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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 18:35

Une fois de plus, j’ai entendu cette semaine l’éternelle motivation  disant qu’on est en biodynamie pour « faire du bien au sol ».

Ainsi, sûrement en croisant les doigts on espère qu’un sol plus « vivant » va générer dans quelques années un vin de meilleure qualité.

C’est gentil et bienveillant mais plus qu’un peu court.

Evidemment, la biodynamie doit permettre d’avoir des sols plus équilibrés et plus vivants pour faire le bonheur des pieds de vignes. Et un jour ou l’autre, il n’est pas aberrant de penser que cela puisse se retrouver dans le vin.

Mais ce raisonnement, s’il s’arrête là, fait passer à côté de l’essentiel de la biodynamie ; c’est-à-dire qu’il ne permet pas entre autres d’améliorer l’efficacité de la protection de la vigne ni d’augmenter directement et presque instantanément la qualité.

 

Il est sûr qu’en faisant uniquement « du bien au sol », on n’a pas besoin de se poser la question du terroir et du sol. Faire du bien, n’implique pas forcément de connaitre celui à qui on fait du bien.

On peut donc faire à peu près la même chose partout, sans trop de réflexion.

 

Par contre dans la biodynamie que nous défendons, il y a un vrai travail de compréhension de l’endroit dans sa globalité (sol, sous-sol, climat, flore,…), des cépages concernés et des éventuelles « maladies »…

C’est un vrai travail, long et fastidieux qui demande du temps et de l’application ; presque de la dévotion.

Ce n’est qu’après le préalable nécessaire, qu’on pourra commencer à émettre des pistes de travail biodynamique. Le résultat sera ensuite évalué avec objectivité. De ce fait, on pourra persévérer dans la même voie, revoir notre copie ou même la reprendre entièrement si nécessaire.

Dans tous les cas, la remise en cause doit être permanente et il faut savoir parfois reconnaitre et accepter l’échec pour mieux repartir.

 

De cette façon, le vin doit changer en peu d’années.

On est donc loin du simple fait de « faire du bien au sol ».


C’est notre approche de la biodynamie. Mais tous les goûts sont dans la nature.

 

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 14:44

vigne-hiver.jpg

 

 

Les feuilles sont tombées et l’hiver est presque là.

Pour la vigne, c’est cette mort annoncée qui est arrivée.

Ce n’est pas vraiment une mort mais un assoupissement car au printemps prochain, elle va renaitre pour un nouveau cycle de vie.

Nous l’avons accompagnée dans cette voie pour qu’elle puisse y aller dans la sérénité.

Elle a fait son cycle de vie et celui-ci intègre aussi le fait de mourir.

En partie grâce à nous, elle s’est donc éteinte dans l’apaisement.

Ainsi, au printemps elle renaitra dans le même état d’esprit.

 

Le moment de la taille est donc venu. Opération délicate et indispensable qui conditionne la production future du cep mais aussi et surtout son avenir.


Souvent, nous comparons le pied de vigne à un enfant qu’il faut éduquer.

Une bonne éducation est faite de quelques règles incontournables. Une éducation sans règle, telle qu’on nous la présente parfois, n’est plus une éducation. Le fameux slogan « il est interdit d’interdire » qui permet de cautionner toutes les dérives !

 

Dans la vision que nous avons des relations entre le vigneron et le pied de vigne, la taille est une étape dans l’éduction. C’est une règle qu’il faut imposer au cep pour qu’il puisse continuer à produire des raisins. Sans la taille, il n’y a plus de viticulture car plus de vin. On passe dans autre chose mais plus dans notre métier.

 

Et au-delà de deux ou trois règles indispensables, l’éducation telle que nous la voyons, c’est surtout de laisser la vigne s’exprimer et exprimer qui elle est sans contrainte.

Il faut la comprendre et l’aider à définir sa propre identité en l’accompagnant telle un enfant sous le regard bienveillant et rassurant de ses parents.

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 16:35

On est aux portes de l’hiver et cette année, les fermentations seront terminées avant l’arrivée des grands froids.

