnel » dans le sens "hors-normes". Les concentrations en sucre sont magnifiques et grâce à notre viticulture du respect, les acidités sont suffisamment présentes pour envisager de beaux équilibres dans les vins et la présence de la nécessaire fraicheur qui incite toujours à retendre son verre lorsqu’on l’a vidé…

Maintenant la vigne a fini son travail. Elle nous le dédie mais aussi nous le confie. Il nous faut donc être à la hauteur pour ne pas la décevoir !

Les pluies sont arrivées lorsqu’il le fallait. Même si elles ont pu être fortes, elles n’ont pas perturbé le planning de vendange que j’avais pu élaborer dans ma petite tête déjà bien chargée.

Après les blancs, on a attendu pour les Merlot. C’est la préoccupation du moment pour l’équipe. Ensuite, on attendra de nouveau, dans la sérénité, pour guetter le moment idéal qui nous permettra de vendanger des Cabernet à leur optimum. Le Petit-Verdot sera pris quand il l’aura décidé. Là aussi, je suis au service de chaque cépage et chaque parcelle !

Pour l’heure, on est confronté à un problème peu courant en bordelais : la chaleur de l’après-midi qui fatigue et ralentit les vendangeurs. Il y a aussi les sécateurs qui collent aux mains, les cheveux poisseux de jus sucré,…

Heureusement, le soleil qui brille, rend les gens de bonne humeur et ils supportent ces conditions.

On profite de ces moments particuliers afin de se faire des souvenirs pour les millésimes futurs, au cas où il pleuvrait pendant les vendanges.

Heureusement, ça n’arrive jamais, du moins chez nous…

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 10:48

Je n’avais pas prévu de signaler cette information qui, j’en conviens, n’est pas la plus importante pour l’humanité.

Mais on forme des générations d’œnologues, ingénieurs et techniciens sur l’idée que les fermentations avec levures indigènes ne sont pas possibles, particulièrement pour les blancs. Alors je signale ce qui est pour moi une évidence : mes cuves de blanc fermentent.

On va me dire que certes elles fermentent mais qu’on n’est pas sûr d’en voir la fin.  Rien n’est jamais acquis mais j’ai toujours vu les fermentations se terminer. Parfois, elles prennent plusieurs mois pour se finir mais elles se finissent tous les ans et le résultat en termes de finesse est toujours meilleur. Pour cette année, on peut quand même supposer que ce ne sera pas très différent des années précédentes et qu’un jour les vins seront secs.


Comme le dit Jean-Michel, on est au service du vin. Ce n’est pas notre emploi du temps ou nos désirs d’en faire le moins possible, qui doivent primer mais le vin lui-même. C’est lui qui commande et lui seul.

On pourra aussi me rétorquer que peut-être les levures indigènes fonctionnent mais que la finesse aromatique et l’équilibre du vin ne sont pas possibles sans la dernière génération de levures sélectionnées. Là aussi, le résultat prouve le contraire. Mes vins n’ont jamais eu d’arômes aussi fins (et de succès commercial) que depuis que je laisse la nature faire son travail toute seule.

Maintenant que j’ai dit que tout doit se passer sans heurs, il faut espérer que ce soit le cas…

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 10:09

Week-end calme en attendant la suite des vendanges.

Les blancs sont dans leurs cuves de fermentation. Les débourbages sont faits et le groupe de froid a été éteint en attendant le départ en fermentation.

Les premiers signes de la présence des levures sont déjà perceptibles. Je ne sais pas l’expliquer mais je le sens, c’est physique.

 

J’en profite pour déguster (régulièrement) les jus. Par rapport au vin, on peut en boire des grands verres sans risque de se retrouver ivre. Il faut malgré tout avoir un système digestif en bon état, sinon…


J’essaie même d’entendre les premiers pétillements dans le verre.

 

Pour les rouges, il faut compter encore une bonne semaine d’attente.

Dans la cour, le temps semble s’être arrêté. Les sécateurs sont au garde à vous,

 

 

Les paniers sont alignés,

 

Les remorques de cagettes se sont assoupies.

