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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 13:08

Nous avons connu ces derniers jours de véritables journées de printemps.

Ce fut particulièrement le cas samedi, où nous avons pu tomber les pulls pour être dehors en T-shirts.

 

Comme souvent, il y a eu les traditionnelles commandes du week-end à préparer et aussi quelques caisses de Petit-Champ d’avance, histoire de pouvoir répondre efficacement à toute demande de dernière minute. Je ne me lasse toujours pas de faire des caisses, car ayant connu des périodes difficiles dans les débuts, j’apprécie ces moments.

 

Le récent article dans la revue « Le Rouge et le Blanc » a eu de retombées très impressionnantes auprès des cavistes qui sont nombreux à avoir demandé des tarifs. Cela confirme bien qu’elle possède une vraie crédibilité chez ses lecteurs qui se fient à elle pour trouver de nouveaux producteurs.

 

Il y a eu aussi des soutirages dans le chai. Là aussi, rien de très original.

Ces heures passées dans le chai avec mon vin sont des occasions d’être en communion vraie avec lui. On est là pour lui et pas pour le vendre. Il n’y a rien à attendre en retour.

 

Et puis il y a l’odeur qui envahie la pièce…Comment dire ? Envoûtante ? Pas exactement. C’est un mélange d’attirance irrésistible et d’excitation sensorielle intense.

Et encore, il n’y a plus de blanc dans le chai. C’est dire…

 

La biodynamie a vraiment donné une autre dimension à nos vins en les révélant tout en les connectant bien plus fortement dans leur terroir.

 

Un vin doit avoir les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles. C'est-à-dire un ancrage fort dans son terroir mais une brillance dans son expression et un équilibre sans lourdeur.

Si l’un des deux  piliers est trop fort ou trop faible, on est dans le déséquilibre.

 

Enfin, avec l’arrivée du printemps, c’est le retour des traitements de la vigne. Cette fois-ci, c’était encore un traitement biodynamique de fin d’hiver, mais il avait un petit air de printemps car les vignes sont pleines de fleurs de toutes sortes.

 

On avait espéré pouvoir le faire un peu avant mais avec les pluies abondantes tombées dans les jours et semaines précédents, il n’était pas question de mettre un tracteur dans une parcelle.

Pourquoi dégrader d’un côté pour espérer faire du bien d’un autre ?

 

Le jour favorable est arrivé quand c’était le bon moment et on l’a fait sans agression pour le sol ni la vigne.

 

C’est aussi cela le bon sens paysan...

 

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 13:31

La revue « Le Rouge et Le Blanc » vient de nous consacrer un long article dans son dernier numéro.

Sans être les plus médiatiques du monde, il y a assez souvent des articles sur nos vins. Mais c’est la première fois qu’une revue traite en parallèle des expériences biodynamiques de Champ des Treilles et Pontet-Canet.

Le journaliste a bien saisi les synergies qui se sont créées entre ces deux vignobles si éloignés sur le papier mais si liés maintenant. Grand vignoble et petit poucet font une sorte de fusion intellectuelle pour définir une viticulture différente faite de ressenti, de bon sens paysan, d’énormément d’observation et surtout d’amour pour la terre et la vigne.

 

En prenant un peu de distance sur nos vies, il est sûr que les différences si importantes entre Champ des Treilles et Pontet-Canet sont autant d’éléments qui rendent chacun plus fort en découvrant ses forces et ses faiblesses dans le monde qui est le sien.

 

L’articulation entre les deux est bien entendu Jean-Michel, dont le cœur bat à la fois pour Pontet-Canet mais aussi pour ce petit coin au sud de Sainte-Foy la Grande.

 

Mais assez parlé de nous !

Cette petite revue est bien ancrée chez les amateurs pour la qualité des articles de fond qu’elle propose. On y trouve des reportages sur les stars du vignoble mais aussi sur toute une série de petits domaines qui d’ordinaire n’ont pas les faveurs des « grandes revues ».

 

Enfin, il faut noter qu’elle fonctionne sans publicité.

