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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 08:42

 Ce week-end, c’était l’entrée en matière de Vinexpo.

Comme je l’avais dit précédemment, j’avais déjà des visiteurs étrangers sur le domaine.

Ce fut l’occasion de s’échauffer avant une semaine qui devrait être très active sur le front de la promotion de nos vins et de notre projet.

Mes visiteurs ont été charmés par la réception familiale et le charme français et simple de notre intérieur.

C’est tout ce qu’ils attendaient de leur séjour français.

Bien souvent, à Bordeaux on oublie le facteur humain dans la réception des étrangers. Les moyens souvent importants mis dans des détails de qualité, ne remplacent pas la réception naturelle et chaleureuse dans sa propre maison, au milieu de ses meubles.

Mes invités asiatiques n’ont pas démenti leur réputation et leur appareil photo et leur caméra ont chauffé en immortalisant tout ou presque.

Ce fut un moment simple et fort à la fois.

 

Puis, j’ai eu la chance de passer quelques heures avec ma cousine et son mari, de passage dans la région. Je ne les vois pas souvent et c’est pour moi un grand plaisir que de les côtoyer même durant de courts moments.

Ma cousine garde de nombreux traits de caractères, les remarques et des intonations de voix de ma maman disparue il y a plus de deux ans. C’est très surprenant. Parfois, en fermant les yeux, on pourrait  penser qu’il y a maman dans la pièce.

La génétique nous étonnera toujours !

 

La vigne continue son cycle dans la sérénité. Avec le beau temps des derniers mois, il a fallu faire le travail en deux fois mois de temps que d’habitude. Maintenant, on est parfaitement à jour et on peut savourer quelques moments de détente avec des promenades dans les vignes.

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JUIN6.jpg

Les ceps sont tellement beaux qu’ils donnent presque envie de pleurer.

C’est aussi cela la viticulture de l’émotion !!

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 10:03

Ce week-end, commence la grande messe que constitue Vinexpo pour les professionnels du vin du monde entier.

Je n’ai ni souhaité ni chercher à y avoir un stand ; même en le partageant avec d’autres viticulteurs.
Quand nous avons commencé notre aventure, il y a plus de 10 ans, j’avais profité d’un stand par l’intermédiaire de mon Syndicat Viticole. Puis, j’ai pu constater que le syndicat en question était plus à certains qu’à d’autres et que l’action collective trouvait très vite ses limites dans les ambitions personnelles de certains.
Je n’ai rien retenu de bon de cette expérience.


Puis, le temps a passé. La qualité de nos vins nous permet maintenant de bénéficier d’une petite notoriété qui interpelle des clients potentiels au point que ce sont eux qui nous sollicitent.

Donc, point de besoin de louer un micro-morceau de stand pour tenter de se faire repérer par un acheteur, noyée que je serai au milieu de quelques milliers d’autres vignerons.

 

« Mon » Vinexpo 2011 commencera donc ce week-end au Champ des Treilles avec plusieurs visites de nouveaux clients potentiels.

Puis, dans la semaine, d’autres visites de marchands de vins.

 

J’aurai le plus accueillant des stands, puisqu’il s’agira de  ma maison, de mon chez-moi.

Que peut-on offrir de plus sincère que l’ouverture de la porte de sa maison ?

 

Je n’aurai pas besoin d’expliquer notre viticulture puisqu’en quelques mètres, je pourrai la montrer ; directement dans la vigne.

 

La vie est belle…

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 13:26

Il y a quelques jours, j’ai réécouté la chanson de Francis Cabrel, Les Chevaliers Cathares.

Cette chanson ne me laisse pas indifférente. Pour ceux qui ne le savent pas, il y parle de statues visibles au bord de l’autoroute qui vient de Toulouse sur les hauteurs de Narbonne.

 

Ce monument d’art abstrait est censé rendre hommage aux Cathares, branche de la religion catholique anéantie au moyen-âge par la couronne de France avec la bénédiction de la papauté.