 

La principale incertitude pour le moment vient du ciel.

Depuis quelques jours, il a plu. On ne peut pas dire qu’il n’y en avait pas besoin, mais à seulement quelques jours des vendanges en rouge, on se demande si c’était bien nécessaire.

Hier après-midi, ce fut apocalyptique. La pluie tombait à pleins seaux. Puis, par la fenêtre, nous avons commencé à voir des grêlons gros comme des cerises. Heureusement, il n’y en avait pas beaucoup et ça n’a pas duré.


Dès que la pluie a cessé, nous sommes allés faire un tour dans les vignes pour savoir…

Heureusement, il n’y a pas de dégâts.

 

Donc, on attend de nouveau…

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 12:41

On y est arrivé. Les blancs sont maintenant en cuves dans le chai. C’est le début d’un autre travail qui commence.

Ce que l’on pourra retenir de l’année (au moins pour cette partie de la récolte), c’est l’état sanitaire exceptionnel et la décontraction morale qui fut la mienne pendant ces quelques jours.
Avec aucune pluie en vue, on n’a pas eu le tracas de la météo en tête.

Les choses n’ont cependant pas été totalement roses. Et lorsque nous étions sur le point de trier la dernière remorque de Muscadelle avant de terminer les blancs, le courant s’est brutalement coupé.

En plus de la vendange dans les cagettes, il y avait aussi toutes les machines sales, le personnel qui attendait, le groupe de froid qui ne fonctionnait plus,…

 

Renseignements pris, on m’a dit qu’il s’agissait d’une panne accidentelle donc imprévisible.

J’ai eu quelques difficultés à souscrire à cette thèse sachant que des travaux sont en cours depuis des mois dans la zone afin d’enterrer une ligne. Le chantier a commencé en fin d’hiver puis, s’est brusquement interrompu après la pose des câbles dans le sol. Enfin, ils ont repris pendant les vendanges.

 

Seulement cinq minutes après la coupure « accidentelle », le répondeur d’EDF faisait part de problèmes sur la ligne et cerise sur le gâteau, les équipes étaient déjà là pour installer un transformateur soi-disant endommagé pendant l’incident. Un vrai travail de pro ! Bientôt, ils seront là avant l’accident pour réparer en préventif…

 

Le courant s’est coupé à 16h 30 précises et n’est revenu qu’à 19h 30 précises. Pour un accident, c’est de  l’horlogerie suisse…

 

J’étais furieuse et je le suis toujours car pendant mes démarches, j’ai appris que de nouvelles coupures de deux fois une journée sont prévues à la fin du mois. C’est de la vraie planification à la soviétique. On fait son petit truc dans son coin sans tenir compte de la réalité du moment.

 

Depuis le mois de février, il y avait largement le temps de finir ce chantier.

N’y avait-il plus d’argent pour continuer ? Probable…

 

Heureusement, ma vendange était dans des cagettes et pouvait attendre sans risque d’oxydation. Mais je redoute les prochaines coupures…

 

On finira par nous dire qu’il vaut mieux avoir un groupe électrogène pour palier à ce genre d’incidents.

C’est un peu comme à la Poste où on nous conseille d’assurer les bouteilles que l’on envoie car elles risquent fortement d’être volées par des agents de la Poste. Logique non ?
Et il ne leur est jamais venu à l’idée de faire la chasse aux voleurs dans leur personnel.


Pour le moment, je n’ai jamais eu ce genre de désagréments avec des transporteurs privés ; c’est un privilège de notre opérateur public.

 

Mais je m’égare.

Les jus sont superbes dans les trois cépages. Pour le moment ils sont en débourbage.

Le chai a retrouvé une certaine sérénité… pour quelques jours.


Avec la fin des blancs, on a accompli environ 1/3 du travail.

Heureusement, grâce à EDF, je sais que j’aurai 2 jours de repos forcé...

 

Malgré tout, l’essentiel du travail est encore devant nous.

Courage Corinne.