Je dis fermentations avec un « S » car il n’y en a pas qu’une.

 

Evidemment, on a la fermentation malolactique des rouges. Celle-ci se déroule finalement assez facilement cette année. Comme je le signalais récemment, la tendance forte actuelle est d’acheter des ferments lactiques chez les fabricants et de les mettre dans la cuve pour faire cette transformation nécessaire et légale dans les vins rouges.
Pour ceux qui ont loupé un cours d’œnologie, il s’agit de transformer les 1 à 2 grammes par litre d’acide malique, acide assez fort du raisin en acide lactique, non-présent dans le raisin et surtout moins fort. Cette opération modifie un peu la dégustation et rend le vin beaucoup plus stable contre des déviations microbiennes.

Chez nous, on fait toujours confiance en la nature qui fait bien les choses, si on se donne la peine de lui faire un peu confiance. Il faut aussi maintenir les vins à 20°C pour permettre à cette transformation de se faire.

 

Le « S » dans mon propos venait du fait que les blancs n’ont toujours pas fini de fermenter !

Il y a  quelques semaines je pensais qu’ils arrivaient à la fin et bien non. Certes, ils étaient beaucoup plus vin que jus de raisin mais il restait encore quelques grammes de sucre qui continuaient à se faire manger, lentement mais sûrement.

Cela signifie donc, plus de deux mois de fermentation alcoolique pour eux ! Les œnologues pourraient crier « au fou », mais c’est toujours dans ces conditions que j’ai produit mes meilleurs vins blancs !

Aucune complexité et subtilité ne peut naitre d’un acte trop facile. Notre société nous fait toujours l’apologie du moindre effort mais c’est un mensonge ! Cela ne produit que la médiocrité.

Aujourd’hui, mes blancs ont potentiellement fini de fermenter. Je ne dis pas tant mieux ni tant pis ; c’est ainsi, tout simplement.

Un signe ne trompe pas cependant. Je vais souvent à l’une ou l’autre des cuves pour me servir un verre…

 

Donc cette année, on va pouvoir couper le chauffage des cuves bien avant Noël. Etant obligés de choisir entre chauffer la maison ou chauffer les cuves, c’est plutôt une bonne nouvelle.

 

Parfois, les blancs fermentent jusqu’en février. On n’en est jamais mort.

Et béni soit le poêle à bois !

 

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 20:57

Récemment alors que je travaillais dans le cuvier, j’ai eu besoin d’une tige pour m’aider à récupérer un outil tombé entre deux petites cuves.

En cherchant l’objet de mes rêves dans le placard, j’ai retrouvé l’agitateur qui nous servait dans le passé pour remettre les lies en suspension dans les barriques de vin blanc.

Il n’est plus utilisé depuis de nombreuses années et pour être totalement sincère, j’avais même presque oublié qu’il existait.

branlou.JPG

 

 

Il m’a rappelé l’époque de nos débuts, où nous réalisions ce travail, jusqu’à trois fois par semaine, « pour donner du gras au vin ».

Ainsi, on pensait naïvement pouvoir se comparer aux références bordelaises dans ce registre et prétendre alors à une gloire aussi rapide qu’universelle !

 

Puis, le temps a passé. La gloire facile telle que nous la rêvions n’a jamais vraiment été au rendez-vous et des doutes sont nés sur la pertinence d’une telle démarche, surtout quand on  souhaitait remettre par la biodynamie le terroir et son expression au centre de notre démarche.

 

L’ « outil-brasseur » a progressivement perdu de son rôle de bras armé de la reconnaissance éternelle. Puis les barriques ont disparu elles-aussi.

On est revenu aux fondamentaux : du raisin pressé, fermenté avec les levures venues de la vigne (ou venues d’où elles veulent) et c’est tout.

C’est tout et c’est l’essentiel.


Dans cette phase d’adolescence viti-vinicole que nous avons connue, cette technique d’élevage sur lies et quelques autres étaient des négations du terroir et du cépage. Mais elles nous ont permis de construire notre identité.


