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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 08:42

 elle est la question que je me pose de plus en plus souvent quant à la présence de mes vins au sein de l’AOC Sainte-Foy Bordeaux ou même Bordeaux en général.

 

Lorsque nous avons commencé cette aventure et que la question de l’appellation s’est posée, nous avons tout naturellement choisi l’AOC locale qui avait en plus l’avantage d’être à taille humaine, ce qui n’était pas l’idée que nous nous faisions de la grande sœur « Bordeaux-Bordeaux supérieur ».

Sainte-Foy la Grande est notre ville. Jean-Michel y est né. C’est dans son lycée que nous nous y sommes rencontrés. Plus tard, nos deux enfants ont été parmi les derniers à naitre dans la maternité locale.

Et même si nous habitons à Pauillac depuis plus de 20 ans, Sainte-Foy reste notre terre.

Les étiquettes sur nos bouteilles arborent avec fierté les armoiries de la ville qui rappellent le passé chargé de la région.

 

Mais, il faut bien reconnaitre qu’en plus de 10 ans, notre présence au sein de cette AOC ne s’est jamais révélée franchement positive.

Etre différent est toujours une source de tracas.

Un grand vigneron m’a dit un jour que « l’AOC, c’est l’éloge de la médiocrité » ; dans le sens où celui qui veut faire bien ou mieux que les autres se trouve souvent marginalisé, voire critiqué, voire même attaqué.

 

Je pense que le talent et le travail individuels sont les vrais moteurs de la  progression d’une marque comme la nôtre. Nous produisons du Champ des Treilles et nous le vendons. Ses arguments sont sa qualité, son prix et l’histoire qui est la sienne à travers notre projet et notre vie dédiée à la vigne.

 

Forte de ce constat, j’ai progressivement pris de la distance avec mon AOC. La distance est maintenant telle que je n’ai de relation avec elle que par cotisations interposées. La solidarité est une force nous dit la pub. Mais c’est surtout vrai pour celui qui reçoit et justement j’ai l’impression de ne faire que donner sans rien recevoir en échange.

 

Politiques démagogiques et irréalistes, absence de sens des priorités,(…) on a là le terreau pour des augmentations fortes des cotisations professionnelles ; avec un retour sur investissement nul.

 

L’option d’aller vers les Bordeaux et Bordeaux sup. n’est pas meilleure dans le sens où les égos et les absences de priorités sont les mêmes mais à un niveau plus élevé encore. On peut y rajouter la dimension « politique » qui n’existe pas dans les structures microscopiques comme mon AOC actuelle.

 

Quelle sera la bonne direction à choisir pour mes vins dans l’avenir ?

Je ne le sais pas encore ; mais je m’interroge.

 

L’expérience montre qu’un bon vin avec un prix juste trouve toujours preneur.

Donc si on est sérieux, passionné et raisonnable, on n’a pas trop de souci à se faire … avec ou sans AOC.

 

 

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 17:40

Si vous accédez à cette page histoire d’apprendre quelque secret croustillant sur les grands domaines du Médoc, vous allez être déçus.

 

Il s’agit juste de faire profiter au lecteur de ce blog de quelques photos prises au début mars lors d’une excursion sur l’estuaire de la Gironde.

 

Il y a d’abord la ville de Pauillac :

 pauillac.jpg

 

Puis Pichon-Baron :

 

 pichon-baron.jpg

Pichon-Lalande :

 

 pichon-lalande.jpg

Latour : 

 

latour2.jpglatour1.jpg

Puis sans trucage, miracle des angles de vue, les trois châteaux précédents vus et qui montrent bien qu’ils sont dans un mouchoir de poche :

 

 3-chateaux.jpg

Enfin, on passe à Saint-Julien, qui est aussi un village :

 

 saint-julien.jpg

Avec deux grands et majestueux représentants :

 

Ducru-Beaucaillou :

 ducru.jpg

 

Et Beychevelle :

 

 beychevelle.jpg

Après cela, on se rend vraiment compte du lien fort qui lie le Médoc viticole à l’estuaire de la Gironde, sa rivière.