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 12:49

D’une promenade dans le vignoble j’ai ramené quelques photos.

Quand on aime, on pourrait tout photographier. Mais même avec les appareils numériques actuels, on aurait des difficultés à pouvoir les stocker sur une carte mémoire.

J’en ai juste retenu certaines pour le plaisir…

Une grappe "généreuse" de Muscadelle :


Une autre grappe de Muscadelle, comme on la désire, c'est à dire au soleil mais pas trop pour conserver fraîcheur et finesse aromatique :

Un cep de Merlot tel qu'on peut le rêver ; la perfection naturelle sans intervention humaine mis à part quelques gestes d'amour :

Un lièvre un peu inquiet : 

Le même lièvre qui a décidé de fuir :

D'être dans les vignes, c'est le bonheur vrai et pur !

Vérité et pureté, ce n'est pas de ce l'on cherche pour nos vins ???
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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 09:38

Les jours se suivent, mais parfois ils ne se ressemblent pas.

Dans mon précédent message, tout fonctionnait à  merveille. Mais ce fut de courte durée. Il est vrai que les pannes ou les désagréments n’arrivent que lorsqu’on fait quelque chose.

Cette fois ci, c’est le pressurage qui a fait des siennes. La veille, pour le Sauvignon blanc, cela avait été un véritable bonheur.

Par contre, vendredi soir le Sémillon avait décidé de ne pas se presser facilement. On pourrait accuser le pressoir qui est vieux, mais ce n’est pas de sa faute car parfois la vendange ne cède pas son jus sans résister. Certains accouchements sont faciles, d’autres le sont beaucoup moins; même si on garde des gestes d'amour.

Je pense que  la composition des raisins est la cause de mes soucis. En positivant, on peut dire que c’est un élément de plus dans la compréhension de nos parcelles, des cépages, des sols et de la biodynamie que nous appliquons.

Des vignes industrielles, donnant des raisins à peaux fines et gorgés d’un jus sans consistance, doivent se presser facilement.

Chez nous, ce n’est pas du tout le cas. Les peaux sont épaisses et savoureuses. La chair est charnue. La différence est là.

Tous les ans, j’ai un peu les mêmes problèmes avec une intensité plus ou moins forte selon les cépages. Je dois « piloter » les pressurages totalement manuellement et en petite vitesse.

Il faut donc rester des heures sur place à surveiller et éventuellement modifier en fonction de ce qui se passe. Là aussi, c’est un vrai travail de ressenti, aucun automatisme ne peut remplacer.

Cette fois-ci, je suis restée devant le pressoir pendant 4 heures. Quand on a commencé sa journée de travail le matin à 6 heures, qu’il est 22 heures, qu’il fait froid,  qu’on n’a rien dans le ventre, qu’on est collante de jus et que le pressurage n’en finit pas, on finit par se décourager.  

Heureusement, après une bonne nuit de sommeil et pas de vendange le lendemain, on voit les choses avec plus de recul et de philosophie.

On oublie les tracas et on ne retient que l’essentiel, c'est-à-dire un jus de raisin abominablement bon, mais aussi un petit gain dans la connaissance du vivant, qui va pouvoir, on l’espère, nous rendre meilleurs vignerons l’année suivante.

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 15:57

 

Ca y est, on a débuté hier la récolte 2009 avec le Sauvignon Blanc.

Il y avait du soleil, du degré, des raisins dorés et juste le rendement qu’il faut.

Que peut-on demander de plus ?

 

On peut tout simplement espérer ne pas commencer à picorer de raisins sur pied ou dans les cagettes. C’est une véritable drogue et dès que l’on a mangé un grain, on ne peut plus s’arrêter !

Il n'y a rien de meilleur au monde qu'une baie de sauvignon blanc bien mûre. On ne peut pas le décrire, il faut le vivre.
 

Pour le moment, tout le monde dans l’équipe est motivé . Certes, le dos devient rapidement douloureux après quelques rangs. Puis l’habitude va faire son œuvre et très vite on ne ressentira rien. La fatigue viendra après quelques jours  pour le moment, on n'y est pas encore.