En voulant copier les autres, nous faisions comme l’adolescent qui s’identifie à son chanteur favori ou à son joueur de foot fétiche. Nous n’étions pas nous-mêmes.

De ce fait, nos vins n’avaient pas eux non plus leur propre identité. Cela se ressentait mais nous ne pouvions le voir.

 

Maintenant, peut-être aussi que l’âge aidant, nous avons trouvé une sorte d’identité qui nous est propre et que nous transmettons au vin.

Ce dernier a trouvé sa propre identité, sa verticalité avec les pieds bien ancrés dans la terre et la tête dans les étoiles.


Un vin bien avec lui-même et ressenti comme tel par ceux qui le dégustent.

C’est le principal !

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 11:31

J’aurai pu intituler ce message fin officielle de la récolte 2012 car nous avons fini de ranger le matériel de récolte qui n’avait pas encore rejoint sa place du reste de l’année.

Le matériel en question, c’était surtout le pressoir qui demandait un vrai nettoyage final et un petit entretien avant de le remiser.

S’il est une chose à ne pas faire, c’est de ranger un appareil qui n’est pas totalement opérationnel. Sinon, l’année suivante au moment de s’en resservir, on se rend compte qu’on avait totalement oublié ce détail et il faut en hâte le remettre en état.

 

Après nettoyage, est venu le temps de pousser la bête dans le garage. C’est une opération qui nécessite toujours l’aide des enfants. Signe des temps, il en manque toujours un au rendez-vous car ils vivent leur vie, comme on dit…

Il faut donc redoubler de force et de dextérité pour le « pilote » qui en plus de pousser guide la direction de l’engin roulant.

 

Je me souviens de nos premières années de vignerons, quand il n’y avait pas un mètre carré de surface bétonnée et qu’on devait déplacer le pressoir sur la terre battue. L’un tirait avec le tracteur tandis que l’autre tenait tant bien que mal la direction des roues pour orienter le déplacement.

Hors période d’utilisation, le vieux pressoir était couvert d’une bâche en plastique comme unique abri. Le marc pressé était véhiculé sur le bord de la route dans une sorte d’énorme brouette à deux roues que je peinais à pousser ou à tracter dans l’herbe de la prairie qui entoure la maison. Mes articulations s’en souviennent encore !

Tout était lourd et fastidieux. Il fallait redoubler d’efforts pour conserver les tuyaux et le reste du matériel propres. Pourtant, on n’était pas découragé. La force de la jeunesse…

 

Aujourd’hui, tout est bétonné et propre. J’apprécie ce confort simple à tout moment.

 

La cour de l’exploitation a donc retrouvé son aspect d’origine, sans le pressoir.

Cela faisait deux mois que l’on avait fait le chemin inverse en sortant le pressoir.

 

C’était hier et c’était il y a une éternité. Difficile à dire…

 

 

 

 

 

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 13:34

Etant certifiée bio, je suis évidemment concernée par les changements qui vont entrainer l’apparition tant attendue du « vin bio ». Pourtant, je ne m’estime que moyennement concernée par le changement car mes principes de vinification et d’élevage du vin sont particulièrement simples et épurés d’ajouts et d’interventions divers et variés.

J’ai entendu que certains trouvent la nouvelle réglementation beaucoup trop restrictive. Mais jusqu’à présent, tout cela était un peu flou dans mon esprit.

Et puis, je suis tombée par hasard sur une liste commerciaux de produits homologués en bio et qui a été faite par une société connue des professionnels.

  intrantbio 1468

Et là, le choc. Je vous laisse imaginer ce que serait une liste « non-restrictive » !

Pour beaucoup de produits, je ne savais même pas qu’ils existaient ni à quoi ils peuvent servir.

 

Et surtout, pauvre naïve que je suis, je n’imaginais même pas qu’un vigneron bio ou même non-bio puisse avoir besoin de beaucoup d’entre eux !

 

C’est ainsi que fonctionne notre mode, tiraillé entre l’éthique et une « raison » présentée comme telle.