Le chanteur en dresse un portrait peu flatteur au regard du respect de ces cathares et de ce qu’ils ont enduré.

 

Mais au-delà de cette polémique et depuis que nous avons vécu en Languedoc pour nos études, nous avons appris à découvrir cette culture cathare et aussi à connaitre les statues et la chanson.

 

Pour moi et par leur localisation, ces statues constituent une porte d’entrée dans cette magnifique région que nous aimons tant.

Et même si nous n’y sommes pas restés longtemps, cette région reste dans mon cœur un peu comme un chez moi. Peut-être par une association plus ou moins implicite avec la vraie terre de ma naissance et que je n’ai jamais connue ; l’Algérie.

 

Jean-Michel et moi aimions tellement cette région que nous avions pensé nous marier à Cucugnan (d’Aude), magnifique petit village au pied du Château Cathare de Quéribus. Malheureusement, ce n’était légalement pas possible.

 

Nous avions même envisagé d’y devenir vignerons pour communier encore plus avec ces endroits magnifiques sur lesquels la vigne n’est que le prolongement le plus logique de terroir.

 

Voyez comme nous avons mal tournés depuis cette époque de notre jeunesse à finir vignerons à Bordeaux.

 

La culture cathare est lointaine car souvent limitée à des amas de pierres plus ou moins informes, signes d’un bâtiment désagrégé par le temps et les siècles. Peu nombreux sont les visiteurs des citadelles cathares qui prendront le temps de s’intéresser à la vie de ceux qui ont vécu là, au moyen-âge.

 

Pourtant, la culture cathare est proche de moi par la pierre supplémentaire qu’elle apporte dans la compréhension de la vie.

 

Et si la réincarnation devait exister, je suis persuadée que dans une vie j’aurais été une de ces cathares du douzième siècle !

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:18

 

Nous venons d’avoir 20 mm de pluie en deux fois, ce qui est presque inespéré cette année.

Pour le moment, la vigne ne semble pas souffrir de ces conditions sèches. Elle doit simplement limiter un peu sa pousse par rapport à une année normale.

 

Pour les parcelles de blanc, nous avons pris la décision de supprimer l’enherbement naturel que nous maintenons un rang sur deux. Nos parcelles ne nécessitent pas forcément de concurrence par l’herbe pour limiter leur vigueur. On maintient un couvert végétal surtout pour permettre un passage plus sûr du tracteur lors de traitements en conditions humides.

En année normale, tout se passe bien sans nous mais lorsqu’on a des déficits importants en eau, il faut prendre des décisions.

 

Maintenant, avec notre tracteur à chenilles, exit les problèmes de passage. On a donc supprimé le couvert végétal pour consacrer les réserves d’eau du sol en priorité à la vigne.

Thomas s’est découvert une passion pour cet engin, petit mais costaud.

 thomas-chenillard.jpg

thomas-2.jpgPour les adeptes de la biodiversité, qui m’est si chère, j’ai aussi quelques clichés. Mais, là, il n’y a pas de nichoir, de lâcher d’insectes ou de comptage. Que du naturel qui se débrouille seul dans un environnement sain.

 

 papillon.jpg

toile.jpgEn cette mi-juin, le vignoble est beau et respire l’émotion.

Quand on parle de branches qui se dressent fièrement vers le ciel, c’est le moment de l’année où on en a la démonstration.

 juin2.jpg

 juin1.jpg

Toutes les tiges expriment la sérénité confiante de plantes en bonne santé

 

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Il n’y a pas grand-chose à rajouter, non ?

 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 08:27

 Depuis le message sur mon dégoût de la confusion sexuelle, je suis pressée de questions (ou de critiques) à ce sujet.

Il me faut donc reparler de ce sujet.

Effectivement, je n’aime pas cette technique qui n’a rien d’anodin, quoi qu’en disent ses partisans.