Elle lui a permis d’exporter les vins depuis des siècles.


Et convenons en, elle offre un bien bel écrin à tous ces joyaux qu’on ne se lasserait pas d’admirer.

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 12:15

 Cette semaine, se tiennent les dégustations primeur dans les appellations les plus réputées de la région.

Rien n’est jugé « too much » pour donner aux domaines une dimension unique et s’approcher un peu plus du rêve de devenir une élite parmi l’élite.

 

Et cette année, la star incontestée de la fête fut sans conteste le cheval.

 

Ne me faites pas dire que les vins présentés sentaient le cheval ou l’écurie après quelque  hypothétique contamination aux brettanomyces, les fameuses « brett ». Je suppose que les habitués ont du être fidèles à cette « touche de terroir » particulière et selon moi insupportable.

La grande majorité des vins devait être parfaitement nette ; à défaut d’avoir une âme.

 

Je veux bien-sûr parler du cheval de trait qui a envahi la région.

Le marché restreint de la traction animale a du connaitre une surchauffe spectaculaire en quelques jours.

 

Il y a plusieurs semaines, j’avais parlé ici-même de l’absence de logique qu’il y avait à redéfinir le cheval comme une priorité devant beaucoup d’autres choses plus simples, économiques et évidentes.

 

Mais là, on a franchi un nouveau pas. C’est la présence régulière de chevaux dans les vignes pendant le séjour de tous les visiteurs professionnels venus déguster le vin nouveau.

Les vignes en question ne sont pas n’importe quelle vigne mais plutôt les parcelles les plus en vue depuis la route ou la pièce qui sert à la dégustation ; voire les deux si possible pour une rentabilité maximale de l’opération.

 

Et bien loin du projet de Pontet-Canet, construit, logique et bâti sur la durée, on a vu des chevaux et leur propriétaire, prestataire de service, débarquer pour faire le show pendant quelques heures ou quelques jours, pour rien de sincère.

Quand je dis pour rien, je devrais me mordre la langue car un cheval loué coûte 500€ par jour ; quand même… A ce prix là, c’est un vrai investissement pour la qualité et on peut en faire 2 ou 3 jours mais au-delà, vous comprenez, il y a des impératifs économiques…

Déjà que bien souvent, on ne peut labourer que les vignes qui « se voient depuis le château car ça coûte trop cher ». Les autres sont abandonnées au désherbage chimique sans aucune forme de remord. Après tout, « on ne les voit pas depuis le château ».

 

Mon sentiment est partagé entre amusement et une certaine forme de pitié devant des démarches aussi puériles ; dignes des gamins qui montrent leur nouvelle mobylette à leur copain en faisant vrombir le modeste moteur.

 

Et finalement, j’en arrive à me dire que le cheval est devenu bien ringard ces temps-ci.

Pour être tout à fait « in », il faudrait trouver des solutions plus originales.

Il y a bien les bœufs mais ce ne serait pas très vendeur ; trop paysan.

 

La vraie solution serait éventuellement le zébu. Il peut tirer une charrue, même s’il n’est pas très puissant.

Et surtout on peut tendre une banderole entre les cornes…avec le nom du Château !

 

 

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 06:53

C’est la dernière tendance du moment ; être « plus bio que les bios » dans sa façon de gérer son vignoble.

Vous l’avez compris, cela concerne des viticulteurs, conventionnels ; on pourrait dire « ultra-raisonnés ».

Leur approche ringardise le fait de ne pas employer de produits de synthèse. Car eux, par exemple, traitent, ou disent traiter à demi-dose de pesticide.

Comme ça, à la fin, on aura un demi-cancer, une demi-leucémie ou même la maladie de parkinson que d’un côté ! Super !

 

J’ai croisé des gens qui pensent même être en pointe dans le secteur du respect de la planète car il dont abandonné le désherbage chimique intégral au profit du désherbage chimique sous le rang et en laissant l’inter-rang enherbé.

Cerise sur le gâteau et sans forcément le savoir, ils participent à la biodiversité. La boucle est bouclée.

