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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 07:37

Après deux jours et demi de vendanges, premier arrêt. Il nous reste la muscadelle pour aujourd’hui.



On ne peut pas franchement dire que l’on va exploser les rendements en blanc cette année. De toutes les façons, on ne les explose jamais. Je ne sais pas comment font ceux qui ont des excédents, car nous en sommes toujours très loin ; heureusement. Il faut dire que nous ne connaissons pas vraiment le marchand d’engrais.

Donc, on n’a profité de cet arrêt de vendanges pour commencer le débourbage des blancs. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s’agit de la séparation du jus clair et des « sédiments » (pulpes et autres parties indésirables du raisin).

jus clair pompé lors du débourbage

Après pressurage, les jus viennent de passer quelques heures dans une cuve refroidie.

Chez nous, c’est un peu l’épicerie, c'est-à-dire la séparation de lots de petite, voire très petite taille.


Nous disposons même d’un garde-vin (à chapeau flottant) de 7 hl équipé d’un serpentin pour pouvoir refroidir de petits lots de 1 à 7 hl (photo ci-dessus).

Je ne sais pas s’il existe des chais mieux dotés en petits contenants que le nôtre. Nous avons des garde-vins de 1, 5, 7, 10, 15, 20 et 25 hl, parfois même en plusieurs exemplaires. Cela s’ajoute à des cuves de 6, 10 et 20 hl.


On est donc capable de séparer les lots avec une précision vertigineuse.

Il y a des moments où dans le chai, il faut se frayer un chemin entre les garde-vins et autres micro-cuves.

C’est pénible, mais c’est aussi le prix à payer pour segmenter au maximum les lots et suivre ainsi les différents micro-terroirs que nous avons pu isoler par l’observation mais aussi des techniques simples et logiques telles que la dégustation de grains de raisins ou même la « dégustation de fleurs », au moment de la floraison.

Maintenant,  sauvignon et sémillon sont débourbés et prêts pour la fermentation alcoolique.

Pour cela, il faut attendre que les levures venues des vignes avec les raisins soient décidées à commencer leur travail. Ne compter par sur moi pour les forcer ou même des menacer de faire faire le travail par d’autres levures venues d’ailleurs en paquets lyophilisés.

C’est bien avec les levures de mes vignes, que mes vins sont les meilleurs et les plus complexes.

Donc, il faut patienter et guetter les odeurs de fermentation qui ne tarderont pas d’arriver… quand les levures l’auront décidé.

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 11:57

Je l’avais promis, voici quelques photos de mes vendanges en blanc.
 

Le fait d’avoir un petit domaine permet de conserver une dimension presque familiale aux vendanges.



Sans vouloir basculer dans le folklorique, je mets un point d’honneur à conserver cet esprit qui est inscrit dans l’inconscient collectif de tout habitant de notre pays. Tout français, ou presque, a en tête l’image d’une scène de vendange qu’il a lui-même vécue ou qui lui a été rapportée.



Mais il y a aussi le travail moins glorieux comme le lavage des cagettes.


Avec le soleil, tout devient plus facile. Les paysages sont plus beaux, les gens plus gentils.

Même le matériel devient plus fiable!

C’est un vrai bonheur !!!

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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 07:16

C’est décidé, les vendanges commencent ce matin pour les blancs au Champ des Treilles.

Cette année, la date de début de la récolte est la plus tardive que nous ayons vue en bientôt 10 ans.

Au début, on se dit que des vendanges tardives sont une aubaine pour bien se préparer à cet évènement tant attendu.

Donc, j’ai donc nettoyé le matériel,


puis peaufiné le nettoyage.


Dans ma vie, j’aurai passé une quantité impressionnante d’heures en nettoyages divers. Pour moi, le nettoyage, c’est une seconde nature.

Pendant ce temps, Jean-Michel a fait l’entretien de la charrue. Après utilisation, il passe de la graisse sur les versoirs. De cette façon lors du prochain labour, ils seront parfaitement glissants. Pendant, l'été nous n'avions a eu ou pas pris le temps de nous occuper des charrues.Depuis plusieurs années, nous n’utilisons que de la graisse alimentaire pour tout le matériel viticole. Elle est bien plus chère et moins persistante, mais on peut penser que dans l’environnement, elle aura des conséquences (plus) neutres. C’est un petit geste, mais autant le faire quand on le peut.

Nous avons aussi préparé les tracteurs pour les vendanges. Il faut enlever le pulvérisateur de l'enjambeur qui tractera une remorque de cagettes.

