Nous avons connu ces derniers jours de véritables journées de printemps.
Ce fut particulièrement le cas samedi, où nous avons pu tomber les pulls pour être dehors en T-shirts.
Comme souvent, il y a eu les traditionnelles commandes du week-end à préparer et aussi quelques caisses de Petit-Champ d’avance, histoire de pouvoir répondre efficacement à toute demande de dernière minute. Je ne me lasse toujours pas de faire des caisses, car ayant connu des périodes difficiles dans les débuts, j’apprécie ces moments.
Le récent article dans la revue « Le Rouge et le Blanc » a eu de retombées très impressionnantes auprès des cavistes qui sont nombreux à avoir demandé des tarifs. Cela confirme bien qu’elle possède une vraie crédibilité chez ses lecteurs qui se fient à elle pour trouver de nouveaux producteurs.
Il y a eu aussi des soutirages dans le chai. Là aussi, rien de très original.
Ces heures passées dans le chai avec mon vin sont des occasions d’être en communion vraie avec lui. On est là pour lui et pas pour le vendre. Il n’y a rien à attendre en retour.
Et puis il y a l’odeur qui envahie la pièce…Comment dire ? Envoûtante ? Pas exactement. C’est un mélange d’attirance irrésistible et d’excitation sensorielle intense.
Et encore, il n’y a plus de blanc dans le chai. C’est dire…
La biodynamie a vraiment donné une autre dimension à nos vins en les révélant tout en les connectant bien plus fortement dans leur terroir.
Un vin doit avoir les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles. C'est-à-dire un ancrage fort dans son terroir mais une brillance dans son expression et un équilibre sans lourdeur.
Si l’un des deux piliers est trop fort ou trop faible, on est dans le déséquilibre.
Enfin, avec l’arrivée du printemps, c’est le retour des traitements de la vigne. Cette fois-ci, c’était encore un traitement biodynamique de fin d’hiver, mais il avait un petit air de printemps car les vignes sont pleines de fleurs de toutes sortes.
On avait espéré pouvoir le faire un peu avant mais avec les pluies abondantes tombées dans les jours et semaines précédents, il n’était pas question de mettre un tracteur dans une parcelle.
Pourquoi dégrader d’un côté pour espérer faire du bien d’un autre ?
Le jour favorable est arrivé quand c’était le bon moment et on l’a fait sans agression pour le sol ni la vigne.
C’est aussi cela le bon sens paysan...