 

Quand aux arriérés qui labourent leurs vignes sans les merveilles de la chimie, en plus de  consommer du carburant, ils tuent les vers de terre ; pire ils les décapitent sans anesthésie préalable. De quoi saisir le tribunal pénal international !

 

C’est vrai que quand on laboure sa parcelle, on doit bien en tuer quelque dizaines mais comme il y en a des millions (2 tonnes par ha dixit l’INRA), on peut dormir tranquille et éviter d’aller se rendre à la police.

Par contre, dans une parcelle moderne conduite en biodiversité et en produits chimiques, les vers de terre, il n’y en a plus que quelques uns. Donc, si l’un deux disparait, on le regrette !

Et en plus, quand on voit le chauffeur du tracteur bien emmitouflé dans sa combinaison blanche avec ses gants verts, la cabine et ses filtres à polluants, on a vraiment envie de s’y promener dans la parcelle…et d’en déguster le vin.

 

Enfin, il y a LE grand argument des « plus bio que bio » : les insecticides. Ces gens là les ont supprimés.

Concrètement, c’est en général le seul pesticide qui a vraiment diminué dans leur programme de traitement. Les anti-mildiou et autres ont toujours la même place ; sinon plus. L’arbre qui cache la forêt en quelques sortes.

 

Ils oublient souvent de dire que, soit dans leur région il y a pas besoin d’insecticide, soit que leurs finances ne leur permet plus d’en acheter.

Les autres ont remplacé ce pesticide par une hormone pendue dans un petit récipient à raison de quelques centaines d’unités par ha ; et cela souvent sur des dizaines d’hectares.

Entre celui qui tue directement et celui qui transforme sournoisement, on hésite…

 

Que les bio se rassurent, ces hormones sont aussi homologuées en bio.

C’est sans danger ; craché, juré, études à l’appui. Certes, il y a bien les poissons qui deviennent femelle et les méduses qui prolifèrent parce qu’on a oublié que ces produits n’arrêtent pas leur vie et leur action après la cible que l’on leur avait fixée.

 

Si un jour vous croisez un de ces « plus bio que bio », proposez lui de manger un pied de pissenlit de sa parcelle ou après la véraison de déguster une baie tout juste traitée.

Un jour, une femme « plus bio que bio » et enceinte me vantait l’innocuité du programme de traitement qu’elle infligeait aux parcelles jouxtant ma maison.

 

Je lui ai donc proposé de venir lors du passage de tracteur-traiteur.

Là, sa réaction a été brutale, me rappelant qu’elle était enceinte.

 

Etrange, non ???

 

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 10:35

 Il y a quelques jours, j’avais parlé du pissenlit et montrant les différentes étapes de son développement.

Aujourd’hui, je souhaiterais vous parler de la plante elle-même dans notre environnement agricole et viticole.

 

Lorsqu’elle est présente dans une parcelle, c’est le signe d’une richesse trop importante de sol. Ainsi, on ne devrait pas la voir dans les vignes. Pourtant, ce n’est pas exactement ce qui arrive chez certains.

 

 

 

Le plus terrible, c’est qu’une telle situation d’excès de vigueur a coûté de l’argent au propriétaire de la parcelle qui a acheté de l’engrais pour rendre obèse sa parcelle.

S’il se développe, c’est justement pour participer à guérir le sol de cet excès de nourriture.

 

Heureusement dans nos vignes, point de pissenlit. La fleur jaune qui sévit actuellement répond au doux nom d’herbe sainte. Ce n’est pas son nom officiel mais qu’importe. Quel qu’il soit, il sera moins poétique que ce surnom qui est dû au fait que la plante fleurit aux environs de Pâques.
Cette herbe sainte nous raconte d’autres choses que le pissenlit. Mais c’est une autre histoire…

 

Dans notre culture biodynamique, le pissenlit a une place de choix. Nous faisons un à deux traitements par an, selon l’année et les parcelles.

Nous utilisons les fleurs séchées.

 

Le séchage réclame de l’attention car les fleurs sont très grosses et assez chargées en eau.