Jean-Michel a même entrepris la maintenance de l’étiqueteuse.


Mais, même s’il y a toujours quelque chose à faire, on finit par tourner en rond, et à ne plus penser qu’aux vendanges au fur et à mesure qu’elles approchent.

Heureusement, elles sont là. Elles arrivent avec un magnifique ciel bleu ; ce qui n’est que justice après une saison plutôt grisonnante.

Pour le moment, on ne pense qu’aux blancs. Les rouges viendront après,…au bon moment.

Lorsque j’écris ce texte, il est encore très tôt. Les vendangeurs ne sont pas encore arrivés. Pour le moment, tout est calme.

Pour les photos, il faudra donc attendre un petit peu.

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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 09:09

 

Nous venons de passer un week-end sous un soleil magnifique, après une pleine semaine de beau temps.

Il n’y a pas à dire, le soleil c’est quand même mieux.

 

En quelques jours, les raisins ont beaucoup gagné en maturité. Les peaux des blancs continuent de se dorer pour le plus grand plaisir de mes yeux.



Surtout, les goûts en bouche ont beaucoup évolué. Les arômes des blancs mais aussi des rouges ont pratiquement perdu toute nuance herbacée.
Dans les peaux, les tanins se sont arrondis.



Lors des prélèvements pour les contrôles de maturité, les mains sont maintenant franchement collantes. C’est un bon signe.

 

Dans la semaine, nous n’avons pas eu une goutte de pluie, ce qui est exceptionnel pour l’année. Il faut croiser les doigts pour qu’on continue sur cette voie.

 

Les blancs sont très sains, les foyers de pourriture sont très rares. Dans le Merlot, qui est le cépage rouge le plus proche de la maturité, je n’ai pas pu trouver un grain altéré.

La confiance revient.

Après des mois de pessimisme, on peut maintenant espérer produire de très bons vins. Rien n’est fait et je vous dis cela à voix basse, en croisant les doigts,…au cas où…

 

Bref, un bien beau week-end qui a du réchauffer le cœurs de bon nombre de vignerons.

 

Pour moi, il avait une saveur un peu supérieure car j’étais en plus entourée de mon mari et de mes deux enfants, car Thomas était rentré de Tarbes pour 2 jours. Avec les vendanges qui arrivent pour nous et des plusieurs samedi « bloqués » à l’école pour lui, une nouvelle réunion de  notre petite famille n’est pas pour demain.

 

J’ai donc profité de ces quelques heures de bonheur simple avec une vraie gourmandise. Vous savez, celle qui nous pousse à croquer à pleines dents dans une grappe bien mûre.

 

 

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 08:43

Vous allez sûrement vous dire que je me suis trompée de sujet et que les blogs sur les chefs d’œuvre en péril sont dans une autre rubrique.

Mais, ce titre c’est une image.

La citadelle, c’est la viticulture bordelaise traditionnelle ou plus exactement le côté « réfractaire » de cette viticulture à envisager le bio comme une solution crédible à la protection du vignoble.

Effectivement, aucune citadelle n’est imprenable et depuis quelques mois, nous sentons de vrais « frémissements » du côté de certaines propriétés bordelaises grandes ou plus modestes, qui ont mis en œuvre des essais en vrai grandeur de culture bio ou même biodynamique ou qui envisagent de le faire l’an prochain.

Pour être tout à fait honnête, j’en suis surprise moi-même. Nous avons passé plusieurs années sans avoir la moindre question. Et cette année, Jean-Michel et moi avons du répondre plusieurs fois à des demandes de visites ou de questions techniques concernant la façon dont nous procédons dans cette viticulture qui paraît parfois un peu mystérieuse.

Après le coup  de tonnerre qu’a constitué 2007 pour la lutte contre le mildiou, je pensais que les évolutions vers la culture bio seraient enterrées pour plusieurs années ; le temps que les gens oublient un peu l’importance de l’attaque.

Et bien, pas du tout. C’est justement le moment qu’ont choisi plusieurs personnes pour se lancer ou envisager de le faire.

En essayant de comprendre leurs motivations, on se rend compte qu’effectivement, 2007 a eu un effet non négligeable et inattendu en montrant que même la protection chimique la plus serrée ne mettait pas à l’abri de dommages et que la surconsommation de pesticides n’était pas la bonne réponse aux caprices du temps.

Certains candidats à cette évolution vers le bio semblent aussi ne plus se satisfaire de cette viticulture « poudre aux yeux » que l’on met en avant devant les consommateurs et qui n’est ni durable, ni respectueuse de la santé.