 

Cela lui donne une crédibilité encore plus forte…

 

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 14:36

Vendredi je recevais un négociant en vins qui voulait découvrir Le Champ des Treilles.

C’est devenu une habitude pour moi et c’est très bien ainsi.

 

Pour se faire une idée précise d’un cru, rien de tel qu’une petite visite comprenant surtout un tour des vignes puis bien entendu une dégustation. La visite des chais n’est pas pour nous le point central car le cœur d’un cru doit battre dans son vignoble. Pourtant, bien souvent, les producteurs oublient cet ordre qui devrait être intangible et ne montrent que des cuves et des alignements impersonnels de barriques.

Question de priorité dans la vie…

 

Mes interlocuteurs d’un jour venaient avec un apriori favorable. Tout d’abord parce qu’ils avaient fait la demande pour venir et que je ne leur avais rien demandé.

Ensuite, car ils avaient vu avant moi l’un des plus grands et prestigieux des vignerons de Bordeaux et qui leur avait dit tout le bien qu’il pensait de notre aventure. Parfois, on a de quoi rougir.

 

Une nouvelle fois, j’ai pu répondre aux questions sur la biodynamie et expliquer cette « technique - philosophie de vie » avec des mots simples que les gens semblent avoir compris.

 

C’est toujours un plaisir de voir mes visiteurs satisfaits d’avoir appréhendé un peu mieux ce qu’est la biodynamie au-delà de considérations ésotériques faciles.

Lorsque les mots « décalés » sont laissés de côté et qu’on prend la peine de faire toucher du doigt la profondeur de la biodynamie en la replaçant dans le « tout » du monde et de l’histoire de l’homme.

Là, les interlocuteurs entrent dans une nouvelle dimension dans laquelle la biodynamie prend vraiment toute sa dimension en remisant la pauvreté d’une simple approche « bio ».

Je ne parle même pas de la lutte raisonnée !

 

Bref, un vendredi bien sympathique. Je ne suis pas une vendeuse née aussi lorsqu’on ne parle que très peu de tarifs et de ventes, je me sens très à l’aise.

Une vente, c’est avant tout le résultat d’une démarche sincère de présentation de ses vins, c'est-à-dire de son cœur et son âme dans un terroir donné. 

Le reste, c’est un métier et ce n’est pas le mien !

 

 

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 09:59

Lundi je n’ai pas fait mon billet habituel car j’étais en mise en bouteilles.

Depuis le temps que j’annonçais la fonte du stock de Vin-Passion puis la préparation de la mise en bouteilles, il fallait bien que ça arrive.

 

Comme tous les ans, j’ai transpiré à grosses gouttes en faisant les achats de matières sèches. En effet, je redoute une erreur dans les comptes qui entrainerait l’arrêt de l’opération par manque de bouteilles ou de bouchons ; donc par ma faute.

Heureusement, comme tous les ans, il n’y a pas eu ce problème.

Mais, la prochaine fois, comme tous les ans, je transpirerai à grosses gouttes en préparant mes achats.

 

Le camion de mise est arrivé en retard. Le temps ensoleillé a rendu les têtes et les cœurs plus lumineux.

C’est  une chance car l’allée en calcaire qui a été faite par l’artisan incompétent (le même qui a fait les bâtiments neufs) devient très collante en conditions humides.

Comme souvent,  je l’ai payée pour être une allée de qualité et elle ne l’est pas.

 

C’est le grand désespoir d’Yves, mon beau-père qui a toujours des histoires terribles à raconter de camions venant et dérapant dans l’allée.

 

Un jour, il y aura bien un chauffeur qui préfèrera le suicide plutôt que d’emprunter l’allée après avoir écouté un de ces récits d’apocalypse !

 

Même si je ne regarde jamais ce calcaire avec le sourire, je relativise les choses en me disant qu’un jour ou l’autre j’aurai gain de cause et qu’il y a bien pire ailleurs.

 

Il doit y avoir un Saint spécialisé dans le Vin-Passion car tout s’est bien déroulé. Pendant la mise du 2009, je conditionnais des caisses du dernier demi-casier du 2008.