 

Il faut dire que le soleil est le meilleur anti-douleur qui soit. Lorsqu’il fait beau, tout paraît plus facile.

Les paysages aussi sont plus beaux.

Le caractère paisible qui prévalait dans le vignoble est un peu bousculé par les voix des vendangeurs.
Les discussions diverses et les blagues potaches animent l’endroit.

 

Aujourd’hui c’est au tour des premières parcelles de Sémillon. Là aussi, les baies gorgées de soleil attirent les doigts et font saliver…

 

C’est là que je ressens la chance que j’ai de faire mon métier de viticultrice dans ces conditions exceptionnelles. Je ne parle pas de moyens financiers, qui sont ce qu’ils sont ; mais tout simplement de la possibilité de pouvoir permettre à mes vignes de porter une récolte de qualité dans une endroit paisible et de faire des vendanges dans le respect des raisins, des ceps et des gens.

 

Le vrai bonheur, quoi…

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 12:23

Comme tous les ans à pareille époque, j’ai reçu mes amis Mostade en visite dans la région. Je travaille avec eux depuis longtemps et ils sont plus que des clients pour moi.

J’éprouve une véritable sympathie pour cette famille. D’ailleurs, je me rends compte que progressivement je ne travaille qu’avec des gens qui sont autant des amis que des clients.
La petite réputation de mes vins me permet maintenant de pouvoir sélectionner les gens qui vont les distribuer. C’est une conséquence heureuse des sacrifices et du travail faits depuis des années, c’est un confort très appréciable au quotidien.

Un tour des vignes de blanc a été l’occasion de pouvoir picorer des grains dorés. Le vignoble est magnifique et il transmet sa sérénité aux visiteurs qui y sont sensibles. 

Comme tous les ans, nous avons aussi déjeuné ensemble en dégustant quelques bouteilles de la maison.

Pour la première fois, j’ai ouvert des bouteilles de rouge 2007, Petit-Champ et Grand-Vin. Jean-Michel et moi avions déjà dégusté du Petit-Champ mais pas encore de Grand-Vin depuis la mise en bouteilles.

J’avais hâte de connaître leur avis car ce sont des gens qui dégustent énormément de vins.

Ils m’ont conforté dans l’idée que les vins ont changé. Ils ont gagné en complexité aromatique, en finesse de tanins et en profondeur.

Je vois encore certains remettent  en cause l’efficacité de la biodynamie. Je pense que la simple dégustation de quelques verres de vin peut apporter des arguments de poids en faveur de ce mode de culture (et de vie au sens large).

Mes interlocuteurs du jour sont convaincus depuis  longtemps, c’est aussi pour cela qu’on travaille ensemble.

Ils sont partis à 17 h.

Après cela, ce fut le retour brutal à la réalité : la préparation des vendanges.

Heureusement, il ne reste que peu de choses à préparer.

Mais encore fallait-il s’y mettre…

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 09:03

je n’avais pas donné de mes nouvelles depuis plus de 2 semaines. C’est devenu une habitude pour moi maintenant de faire partager ma vie, mes idées et mes états d’âme. Ce fut un peu dur de couper les ponts mais voilà, j’étais aux USA, à Washington DC, plus précisément.

Il s’agissait avant tout de rendre visite à des contacts commerciaux. C’est une bonne période de l’année car qu’on le veuille ou non, les choses sont beaucoup plus calmes en été et le pays semble être assoupi pendant 2 mois. La vigne n’a pratiquement plus besoin de nous. Donc, on peut partir sans état d’âme.

Mais nous en avons aussi profité pour découvrir cette ville accueillante que nous ne connaissions pas.

Il y a les passages obligés comme la Maison Blanche ou le Capitole, mais aussi de nombreux musées traitant de sujets aussi variés que la culture indienne, l’Holocauste ou l’art contemporain. Il y en a pour tous les goûts.





Le plus appréciable est que tous les musées sont totalement gratuits.