 

Avec l’hormone sexuelle, on est en présence d’un produit de synthèse qui se trouve épandu  en grandes quantités et pour lequel la barrière des espèces est bien poreuse.

Je pense qu’il n’y a pas de lien entre quelques molécules émises par une femelle et des litres d’une « copie » de synthèse répandue au gré du vent.

On me dit que l’utilisation de ces produits évite l’utilisation d’insecticides. Certes, mais à bien y réfléchir, je me demande si le bon gros produit chimique « classique » n’est pas finalement plus anodin dans la mesure où par sa nature même il agit de façon plus grossière.

 

Ceux qui utilisent ces hormones ont tout à fait le droit de le faire…pour le moment. Mais, il faut qu’ils arrêtent de penser qu’ils protègent l’environnement.

Moi qui habitent au centre d’une « zone confusée » sans l’avoir décidé, je pense avoir une certaine légitimité pour me poser des questions sur le sujet.

 

Combien il faudra de catastrophe alimentaires et drames pour que les gens prennent du recul avant d’aduler une nouveauté présentée comme révolutionnaire ?

On ne compte plus les molécules qui ont été retirées du marché pour leur nocivité alors qu’elles avaient été présentées comme de grandes avancées pour l’humanité quelques années avant.

Jusqu’au début du printemps, le nucléaire avait presque gagné une certaine neutralité environnementale. Les tragiques évènements japonais ont rappelé à tous que le nucléaire reste une énergie dangereuse au-delà de toute considération d’indépendance énergétique.

 

Après 17 ans d’absence, on nous dit que les farines animales vont refaire leur apparition. Certes, par la petite porte en visant uniquement l’alimentation des poissons, mais c’est un premier pas.

Les morts de ce scandale alimentaire n’auront servi à rien. Au contraire, en réintroduisant ces farines dans le cycle alimentaire, on enterre une seconde fois tous ces anonymes décédés.

 

On nous dira alors que pour les papillons, il faut bien faire quelque chose !
Evidemment qu’il ne faut pas rester les bras balans à regarder les vers de grappe manger les raisins. Notre biodynamie n’est pas dans le laisser-faire comme c’est souvent le cas dans cette mouvance.
« Respecter » et « ne rien faire » sont deux choses différentes.

Pour les vers de grappe, comme d’ailleurs pour tous les ravageurs et toutes les maladies, il faut se demander quel est son rôle dans la nature. Qu’est ce qu’il va amener à ma culture en s’y développant ?

 C'est-à-dire en d’autres mots, quelle est la chose qui ne va pas dans ma culture et qui amène la nature à faire s’y développer l’insecte ou le champignon ?
En disant cela, on renvoie alors directement la responsabilité de l’attaque vers nous-mêmes, qui avons la charge de la culture.

Il est beaucoup plus confortable de dire que c’est la faute à l’insecte, au champignon, au temps qu’il fait,(…) ; plutôt que de se demander ce qu’on a bien pu rater dans la compréhension du vivant.

Dans cette démarche, que Jean-Michel et moi avons au quotidien et de façon globale, il faut énormément d’observation, de réflexion puis d’expérimentation.

Le papillon a des habitudes de vie qu’il faut connaitre et comprendre.
A partir de là, on peut émettre des hypothèses pour amener à la plante ce qu’il amène sans avoir besoin de lui.

On accompagne le vivant au lieu de le détruire ou de le laisser faire.

 

Si on avait utilisé autant d’énergie pour comprendre le vivant que pour fabriquer des pesticides, on aurait actuellement la capacité de contenir beaucoup de « nuisibles » à des niveaux acceptables ; sans ces produits de mort.

 

On a préféré la technique du lance-flamme ; plus simple et plus rémunératrice pour une certaine industrie.

Maintenant, avec la confusion sexuelle, on l’a remplacé par un armement bactériologique qui laisse l’endroit intact, sans le paysage calciné qui va avec le lance-flamme…mais sans humain non-plus !