Iront-ils au bout de la démarche en convertissant totalement leur vignoble en bio ? Personne ne le sait ; ni eux-mêmes d’ailleurs.

Mais un premier pas a été franchi. Bientôt, les deux mains ne suffiront plus pour compter ceux qui « expérimentent ». J’espère que le mouvement va continuer et fera des émules parmi ceux qui n’osaient pas mais qui ne souhaitent pas non plus rater ce train qui s’élance.

Finalement, c’est avec une certaine fierté que nous constatons que notre discours d’une biodynamie sincère mais abordable et concrète, a pu participer à éveiller chez certains le désir de tenter l’aventure de la biodynamie sans renier les fondements d’une culture scientifique.

Nulle citadelle n’est imprenable ; nos amis du sud le savent bien en voyant l’exemple des cathares. Il faut parfois un peu de temps pour que les choses se fassent calmement et sans heurts. Patience et diplomatie sont justement des vertus très communes dans le bordelais viticole et que les gens de l’extérieur interprètent souvent (à tort ?) comme inertie et esprit de clan.

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 09:33

Il y a quelques semaines, je vous faisais part de notre nouvelle cuvée de vin blanc sec appelée « Vin Passion » et qui contient 1/3 de chacun des 3 cépages présents sur le domaine (Sauvignon, Sémillon et Muscadelle).


L’étiquette a été approuvée par Ecocert et elle est donc en production. Nous avons souhaité conserver la filiation directe avec Champ des Treilles, tout en gardant le plus de sobriété possible.

Vous en conviendrez, nos étiquettes nous ressemblent un peu (beaucoup) ; elles sont très classiques. Dans les bouteilles, le vin contient une part de notre âme et de notre chair ; les étiquettes qui y sont associées ne peuvent que traduire cela.

C’est maintenant l’heure de la commercialisation. Ce vin a du naitre sous une bonne étoile car plusieurs palettes ont déjà été vendues alors même que l’étiquette n’était pas encore imprimée.

Cela peut paraitre anecdotique aux propriétaires de Grands Crus mais dans le cas d’un Bordeaux de petite appellation, c’est une performance ; particulièrement lorsqu’il s’agit d’un blanc sec.
En effet, les politiques ont été suffisamment inconscientes ou laxistes pour que le fait de présenter un Bordeaux Blanc devienne maintenant un vrai handicap sur les marchés

Chaque fois que je fais goûter mes vins, les gens en achètent. Le plus difficile est de leur faire dépasser l’idée que Bordeaux rime avec « cher et pas bon ».

Malheureusement ou heureusement, je crois de plus en plus à la marque individuelle par rapport à son appellation. C’est terrible quand on regarde l’histoire de Bordeaux, son formidable potentiel mais aussi le rôle moteur qu’à constitué ce vignoble pour le développement de la viticulture mondiale.

Cela permet malgré tout de privilégier ceux qui font des efforts par rapport à ceux qui n’en font pas. Ce n’est que justice.

Pour en revenir à cette nouvelle cuvée, les quelques personnes qui en ont goûté ont eu droit aux bouteilles sans étiquette ou avec des étiquettes « bricolées ».

Maintenant, on va pouvoir partir sur des bases solides en présentant des bouteilles correctement habillées. Mais surtout il faudra trouver le moyen de conditionner les bouteilles avant le boum des vendanges,… ou pendant les quelques instants normalement dédiés à la récupération après des journées doubles « récolte le jour + vinification le matin tôt, à midi et le soir tard.

Comme toujours, c’est le client qui est le roi et il sera livré en temps et heure ; avec le sourire en prime !

 

 

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 09:07

Depuis le temps qu’on les prépare, elles arrivent enfin.

Du moins, on les sent moins éloignées qu’avant…

Cette année, les conditions climatiques exceptionnelles ont retardé la maturation du raisin.

Pour la première fois de  l’année, j’ai fait des prélèvements pour des contrôles de maturité.


Ce n’est pas par plaisir, mais pour avoir quelques informations sur le degré potentiel et l’acidité. De plus, avec la réforme des AOC, il vaut mieux avoir des pages entières d’informations à présenter lors d’une visite de contrôle !

Ma vision du contrôle de maturité est tout simplement de goûter les raisins dans les rangs de vigne. En quelques secondes, on sait tout ou presque de ce qui nous intéresse.

Bien-sûr, on ne peut pas connaître le degré potentiel, ni l’acidité à la virgule près, mais là n’est pas l’essentiel.