Il faut mes mettre à sécher dans endroit ventilé pour éviter tout risque de moisissure.

 

Par contre, la fleur a une capacité extraordinaire à continuer son cycle après la cueillette.

Dans la mort, elle va quand même préparer les graines de la survie de l’espèce.


Avant cela, il faut les récolter une à une à la main.

Pour notre petit vignoble, il ne faut pas une grande quantité de fleurs.

 

Mais nous en récoltons aussi pour un autre vignoble beaucoup plus grand.

Et là, il faut plusieurs séances de récolte !

 

Vous avez une idée de qui il peut s’agir ?

Pour vous aider, j’ai laissé un indice sur la photo ci-dessous :

 

 sechage-pissenlit.jpg

 

Ce n’était pas très difficile à trouver, non ?

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 06:50

Depuis de nombreuses années, la culture biologique représente pour moi un vrai engagement vers un respect plus important de l’environnement.

J’ai beau chercher tout autour, c’est ce mode de culture qui est le dénominateur commun et le point de départ de toute action réelle en faveur de la nature.

 

Et bien non : poisson d’Avril !

 

Avec l’aval du ministère de l’environnement, on peut utiliser pesticides sur les cultures, désherbants chimiques et tout le cortège d’absurdités qui va avec, et être dans une logique de développement durable !

Et pour en rajouter vis-à-vis du consommateur, on pourra même bientôt communiquer en l’affichant fièrement sur les produits que l’on élabore. Chacun y allant de son label auto-proclamé et mettant en avant soit une abeille perdue dans le vide lunaire d’un monde privé de toute herbe, soit d’une pauvre orchidée trouvée par hasard loin des vignobles,…

 

Pour faire bon poids bonne mesure, on se réattaque aussi aux plantes utilisées en tisanes par les agriculteurs bio pour protéger les cultures.

Il y a quelques mois, l’interdiction du commerce de l’ortie séchée ayant fini dans un flop tant la cause et les arguments étaient risibles, on nous en ressort une couche à l’heure actuelle.

 

Je suppose qu’entre temps, les lobbies phytopharmaceutiques ont pu aiguiser leurs armes et affiner leur stratégie en trouvant des angles d’attaque moins ouvertement ridicules.

 

Qui est dindon de la farce ? Le consommateur bien-sûr qui va acheter des produits qui ne sont pas ce qu’ils annoncent.

 

A chaque scandale, alimentaire ou autre, on se dit qu’on ne nous y reprendra pas.

Pourtant la fois suivante…

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 08:34

 Actuellement, c’est la période de pleine floraison du pissenlit.

 pissenlit1.jpg

Dans le cadre de notre culture biodynamique, nous l’utilisons en tisane à certains moments clé du cycle de la vigne.

Pour cela, nous en récoltons tous les ans des fleurs qui sont ensuite mises à sécher avant utilisation.

J’ai déjà montré des photos de cette récolte.

Aussi aujourd’hui, j’ai décidé de donner les différents stades de développement de la fleur.

 

Tout d’abord, il y a le bouton.

 

pisselit3.jpg

pisselit4.jpg

Puis le bouton s’ouvre pour libérer la magnifique fleur jaune, véritable petit soleil, que nous connaissons tous.

 pissenlit2.jpg

 

pisselit5.jpgAprès la floraison, le bouton se referme comme dans sa prime jeunesse. C’est un cas très particulier que la nature a créé.

 pisselit6.jpg

Puis, il se ré-ouvre pour laisser la place à la magnifique œuvre d’art.

 pissenli7.jpg

 

Qui n’a pas soufflé un jour ou l’autre sur un pissenlit ???

pisselit8.jpg

Sûrement pas grand monde…

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 10:07

 Nous venons de réaliser une première pour nous. Des bouteilles de Champ des Treilles sont en partance pour le Brésil !

Je n’arrive pas trop à réaliser mais pourtant, c’est vrai. Nous avons préparé notre commande ce week-end avec une bonne-humeur certaine en pensant au Corcovado ; même si le vin va plutôt se diriger vers Sao Paulo que vers Rio et ses plages mythiques.