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 09:25

Dans mon précédent message, j’ai fait part du fait que les vignes en biodynamie ont une franche tendance à se tenir bien plus droites que les autres.

Dans un commentaire, un lecteur me pose la question bien logique du « pourquoi ».

 

A cette question, il est difficile de répondre par de réponses évidentes, sinon la biodynamie n’aurait plus aucun secret pour personne.

 

Une chose est sûre. Quand nous nous sommes lancés dans ce mode de culture, la pousse des rameaux est devenue beaucoup plus droite que les années précédentes ; et cela de façon très évidente. C’est ce que l’on nous avait dit.

On a aussi pu nous reprocher de faire porter à la biodynamie une responsabilité qui n’était pas la sienne. Mais comme nous  n’avions changé qu’un paramètre, on pouvait sans trop de mauvaise foi envisager que le phénomène puisse être imputé à ce nouveau mode de culture.

 

Notre approche scientifique nous a amené à penser que le phénomène était probable et qu’il fallait le confirmer l’année suivante. Ce fut fait et les années qui suivirent aussi.

 

Par contre, comment l’expliquer ? Notre approche scientifique nous fait penser que les préparâts sont aussi des atomes et des molécules et qu’il doit bien y avoir des réactions chimiques.

 

D’un point de vue plus symbolique, celui qui nous importe vraiment, un pied de vigne c’est un peu comme un homme. Lorsqu’il est bien dans sa tête et qu’il a trouvé sa ligne de vie, il trouve une sorte de verticalité.

Un cep aura le même comportement.

Beaucoup de vignes « modernes » poussent comme des buissons et extériorisent ainsi leur « mal-être intérieur ». A la fin, elles produisent des vins déséquilibrés et dans le meilleur des cas, sans personnalité.

 

Pour qu’un vin ait de la personnalité, la vigne doit être saine dans son corps et dans son âme ; dans sa chair et dans son esprit.

 

La vigne reste toujours la plus animale de toutes les plantes.

 

 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 09:28

En ce moment, il faut être partout à la fois.

 

La vigne pousse très vite et il a fallu faire le travail de pratiquement deux mois en un seul mois. 

Les épamprages sont en cours et on commence à en voir le bout ; au moins pour le premier passage car pour le merlot, c'est-à-dire pour la majorité du domaine, il faut prévoir deux passages.

 

On a aussi largement entamé les relevages. Heureusement, en biodynamie, les branches de la vigne ont toujours tendance à pousser beaucoup plus droit qu’avec les autres modes de culture. On peut donc relever plus tard sans risque de casse de rameaux.

Alors le relevage devient un vrai plaisir.

Si on rajoute le soleil, les raisins qui grossissent et les lièvres qui courent devant nous, on entre alors dans la délectation.

 

Jean-Michel a aussi fait des poudrages. On détermine le produit et la dose en fonction du cépage, du terroir et du stade de la vigne ; sans oublier les conditions de l’année. Du vrai soin à la carte. C’est ça la biodynamie « vraie » c'est-à-dire des soins spécifiques à l’endroit.


Dans ce contexte de lutte contre le temps, nous avons aussi eu quelques palettes à préparer pour des expéditions dans la semaine.

Là aussi, il faut être réactif pour que le client soit toujours satisfait.

 

On peut aussi ajouter deux ou trois amateurs venus dans le week-end pour acheter du vin.

 

Bref, la routine… Mais à un train d’enfer !!

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 09:29

Dans le contexte politico-sordido-people actuel, il peut paraitre délicat d’utiliser un titre pareil.

Rassurez-vous, je veux tout simplement parler de l’utilisation d’hormones pour empêcher les papillons femelles d’attirer les males et éviter ainsi que des chenilles viennent ensuite coloniser les grains de raisin.


On appelle la technique de la « confusion sexuelle ».