Quand je déguste mes vins et certains autres, je me dis qu’il doit bien exister une voie de l’éthique raisonnable. Celle qui permet aux consommateurs de prendre du plaisir avec un vin tout en permettant au vigneron d’en vivre tout en étant fier de ce qu’il fait.

 

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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 09:58

Petit voyage de 4 jours vers la Belgique.

Le but était de participer au salon de vignerons organisé par mes amis Mostade.

 

Heureusement, l’époque où je partais animer un stand en pensant aux ventes possibles est maintenant révolue.

Quand je me déplace, c’est le cœur léger ; au moins pour cet aspect-là. D’ailleurs, je me déplace assez peu.

Mais quand il s’agit de chez Mostade, c’est tout autre chose. J’y vais, pour eux tout simplement car ce sont des gens bien.

On y présente nos vins à une foule incroyable pour un petit village perdu.

Les rencontres entre vignerons sont toujours des moments d’enrichissement personnel et d’échange sans état d’âme.

C’est pour la tête que c’est le plus dur car les repas organisés pour les vignerons sont arrosés  d’une multitude de vins de toutes origines ; un véritable tour de France ou tour d’Europe moins œnologique que  « bacchique » ; la dégustation plaisir au sens le plus noble du terme.              

Comme à chaque rencontre, la biodynamie est un sujet central, dans son lien au terroir et au vin. Il faut constamment expliquer et expliquer encore car beaucoup de bêtises ont été dites et continuent d’être véhiculées sur la question. Pourtant, expliquée avec les bons mots, la biodynamie « parle » à tout le monde ou presque.

Enfin, je n’oublie pas ma collègue ou complice de voyage, Catherine Maisonneuve, vigneronne de talent à Cahors. On a refait le monde, au moins viticole et partagé nos expériences, nos sensibilités.

Après ces 4 jours, je sors évidemment fatiguée mais aussi un peu grandie par ces rencontres et ces moments vrais passés avec des personnes attachantes.

A renouveler…

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 15:51

Alors que l’Amérique votait et que le monde était tourné vers ce grand pays et son destin, Corinne écoulait ses cuves de la récolte 2012, chez elle à Margueron !

Le moment des écoulages est toujours intense dans mon cœur car il symbolise la fin des vinifications actives. Dans une certaine mesure, on ferme la porte des vendanges pour en ouvrir une beaucoup moins bruyante et colorée, qui va nous conduire semaine après semaine, mois après mois à la mise en bouteilles.

De façon plus mercantile, c’est aussi pour les rouges, le moment de découvrir la réalité des rendements.

Jusque-là, on avait dans la cuve, du jus, le marc et un vide nécessaire pour la fermentation.

La part de chaque composante était difficile à évaluer.  Les rendements en jus sont variables en fonction du cépage, de l’année, de la taille des raisins,… Donc, pas simple de savoir précisément.

A l’écoulage, on découvre la quantité réelle de vin de chaque cuve.

Pour moi, cette année la surprise n’aura pas été bonne. Je ne m’attendais pas à des miracles mais les quantités ont été un peu plus faibles que prévues.

C’est ainsi…

Heureusement, un verre du vin écoulé fait oublier ce petit désagrément. Pour le nombre de bouteilles produites en moins et que je ne pourrai donc pas proposer aux clients, il y a encore le temps d’y penser.

Après les écoulages, vient le lendemain le temps des décuvages. On sort le marc de la cuve pour l’envoyer dans le pressoir et en tirer ainsi le vin de presse ; si important dans la justesse d’un assemblage.

La nouveauté de l’année est venue de la fièvre de mon salarié alors que deux cuves étaient écoulées.

Dans notre pays, où on doit déclarer toute embauche bien avant le dernier moment, je n’ai pas osé trouver quelqu’un au pied levé pour remplacer la défection.

Je suis rentrée dans la cuve et j’ai donc sorti tout le marc à la fourche avec mes petites mains mais surtout mes coudes meurtris par des tendinites et mes poignets mis à mal eux aussi par les fameux « troubles musculo-squelettiques ».