Qu’importe, nous avons un nouveau client dans ce lointain pays, je l’en remercie et je m’en réjouis. 

 

Comme souvent, je n’ai pas fait d’effort de prospection et c’est le client qui est venu vers moi. Dans ces cas là, c’est beaucoup plus facile de convaincre un client déjà convaincu !

Je le sais, je ne serai jamais une grande commerciale !

 

Cette histoire est une preuve de plus qu’il existe une place pour tous dans un monde du vin pas si impitoyable que cela ; pour peu que l’on fasse du bon vin et que l’on n’ambitionne pas de le vendre au prix des icônes de Bordeaux.

 

Après les rythmes de Samba et toujours sans quitter ma maison, je me suis dirigée vers l’Extrême-Orient avec la visite d’un étudiant chinois travaillant sur le taoïsme et venu comparer cette culture avec nos 4 éléments occidentaux ; le tout sur fond de biodynamie et de compréhension du vivant et de tout ce qui nous entoure au sens large.

 

La discussion fut passionnante et a bien duré 4 heures. A ce tarif là, il y a eu évidemment une visite du vignoble vécue comme des travaux pratiques après un cours théorique ; puis dégustation (rituelle chez tout viticulteur) d’un vin du domaine ; histoire de bien illustrer les propos …et humidifier une bouche sèche après tant de paroles.

 

De tout cela, je retiens que l’on n’a pas appris grand-chose depuis 5000 ans. Les différentes civilisations ont chacune leur façon de voir le monde dans toute sa subtilité mais au fond, elles disent toutes la même chose avec des mots différents.

 

Certes, on a appris à manier la force pour des résultats plus ou moins positifs. Mais on s’est totalement coupé du vivant et de la nature en oubliant tout cet acquis.

 

Une grande partie de notre travail et de notre réflexion quotidienne dans cette vie de vignerons biodynamistes, consiste à essayer de retrouver quelques bribes de ce savoir perdu.

 

On progresse un peu tous les jours, mais que c’est long et fastidieux.

 

Le plus dommage c’est de penser que l’homme le savait et qu’il ne le sait plus…

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 10:39

 Nous venons de conditionner les premières bouteilles du rouge 2009 après la mise dont j’avais parlé récemment.

 

Et comme les choses n’arrivent jamais vraiment par hasard, c’est vers le Japon que va partir cette première palette.

Après de tels évènements dramatiques dans ce pays, nous avons demandé confirmation pour la commande passée avant le tremblement de terre.

Et à la fois notre client et le transporteur nous ont confirmé que le vin allait partir.

 

Nous avions prévu de faire flotter le drapeau japonais sur le Champ des Treilles pour le week-end, en mémoire et solidarité pour ce peuple ami.

 

Mais avec la réalisation de cette première palette et un vrai ciel bleu de printemps, on était vraiment dans le symbole. C’était comme un renouveau après un épisode tragique.

Nous avons trouvé ce fait très symbolique et l’avons immortalisé par cette photo d’espoir.

 

japon.jpg

Je souhaite bon courage à mon ami François et à travers lui au peuple japonais pour cette leçon de courage et de dignité dans cette terrible épreuve.

 

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 18:48

 

Que dire face à l’horreur que connait le Japon  et qui est relayée en direct sur toutes les chaines ?

 

On n’arrive pas à imaginer que c’est vrai tellement c’est énorme. Les images incongrues feraient parfois presque sourire ; pourtant elles portent en elle la détresse d’un pays qui a choisi d’affronter dans la dignité cette terrible épreuve.

 

Comme souvent dans ce blog, j’avais prévu de faire part de mon quotidien, de mon voyage à Paris et de mes impressions.

 

Mais aujourd’hui, le cœur n’y est pas. Ou plus exactement, il est un peu dans ce pays que je n’ai jamais vu mais pour lequel j’ai une profonde et sincère admiration.

 

Il représente aussi une part non négligeable de ma distribution. Mais ce soir, la palette en partance pour Tokyo semble bien dérisoire et même un peu anachronique.

 

Ce soir, nous sommes tous un peu japonais…

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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