Nous n’avons passé qu’une semaine dans cette ville qui demanderait beaucoup plus de temps. Mais les préoccupations très matérielles nous attendaient : déclarations d’échange de biens, déclaration mensuelle de sortie,…Il y avait plusieurs palettes à préparer pour des expéditions programmées.  Pour certaines commandes, il fallait faire imprimer des étiquettes spéciales qui demandent des contacts réguliers avec l’imprimeur.


Bref, la routine du viticulteur. Ceux qui sont dans le même cas que moi savent bien ce que je veux dire. Entre le moment où on décide de faire imprimer une petite série d’étiquettes et le moment où on peut en disposer, il s’est passé quelques semaines et on a échangé plusieurs messages par internet et plusieurs coups de téléphone.


Dans mon cas, il faut en plus demander l’aval d’Ecocert pour certaines étiquettes qui porteront le logo AB. Il n’y a rien de compliqué, mais il faut le faire et passer le temps nécessaire.

Cette année, il y a une donnée supplémentaire à intégrer dans le planning, c’est tout simple : les vendanges.

Avec un été particulièrement beau, les raisins ont bien profité du soleil. Les blancs sont proches d’être récoltés.


En plus de tout, il a fallu constituer en hâte ma petite équipe de vendangeurs. Certains sont devenus des « institutionnels » et sont là tous les ans. Pour les autres, il a fallu les recruter.

J’ai donc passé une semaine intense pour rattraper une partie du retard né de ce voyage outre-Atlantique. Pour l’administratif, je suis à jour.

 

Mais pour la préparation des vendanges, il y a encore beaucoup à faire.

On en reparlera

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 07:53

Comme tous les étés, nous avons soutiré les barriques de vin rouge. Ainsi, nous sommes définitivement prêts à recevoir la nouvelle récolte sans se préoccuper de la précédente.

 

Cette fois-ci, il y avait des originalités dans notre travail.

 

Premièrement, nous avions plusieurs lots descendus en barrique à des dates différentes que nous avons voulu assembler. Tous les vins ont donc été pompés en cuve avant d’être redescendus en barriques.

 

Deuxièmement et c’est une vraie première, Jean-Michel n’a pas prendre part au chantier. Il y a quelques jours, il s’est fait une petite luxation de l’épaule et il est encore en convalescence. C’est un récidiviste de ce genre de mésaventures. La dernière fois, c’était il y a 10 ans, pendant les vendanges à Pontet-Canet. Il avait loupé une marche en descendant un escalier et s’était démis une épaule. C’était le matin à 9 heures et il y avait 200 personnes au travail. Comme c’était vers la fin des vendanges, la plupart des cuves étaient pleines.

Je l’avais amené aux urgences pour le remettre en place, puis deux heures après, il était revenu à son poste avec le bras en écharpe.


 

Heureusement, cette fois-ci, c’était beaucoup moins sérieux. Néanmoins, il ne peut et ne doit pas porter de poids ni faire d’effort.

Ce sont donc les enfants qui ont pris en charge, pratiquement seuls, le soutirage. Jean-Michel regardait. Quant à moi, je vidais les barriques.


 

Le temps était beau et l’ambiance décontractée. Heureusement car pour les soutirages de barriques, nous devons mettre des tains dehors pour égoutter les barriques. Il n’y a pas assez de place à l’intérieur. C’est certes un peu moins pratique mais ce n’est pas très grave. Il suffit seulement de bien choisir son jour.

 


Thomas a une fois de plus passé son temps à chanter. Il a même utilisé des barriques comme tambours pour accompagner son chant.

 

Bref, nous avons passé un bon moment malgré le travail physique.

 

Les vins se goûtent merveilleusement bien. 

Quand je pense qu’actuellement dans le forum La passion du Vin, certains remettent en cause l’utilité de la biodynamie. Chez nous, l’évolution vers cette philosophie a permis une évolution qualitative majeure pour les vins. Bien entendu, il n’y a pas que ça, mais quand même.

 

 

Bons vins, famille et bonne ambiance, que demander de plus ???

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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