C’est du vrai flux tendu !

 

Je n’ai pas encore les étiquettes car après un tel traumatisme le vin va devoir se reposer quelques jours avant d’envisager tout départ vers les consommateurs.

 

Mais je sais que les demandes ne manqueront pas d’arriver bientôt.

 

Un client heureux est un client satisfait et une vigneronne heureuse est une vigneronne qui vend son vin.

Donc…

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 18:17

Je l’avais évoqué il y a deux jours, je prépare la mise en bouteilles du Vin Passion 2009.

Il y a d’abord eu le filtration en début de semaine. Comme toujours, le filtreur est arrivé tard, beaucoup plus tard que prévu. Heureusement pour moi, le chantier s’est bien passé et il n’a pas fallu rester une partie de la nuit comme ce fut parfois le cas.

Lors de ces moments alors que le filtre tourne, on peut en profiter pour discuter avec l’intervenant.

 

C’est encore une personne qui a préféré retrouver une activité plus modeste en travaillant seul alors qu’il avait deux salariés. Contraintes diverses et poids des charges ont eu raison de sa motivation à participer un peu plus efficacement à l’économie nationale. C’est dommage mais tellement fréquent.

 

Après le départ du filtre, il a quand même fallu tout nettoyer et repomper le vin dans la cuve d’origine en attendant le jour de la mise en bouteilles.

 

Pendant le transfert de vin, la pompe dont le piston fait un peu de bruit semblait me dire de façon lancinante «excellent 2009-excellent 2009-excellent 2009-… »

 

Finalement, c’était peut-être moi qui me faisais des idées…

Qui sait ???

 

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 10:46

Je viens d’être contactée par un courtier ou plus exactement par Mon seul courtier de la place de Bordeaux au sujet des ventes en primeur 2009.

Il y a un tel engouement pour ce millésime que même Champ des Treilles est concerné.

J’en suis flattée mais je reste aussi lucide sur le sujet.

Certes, je profite indirectement des ventes en primeur par l’intermédiaire du salaire de Jean-Michel à Pontet-Canet, où l’essentiel des ventes est effectué selon ce mode de commercialisation.

Mais je sais aussi que mes vins ne sont pas des produits de spéculation et ne sont donc pas intéressants pour des ventes anticipées.

Mes tarifs sont calculés au plus juste en fonction de mes coûts de revient. Je ne peux pas vendre moins cher même en anticipant la vente. Je fais donc l’avance de trésorerie nécessaire avant la vente effective du vin et la rentrée de l’argent qui va avec.

Le plus dur est d’amorcer la pompe pendant les premières années, mais quand elle est amorcée, le système roule tout seul.

La demande du Champ des Treilles n’en est pas encore à une évolution exponentielle. Mes vins ne sont pas des produits de spéculation donc le prix d’un millésime n’augmente pas dans le temps.

J’ai toujours privilégié des relations de confiance et stables avec mes distributeurs ; seules conditions pour pouvoir faire des affaires sur le long terme.

Je ne vois donc pas de raison de proposer mes vins en primeur.

Pour que les choses changent, il faudra bien deux siècles de travail acharné…

Avec les OGM, tout est permis. Si on m’implante un gène de Séquoia, je pense pouvoir faire la campagne primeur 2210…

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 10:40

 

L’hiver que l’on croyait sur le point de partir refait parler de lui. La neige revient en plaine ça et là.

Mais malgré cela, nous avons profité du beau temps sec qui règne depuis quelques jours pour risquer nos tracteurs dans les vignes. Il faut dire que chez nous, quand on parle de terre collante, c’est vraiment de la terre collante.

Avec la longue période pluvieuse de l’hiver, on a pu enfin faire le traitement biodynamique d’hiver. Certes, ce n’est pas encore un traitement de printemps avec les feuilles qui vont avec mais on a retrouvé les automatismes qui ne demandaient qu’à ressortir.

On aurait pu rêver de conditions plus sèches mais à cette saison, il vaut mieux prendre l’acceptable plutôt que d’espérer un parfait qui n’arrivera peut-être jamais.