 

De loin, de très loin, la solution est présentée comme écologique en supprimant, ou plus souvent en diminuant l’utilisation d’insecticides.

Pourtant, Jean-Michel et moi n’avons jamais pensé que la technique puisse être neutre vis-à-vis de l’environnement.

L’hormone est une molécule d’une extraordinaire puissance puisqu’elle agit au milliardième de gramme, voire au dix milliardième de gramme. Ainsi, une femelle papillon (qui ressemble en forme et taille à une mite des vêtements), attire un male à plusieurs centaines de mètres grâces aux hormones qu’elle émet.

 

Et depuis quelques années, les viticulteurs se sont mis à répandre dans l’environnement des litres et des litres de la copie synthétique de l’hormone de la femelle papillon.

Le produit est placé dans des petites capsules qui émettent nuit et jour pendant des mois, leur produit magique et cela à raison de plusieurs centaines de capsules à l’hectare.

 

Personne se semble se demander ce que deviennent ces produits véhiculés au grès du vent.

On fait comme si le produit disparaissait une fois qu’il a loupé sa cible, c'est-à-dire quand il ne finit pas dans le récepteur d’un mâle papillon.

 

On ne fait jamais le lien entre des affections qui deviennent endémiques ou des stérilités préoccupantes et de nouvelles pratiques.

 

Pourtant, il y a maintenant l’exemple bien connu des hormones contraceptives humaines qui, « dans  une seconde vie », se retrouvent dans les rivières et rendent les poissons femelles ; faisant exploser la barrière des espèces.

 

Dans le cas de la confusion sexuelle, on a toujours l’insouciance de la merveilleuse nouveauté. Pourtant, on commence à entendre des choses surprenantes comme des lapins qui sont beaucoup moins présents dans les zones sous confusion sexuelle.

Bizarre. Deviennent-ils stériles ou tout simplement « irrités » par ce produit destiné aux papillons ? La réponse, je ne la connais pas.

Mais dans tous les cas, là aussi, la barrière des espèces semble bien perméable.

 

Que les gens en chimie utilisent cette méthode en pensant faire bien n’est guère surprenant. Elle leur donne souvent aussi leur seul argument pour dire qu’ils respectent l’environnement.

Imaginez donc, ils ont économisé un insecticide…sur les 15 ou 20 molécules chimiques qu’ils épandent en toute quiétude tous les ans.

 

Mais ce qui me surprend le plus c’est de voir des viticulteurs bio et éventuellement biodynamistes en être réduits à jouer eux-aussi de l’hormone.

Et oui, cette hormone de synthèse est homologué en bio. Surprenant, surprenant…

Il y a même de grands reportages télévisés ou de campagnes de promotion pour ceux, bio ou pas qui mettent en pratique cette confusion. En général, les gens se groupent pour augmenter les surfaces couvertes et ne pas laisser de zone sans cette merveilleuse hormone.

 

Dommage pour ceux dont je fais partie qui sont dans la zone sans pouvoir protester.

 

On est aux antipodes de ce que l’on peut appeler le respect des équilibres, de la nature, du vivant et même des humains.

On doit alors être dans une biodynamie à contours mouvants !

 

Le monde est bien étrange et l’avenir est toujours aussi peu réjouissant…

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 09:06

Il me semble que la formule a déjà été utilisée dans le passé…

Mais qu’importe, elle porte en elle l’espoir d’un lendemain meilleur qu’aujourd’hui.

 

Dans mon esprit, pas de politique mais un grand débat de société qui est tout simplement l’espoir que demain la viticulture, sinon l’agriculture dans son ensemble, sans pesticide puissent devenir la norme.

 

Progressivement, le mot « conventionnel » s’est appliqué à cette agriculture « chimique » qui n’a rien de conventionnel. La norme devrait être une agriculture propre et les utilisateurs de pesticides devraient être ceux mis en marge et pas le contraire.