Pour un employeur, pas d’arrêt de maladie ni de maladie professionnelle. N’ayant droit à rien ou presque en cas d’arrêt, un employeur range sagement sa douleur dans sa poche, serre les dents et continue de travailler.


Heureusement, c’est terminé. Les marcs sont pressés et tout est en ordre ou presque.

Je comptais bien illustrer mon propos de quelques photos, mais dans la précipitation, je n’ai pas eu le temps.

 

Ce sera pour la prochaine fois. L’an prochain…

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 17:12

Les quelques jours de temps calme que nous venons d’avoir ont donc permis de pulvériser le nécessaire traitement biodynamique d’après vendanges ; j’en avais parlé en début de semaine.

Ils auront aussi permis de finir les labours d’automne avant le nouvel épisode pluvieux. Ouf, je pourrais dire !

Mais si on regarde les choses avec un peu de recul, nous n’avons jamais été contraints de modifier notre planning de travaux depuis les nombreuses années où nous labourons nos sols.

Il y a toujours eu « le » moment où on a pu passer avec les charrues sans dégrader le sol. Parfois, on sortait d’un épisode très sec, parfois c’était le contraire. Mais, il s’est toujours présenté une fenêtre, parfois étroite durant laquelle les choses ont été possible.

Ce fut donc le cas cette année aussi. On a traité et dans la foulée, on a labouré. Maintenant, ce ne serait plus possible car il a plu toute la journée d’hier et encore aujourd’hui.

A cette saison, pour retrouver des conditions idéales pour retourner la terre, il faudrait plusieurs jours consécutifs sans une goutte de pluie et éventuellement avec un soleil assez présent.

C’est très hypothétique ! Mais pas improbable…

 

On va donc pouvoir remiser la charrue au garage, jusqu’au printemps prochain.

 Printemps qui arrivera vite, j’en suis sûre…

 

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29 octobre 2012 1 29 /10 /octobre /2012 17:53

Alors que nous venons de vivre la première gelée de l’année, nous avons profité du beau temps pour pulvériser un traitement biodynamique, la Silice de Corne d’après vendange.

Après les trombes d’eau que nous avons eu à subir, je me demandais si on arriverait à passer avec les tracteurs avant la chute des feuilles. J'avais aussi la solution plus fastidieuse du traitement à dos.

Et comme la nature est bien faite, il y a eu un moment propice pour cela. Il y en a toujours un. Il suffit d’attendre avec l’humilité et la bonne volonté qui conviennent.

vigne-automne.JPG

Un tour du vignoble hier dimanche a permis de constater qu’on pouvait se balader en petites chaussures sans aucune trace de boue.

J’ai donc tout préparé pour ce matin.

Petite incertitude avec l’enjambeur dont la batterie avait décidé de ne pas faire son travail sans l’aide d’une autre collègue. Heureusement, j’ai géré la situation en pensant que si Jean-Michel avait été là, tout aurait été plus simple !

Les deux dynamisations successives pour les deux tracteurs et tout s’est ensuite bien passé.

C’est maintenant terminé. Finalement, on y arrive toujours !

Le traitement va permettre à  la vigne d’aller avec sérénité vers cette mort annoncée. Je l’y accompagne avec tout l’amour que je lui donne.

Ainsi, s’étant endormie apaisée, elle se réveillera dans le même état d’esprit au printemps prochain.

Et je compte bien être là pour l’aider si nécessaire à effectuer son cycle. 

Cela permet de retrouver dans mes vins l’harmonie que dégage ma vigne.

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le blog de Corinne Comme

En créant ce blog,  je souhaite faire partager une certaine approche de notre métier de vigneron afin de réhabiliter le mot « paysan ». Au-delà de son rôle dans la production de denrées alimentaires, il doit aussi être le gardien d’un savoir ancestral et faire le lien entre la nature, les animaux et l’humanité. Il est l’observateur et le garant des grands équilibres de la vie. C’est une tache prenante et passionnante qui s’accompagne de joies, de peines et de moments de doutes.

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