En goûtant les raisins, j’en apprécie la qualité des peaux, l’équilibre du jus,…Bref, ce qui nous permet de savoir si le raisin est mûr pour faire un bon vin.

 

Même si la météo n’a pas été des plus généreuses dans les jours et les semaines passées, on dire que rien n’est encore perdu. La maturité que j’attends n’est pas encore là dans les blancs, mais l’état sanitaire reste très bon, particulièrement sur les muscadelles. Et dire que ce cépage est réputé très sensible à la pourriture.

Pourtant à la maison, il n’y a bien évidemment pas d’antibotrytis.

J’aimerais un jour essayer de faire du liquoreux avec des muscadelles mais je n’ai pas l’impression que le champignon puisse attaquer ces raisins.

Une fois de plus, quand un cépage est « bien dans sa tête », son état sanitaire s’en ressent positivement.



 

Pour en revenir aux vendanges, chacun semble replié sur son sort, en espérant que les choses s’arrangent.

Tout va maintenant dépendre des jours prochains. Un peu de soleil permettrait d’offrir de meilleures maturités, particulièrement pour les rouges.

 

Nombreux sont ceux qui dénigrent l’influence potentielle de la lune sur la météo. Cependant, parmi les vignerons, pratiquement tout le monde attend avec fébrilité la nouvelle lune, aujourd’hui même, pour savoir si le beau temps peut s’installer durablement. 

 

Autrement dit, ce patrimoine culturel reste très ancré dans la culture paysanne, même si les efforts de nettoyage sont particulièrement efficaces.

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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 08:13

Tous les ans depuis que je connais Jean-Michel, la période de fin d’été est aussi celle de la récolte des pêches de vigne.

Pendant longtemps ces arbres étaient cultivés à même les rangs de vigne mais avec la mécanisation, ils ont été repoussés d’abord en bordure de parcelles puis dans des endroits moins exposés.

Au Champ des Treilles, il y en avait encore un rang lorsque nous avons repris le domaine. Il se situait dans l’actuelle parcelle de Muscadelle, autrefois en Sémillon avant le surgreffage de 2003.

Ces arbres s’ajoutaient à ceux présents dans un verger proche de la maison.

 

Il y avait donc une quantité incroyable de pêches tous les ans. Le grand-père, issu d’une génération de petits profits, en vendait des cageots à des marchands de fruits et légumes. Il fallait les ramasser avec précaution pour quelques centaines de francs par saison.

C’était aussi pour « ne pas laisser perdre » tant de beaux fruits.

 

Depuis, nous avons arraché les arbres des vignes qui sont remplacés par 2 rangs de Muscadelle.
Avec quelques arbres, nous avons largement assez de pêches pour nos besoins personnels.

 

Tous les ans, je fais de la confiture de pêches de vignes. Il faut dire que nous avons pour habitude de ne jamais acheter de confiture du commerce.

 

En fait, ce n’est pas tout à fait vrai car c’est le deuxième été qu’il n’y a pas de fruit.

Les prunes ont subi les gelées du mois d’avril. Une grande partie de la récolte a été anéantie en une seule nuit. Pour nous, cela veut simplement dire pas de confiture de prunes dentes ni de mirabelles. Mais pour les pruniculteurs, nombreux dans notre région, cela signifie peu de récolte donc de revenu.

De façon tout à fait exceptionnelle, les pêches aussi manquent à l’appel cette année. En faisant le tour de nos arbres, on n’a récolté qu’une dizaine de kilo de fruits.

Pour en rajouter une couche dans le désespoir, rares sont les fruits indemnes de chenilles.

Je n’ai jamais vu un tel phénomène.


Pour faire un lien avec nos idées et la biodynamie, il semble évident que l’on se trouve face à un évènement cyclique et que le ravageur a été favorisé par quelque position planétaire particulière cette année. Malheureusement, je ne dispose pas d’informations anciennes pouvant confirmer ce point.

Maria Thun (qui élabore le calendrier des semis que nous utilisons en biodynamie) met en évidence de telles corrélations.

Souvent, il s’agit de choses qui étaient connues dans le passé et qui ont été perdues par une trop grande confiance dans les vertus de l’agriculture moderne.


A ce titre, Jean-Michel lit actuellement un livre qui traite de l’influence de la lune sur le climat. C’est tout sauf un live ésotérique. Les informations contenues sont d’une limpidité déconcertante. Tout ce savoir a lui aussi été perdu et il faut tout ré-apprendre.