 

Souvent, les partisans de ces poisons mettent en avant le besoin d’assurer des récoltes pour nourrir la planète.

Certes,  mais si cette agriculture avait été performante au point d’assurer ce rôle, on s’en serait rendu compte depuis longtemps. Et ce n’est vraiment pas le cas !

 

Mais pour en revenir à nos moutons ou plus exactement à nos bouteilles, le vin n’a aucun rôle vital.

Sans vin, la planète pourrait continuer de survivre.

Si on fait du vin, c’est pour participer à une forme de plaisir chez ceux qui en consomment ; pas plus.

 

Donc, dans cette logique, la viticulture, par son caractère « non-vital » ne devrait pas avoir besoin de pesticides.

 

Et je me prends à rêver de régions viticoles sans la puanteur et les odeurs de mort que dégagent les pesticides.


Ainsi, on pourrait rester dans son jardin sans avoir à rentrer et à fermer ses volets en plein jour à l’approche d’un tracteur.

De même, le linge pourrait continuer de sécher dehors sans avoir à le rentrer en urgence de peur de le retrouver souillé.

 

On n’aurait plus sur la langue l’amertume âcre de ce poison épandu à 500 mètres de là et que le vent dissémine tout autour. Et on n’aurait pas à se dire que cette sensation désagréable n’est malgré tout que la partie la plus visible et la moins néfaste de l’action du produit qui vient de pénétrer dans le corps.


Tout cela peut paraitre bien simple et finalement logique au lecteur.

 

Pourtant, il s’avère que les abeilles sont bien plus heureuses en ville qu’à la campagne et que même le parisien qui ne sort pas de sa ville va recevoir tous les pesticides employés dans le bassin céréalier qui entoure la capitale !

 

Quels sont les freins qui empêchent les viticulteurs d’évoluer vers la suppression de ces poisons ?

Il y en a de nombreux. Ils sont souvent culturels même si cela peut paraitre aberrant.

En positivant, on peut dire que les choses évoluent…

 

Mais combien d’années faudra-t-il pour atteindre ce qui devrait être la norme ?

 

Y arrivera-t-on au moins ? Parfois, j’ai des doutes.

Mais tous les rêves sont permis…

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 10:56

La semaine dernière, nous avons reçu à la maison nos amis Québécois Yannick et François, en visite en Médoc. Tous deux travaillent pour une société d’importation privée grâce à laquelle mes vins sont présents dans ce pays depuis plusieurs années.

 

Mais leur premier métier, c’est d’être naviguant dans une compagnie aérienne.

Cela leur donne à la fois du temps et une opportunité de voyager beaucoup et pas cher pour aller découvrir des vignerons partout dans le monde.

Il m’est très souvent arrivé de rencontrer des gens évoluant dans le monde de l’aviation et qui avaient fait du commerce du vin un second métier.

Le premier d’entre-eux est devenu un ami-cher, Soren, au Danemark. Je le salue car je sais qu’il lit ce blog malgré la barrière de la langue.

 

Sur fond de bouteilles de la maison et de Pontet-Canet, on a passé avec nos deux invités québécois quelques heures bien sympathiques.

Le seul problème pour moi était…une extinction de voix ! Difficile alors de participer confortablement à une discussion.

 

Mes invités ont bien entendu visité Pontet-Canet. Ils ont pu se rendre compte sur place de la globalité de la démarche entreprise par ce domaine. Comme tout le monde, ils retiendront évidemment les chevaux ; mais pas seulement. Les vignes équilibrées et respectées comme des êtres vivants, témoignent au visiteur qu’il y a une autre voie possible que celle de l’industrie viticole.

 

Bref, de bien bon moments passés avec l’inimitable et attachant accent québécois.

Il a été poposé une « revanche », comme on dit chez nous. C'est-à-dire une autre rencontre sur le terrain de l’invité, au Québec pour faire la promotion de Champ des Treilles.

 

Je dois dire que l’invitation est tentante… 

 

 

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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