Jean-Michel a démarré l’enjambeur qui dormait depuis le dernier traitement biodynamique d’après les vendanges. Dans ces cas là, ce n’est jamais simple car la batterie n’était évidemment pas assez chargée. Mais, avec de la bonne volonté on a pu entendre de nouveau le ronronnement du moteur.

Ce tracteur a fait mentir le vieil adage qui dit que les choses ne s’usent que lorsqu’on s’en sert car le câble d’embrayage était sur le point de casser. Or, le samedi les magasins de pièces détachées agricoles sont fermés. Heureusement, mon mari est un vrai MacGyver et il a pris un autre câble inutilisé (et inutile) en bon état sur le tracteur. Ainsi, il s’est dépanné en une heure.

Souvent je me dis que ceux qui ne savent rien faire et qui n’ont pas d’idées doivent avoir la vie bien difficile. C’était le cas chez moi, aussi je sais de quoi je parle !

Jean-Michel a donc traité les vignes à 1 mètre.

LOISEAU-MT.JPG

Puis ce fut le tour de son père, Yves, pour les vignes à 2 mètres le dimanche matin.



MASSEY-MT-1.jpeg
massey-mt-2.jpeg

Il sortait d’une choucroute garnie (et bien garnie) organisée dans un village voisin et s’était couché à 2 heures du matin. Debout à 6 heures, il a traité les vignes sans encombre.

Une fois son travail terminé il a chargé Jean-Michel de nettoyer le pulvérisateur car il devait assister au repas des « ainés ruraux » de Margueron. Quelle santé…

Bref, un week-end agréable…sauf peut-être pour l’estomac de Yves…

 

 

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 14:51

Une fois de plus,  une semaine de fous qui vient de s’écouler. On était encore dimanche que sans s’en rendre compte, on se retrouve déjà vendredi, à la porte d’un nouveau week-end.

Je n’ai même pas eu le temps d’alimenter mon blog mercredi dernier comme je l’avais prévu.

Il faut dire que mercredi j’avais deux rendez-vous sur le domaine.

Le premier était avec un sommelier souhaitant travailler avec nous. Il a fait la meilleure des démarches et la plus gratifiante pour notre petite marque ; il est venu sur place, pour se rendre compte, voir, écouter, ressentir … et déguster.

Il a eu l’air d’apprécier car il est resté pratiquement jusqu’à 14h et a acheté des bouteilles de toute la gamme.

Mais surtout, il était sur le « même lambda » que moi (comme diraient les enfants) au sujet des relations que nous avons vis-à-vis de la vigne et du vivant en général.

A peine était-il parti, le second rendez-vous arrivait. Cette fois-ci, c’était pour dépenser de l’argent en construction de bâtiments. Mon interlocuteur était l’architecte qui doit mener à bien le projet que nous mûrissons.

On n’en est encore qu’aux grandes lignes mais nous pâtissons d’un manque de place évident pour vinifier et élever le vin dans les meilleures conditions. Certes, en comparaison des premières années, on peut penser que tout est parfait mais il y a beaucoup de choses à améliorer pour le confort et le respect du vin.

Ce dernier est comme nous. A 20 ans, on peut coucher à  la belle étoile sans difficulté, puis en vieillissant on s’accomode bien d’une chambre d’hôtel même précaire. Puis en vieillissant encore devient plus exigeant en regardant à deux fois le détail de la prestation. 

Il faut aussi que l’on puisse améliorer la réception des clients à la maison. Au-delà de 2-3 personnes, il nous est difficile de bien recevoir les gens. C’est donc un point qu’il faudra améliorer.

Enfin, il me semble de plus en plus vital de proposer aux vendangeurs un vrai hébergement s’ils le désirent afin d’espérer fidéliser les meilleurs.

C’est sur de telles fondations que l’architecte va devoir préparer le projet. A suivre…

On peut aussi parler de la préparation des commandes à planifier pour une réalisation ce week-end. Il y a la mise en bouteilles à organiser en n’oubliant rien des matières sèches à commander.