Par contre, la thèse du réchauffement climatique prend un peu de plomb dans l’aile, même si l’influence négative des activités humaines ne fait aucun doute.

Je suppose que Jean-Michel parlera de son livre dans quelque forum dédié à la vigne.

 

Cette année, ce ne sont pas les pêches de vignes qui nous permettront de remplir les nombreux pots vides.

Ce n’est pas grave car l’industrie agro-alimentaire est capable de mettre sur le marché des confitures de fraise sans fraise et des confitures d’abricot simplement avec le jus d’abricot, les fruits ayant été utilisés à d’autres fins.

En suivant cet exemple, on pourra un jour proposer du vin, sans raisin car le jus aura été vendu au préalable pour faire des jus de fruits. Que de bénéfices en perspective…

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 12:20

Il y a quelques mois, je vous parlais des vieilles cuves rouges en fin de vie et dont l’une avait justement failli interrompre celle de mon beau-père il y a quelques années.

Eh bien, les cuves rouges font maintenant partie du passé chez nous.

Depuis quelques jours, elles ont été remplacées par 2 cuves inox toutes neuves. Avec ce changement, ce sont les dernières cuves antérieures à notre arrivée qui disparaissent.

Pour libérer la place, il a fallu coucher les vieilles cuves afin qu’elles puissent franchir la porte du chai. C’est lors de cette opération périlleuse que mon beau-père avait été scalpé.

Malheureusement, pour rendre l’achat un peu moins lourd, j’ai économisé sur  l’extraction des vieilles cuves et  la mise en place des nouvelles.

Et cette fois-ci, toutes les précautions ont été prises pour éviter un nouveau drame. Jean-Michel qui une fois de plus a coordonné les opérations n’a pris aucun risque. Il avait préparé le chantier dans sa tête plusieurs jours avant, pour régler tous les détails.

Nous sommes arrivés sur le domaine en soirée la veille de la livraison des cuves neuves. Tel un enfant qui découvre un nouveau jouet, Jean-Michel n’a pas résisté à l’envie d’en découdre avec  les cuves rouges. Il a installé tout son matériel et en quelques dizaines de minutes, la première cuve était dehors sur le flanc. Cela s’est fait sans effort ou presque car étant inquiète de nature, j’ai forcé inutilement pour tenter de retenir la cuve contre un hypothétique faux mouvement. J’ai donc maintenant des courbatures pour rien !

Ce premier succès a permis à Jean-Michel de passer une nuit sereine car la tension nerveuse l’empêche toujours de dormir. C’est toujours la même chose lorsqu’il a un gros chantier à venir ou qu’il est en train de penser à une nouvelle machine à construire. Et dieu sait qu’il en a inventé des machines et autres équipements en 20 ans à Pontet-Canet !

Le lendemain matin, la deuxième cuve,  «l’écraseuse de tête » est elle-aussi sortie sans encombre sous l’œil indulgent de mon beau-père, qui n’a manifesté aucune rancune contre son agresseur.

Le temps de nettoyer le sol, le camion apportant les cuves neuves est arrivé. Le déchargement fut facile et en peu de temps, le cuvier a repris un air de cuvier puisque le trou béant dans la ligne des cuves a été comblé.





La dernière opération consiste à la remise en place des passerelles. Ces dernières ont été conçues il y a plusieurs années, pour pouvoir recevoir des cuves nouvelles de hauteur différente sans dépense d’argent(ou presque). C’est ça la gestion saine !!!

Nos passerelles sont géniales car elles ont une profondeur de 2 m. On peut s’y déplacer très facilement sans risque.

Lorsque nous avons commencé, il y a dix ans, les passerelles n’existaient pas. On passait de cuve en cuve en sautant et pour les vieilles cuves béton disparues maintenant, il y avait un vieux volet servant de pont.

Vous comprendrez donc que même s’il est modeste, j’aime beaucoup travailler dans mon petit cuvier où je dispose de tout ce qu’il faut pour travailler sans trop d’effort et en sécurité.

C'est qui le roi du pétrole?

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 08:44

Souvent, je me demande quelle est la bonne voie pour mon vignoble et mon vin.
Suis-je dans le vrai ou pas ?

Est-ce que nous arriverons à atteindre les objectifs fixés ?

Autant de questions qui me taraudent et qui restent sans réponse.

Mais, finalement le ciel semble nous montrer que je ne suis pas la seule à être indécise car en levant les yeux j’ai pu voir ça :



Chacun cherche donc sa voie sur terre et dans les airs.

Une chose est sûre cependant : je ne suis pas prête à faire demi-tour !

 

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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