A mon stress professionnel, je peux ajouter la présence des enfants à  la maison cette semaine pour cause de vacances scolaires.

Je suis convaincue qu’ils étaient plus actifs pour aider à la cuisine ou au ménage quand ils avaient 10 ans.

Vivement la rentrée…

 

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 09:33

Pourquoi un tel titre ? Aurais-je eu des problèmes de circulation entre Pauillac et Margueron en ce week-end où certains rentrent chez eux pendant que d’autres partent pour les pistes de ski ?

Il n’en est rien. Le chassé-croisé fut entre le 2008 revenant de barriques et le 2009 descendant en barriques.

Une fois de plus, le week-end fut très occupé. Ayant les deux enfants avec nous, nous avons fait des équipes.

Laure et son père ont surtout fait des caisses. Il y avait 2 palettes en partance pour le Japon puis après consultation de ma boîte mail, 1 palette pour la Belgique chez mes amis Mostades.

Ayant connu des périodes de vaches maigres, nous mettons un point d’honneur doublé d’un certain plaisir à préparer des commandes.

Jean-Michel a donc entamé l’avant dernier casier de Vin Passion 2008. Heureusement, la mise en bouteille du 2009 est déjà prévue pour le début Mars.

 

Pour ma part, j’ai surtout soutiré et remonté des vins de barriques avec mon fils Thomas. Le Merlot des vieilles vignes et le Petit-Verdot sont quant à eux descendus en barriques.

Un fois de plus, c’est surtout le nettoyage qui a occupé la majeure partie de mon temps.

Vivement les vignes OGM qui produiront des vins sans tartre !!!!

Donc, le 2008 a croisé le 2009 sur le chemin de l’élevage en barriques. Contrairement aux flux de circulation sur la route des stations de ski, il n’y a qu’une seule voie entre les cuves et les barriques. Donc, selon les usages, le millésime descendant en barriques a attendu que celui remontant soit  passé.

Je tiens à ce que les règles de politesse entre millésime soient toujours respectées.

 

Entre temps, nous avons eu le plaisir de recevoir notre ami Stéphane et un ami. Puis, j’ai fais une dégustation à un professionnel en lui expliquant notre philosophie.

 

Le rouge 2008 et le blanc 2009 sont déjà en phase de préparation pour la mise en bouteilles. C’est comme pour les enfants, ils sont à peine nés qu’ils sont déjà adultes.

 

Heureusement, qu’entre temps, nous n’avons pas vieillis !!!...

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 10:00

Il y a quelques jours, en rangeant des papiers, je suis tombée sur des listings de ventes datant de 1999.

Il faut signaler que cette année là, nous avions mis en bouteilles en juin, notre premier millésime de viticulteur, du blanc 98. A ce moment là, nous n’avions aucun client et aucun réseau relationnel.

Les vins rouges avaient été totalement vendus en vrac pour faire de la trésorerie et ils représentaient la grosse partie de notre chiffre d’affaire.

Pour les bouteilles, c’était surtout du local, voire très local. Il y avait en premier lieu la famille très proche : ma maman, mon beau-père et mon beau-frère.

Les autres étaient particulièrement liés à Jean-Michel par Pontet-Canet puisqu’on retrouve en général des salariés du domaine.

Les clients professionnels se comptaient au nombre de deux. C’était la Cave Larégnère de notre copain d’école Michel Baraton, à Sainte-Foy la Grande et la Cave des Mets d’Oc à Pauillac.

Maintenant, je regarde d’un air amusé la liste de nos ventes mais à l’époque, nous étions très fiers de voir partir les premières caisses. Une commande de 60 bouteilles nous paraissait énorme.

Autant dire que l’on n’arrivait largement pas à payer le salarié avec les chèques qui nous étaient faits. Je ne parle même pas des plants, des piquets,…

Alors on se serrait la ceinture pour que la vigne ne souffre pas de ce manque d’argent. Je pense que sans le montrer elle s’en était rendue compte malgré tout et qu’à son niveau elle a fait ce qu’elle pouvait pour nous aider.

Elle a eu raison car les choses se sont progressivement améliorées.

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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